La lettre anonyme
#25
Tout le monde semblait particulièrement impatient... le temps passait et toujours quasiment à part quelques habitants de Fea Aldeon, quelques gardes, trois sylvains équipés et apparemment prêts pour le combat et pressés d'en découdre.

Le capitaine semblait plus impatient à chaque heure qui passait, ce qui finissait par faire un certains nombre. Il finit par monter sur son cheval, se tournant vers le centaure présent à ses côtés, lui adressant quelques mots en langue que vous supposez centaure, puis partit au galop vers la capitale... Enfin, c'est que vous croyez avant qu'il ne descende quelques dizaines de mètres plus loin sur une légère butte et regarde attentivement vers le sud-est. Après quelques instants, le voilà de retour, tenant sa monture par la bride.

La confiant à un garde avant de se tenir debout, un peu surélevé par les énormes racines d'un des chênes millénaires formant le village, il s'adressa alors aux présents :

Bon... eh bien, je crains que les retardataires ne doivent... assumer leur retard, bien que ce soit quelque peu regrettable.

J'aimerais d'abord vous dire merci, à vous et à ceux qui vous suivrons, non pas d'être venu si nombreux...
dit-il avec un léger sourire, mais d'avoir répondu à l'appel de Pelethor. Nos cousins n'ont ainsi pas compris la leçon. L'invasion démoniaque ne leur a pas suffi, ni l'arrivé des holdars, ni le déclin d'une civilisation autrefois florissante. Ils veulent encore plus, toujours plus !
Faisant une pause, regardant attentivement chaque sylvain présent, il continua :
Et bien que l'on m'ait informé de la présence d'une mission centaure et naine afin de résoudre ce problème, il s'avère que ces derniers sont arrivons longtemps après les premiers hauts-elfes.

Certes, ceux-ci affirment vouloir détruire la menace, comme toutes les créatures dotées d'un minimum de réflexion, mais l'expérience m'a malheureusement que la confiance et la crédulité ne sauvent pas des vies. C'est pourquoi, je vous envoie, vous, qui savez apprécier le vrai sens de cette menace, tant par la corruption des terres que des cœurs.

Les ordres sont simples : détruisez tout savoir, je dis bien TOUT savoir qui a pu émerger de ces recherches bannies, tous ceux qui ont participé à celles-ci, mais aussi ceux qui se seraient laisser corrompre par la malice démoniaque. Quand un arbre est pourri, on l'abat et protégeons ainsi la forêt. Soyez en ces jours, une fois n'est pas coutume, des bûcherons.


Ces mots formaient dans le silence de la foule (quelque peu réduite, mais foule tout de même), un crescendo qui s'interrompit alors net.
Il s'agissait donc bien du roi Orn, qui fidèle à sa réputation quelque peu originale, ne tenait toujours pas à se distinguer du commun des soldats de l'armée sylvaine. [HRP : description éditée] Il continua alors sur un ton précis, autoritaire, en un mot : militaire.
Concernant les autres races éventuellement présentes sur les lieux, elles ne peuvent refuser notre action, et, en ce sens, tout obstacle doit être détruit, avec diplomatie, bien entendu, avec à léger sourire à la fois amusé et narquois. Cependant, vous ne devez en aucun cas faire confiance à ces étrangers. Nul ne sait quelle attirance a sur eux ce savoir interdit, ils ne doivent donc pas avoir ne serait-ce que la possibilité de le récupérer.

Enfin, et il ne s'agit là pas d'un ordre, mais... il me parait évident que, vu l'importance des forces déployées, vous trois ne suffirez pas à constituer une troupe suffisante, je vous conseille fortement d'attendre vos compagnons.

Ah oui, on m'a transmit une demande de soutien dans cette mission. Je ne peux malheureusement pas vous l'accorder, et j'enrage au moins autant que vous, mais, même si les diplomates peuvent souvent être plus prudent qu'efficace, il faut bien leur reconnaître une utilité, et ils ont réussi à me convaincre qu'envoyer des troupes de Mitriath nous mettraient dans une situation difficile. Je suis donc de tout coeur avec vous et brûle d'envie de vous accompagner avec les forces frontalières, mais nous devrons attendre je le crains avant de pouvoir combattre côte à côte.

Votre tâche n'est pas aisée, j'espère que vous en serez à la hauteur.

Des questions en attendant vos compagnons ?


Un silence gêné accueilli cette fin... quelque peu abrupte, le roi en avait surpris plus d'un. Certes la direction avait changé depuis la mort de son père le Roi Maol't, sans doute le plus impopulaire des quelques rois sylvains, à l'opposé de son grand-père Pelethor, mais ce jeune sylvain propulsé par les hasards de l'existence sur un trône pour lequel il n'était pas destiné défiait les quelques traditions qui avaient pu s'implanter depuis la fondation du peuple sylvain. Restait à savoir ce que cela allait donner.

Profitant du silence, il se glissa vers le centaure qui l'accompagnait pour lui glisser quelques mots.
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