Une diplomatie difficile.
#44
Citation :Erevan a écrit :


Erevan était déçu de la décision du roi, mais pas vraiment surpris.
Ils étaient venus en toute bonne foi, prenant la peine de se déplacer en personne pour tenter d'expliquer ce qui s'était passer, d'apaiser la haine des centaures, mais ils avaient échoués. Les mensonges proférés par le bucheron lors de son arrivée n'y étaient sans doute pas étrangés, mais le guerrier pouvait comprendre que le roi Thereus accorde plus facilement sa confiance à quelqu'un de son peuple qu'à un forestier. Et pourtant...

Il semblait que la guerre doive reprendre. L'animosité que nourrissaient à présent les centaures à l'égard des sylvains était sans borne, et visiblement rien de ce que pourraient dire les elfes ne pourrait calmer cette colère qui couvait dans le cœur du peuple équestre. Ce qu'Erevan craignait le plus allait finalement arriver : une nouvelle guerre, et peut-être un nouvel exode pour lui et sa famille. Il en venait à maudire intérieurement cette bande de sylvains indépendants qui avait attaqué ce village sans se soucier des conséquences que leurs actes pourraient avoir sur le reste du peuple forestier.

Maître de lui-même, cette pensée ne transparaissait pas sur le visage du guerrier. Seule sa déception, profonde et sincère, était visible.
Il s'avança d'un pas vers le couple royal et s'inclina de nouveau avant de prendre la parole, espérant faire meilleure figure maintenant qu'il connaissait les noms du roi et de son épouse.

- Je comprends votre décision, roi Thereus. Sachez que je suis désolé que nous en arrivions là.
Je tiens cependant à renouveler nos dire à propos de cette calomnie : ni notre groupe ni les autorités elfiques n'avaient connaissance qu'un groupe de sylvains s'en prenait aux vôtres dans ce village. C'est dommage qu'un peuple aussi sage que le votre assimile les gestes et les intentions belliqueuses de certains à l'ensemble d'un peuple mais, comme je vous l'ai dit, je comprends votre décision. En pareilles circonstances, je crois que le gouvernement sylvain n'aurait pas une réaction différente.
Avec votre accord, nous allons donc nous retirer. Nous vous avons déjà délivré toutes les informations que nous pouvions vous apporter, et ce que nous pourrions ajouter sonnerait sûrement faux à vos oreilles, malheureusement.

J'espère cependant que nos deux peuples pourront continuer à vivre en paix malgré cet incident fâcheux. Du moins, sachez que tous les sylvains ne sont pas mauvais comme vous l'a représenté ce rescapé accablé de chagrin

Mes respects, roi Thereus.


Erevan se tourna ensuite vers le bucheron.

- Je tiens à vous présenter mes excuses, au nom de tout le peuple sylvain, pour ce qui s'est passé dans ce village.
Je sais que vous avez perdu des voisins, des amis, et peut-être même une famille, et que des excuses ne vous les ramèneront pas. Mais la vengeance aveugle ou la recherche de coupables ne le feront pas plus.
Les seuls responsables de ce qui s'est passé sont cette bande de forestiers qui vous a agressés, et la plupart l'a déjà payé de leur vie. Quand à leurs rescapés, ils seront jugés pour leurs crimes et subiront une sentence exemplaire, rassurez-vous.
Tous les elfes ne sont pas aussi malintentionnés que vous semblez le croire.


Le guerrier s'inclina devant le bucheron comme il l'avait fait devant le roi, puis se dirigea vers le garde à qui il avait confié ses armes. Il fut interrompu en chemin par les paroles d'un émissaire.

- Monsieur, ce serait avec joie que je me battrai à vos cotés pour protéger votre cité et la notre des griffes de ce démon.
Mais je crains que peu des vôtres acceptent de combattre avec des sylvains après ce qui s'est passé et les rumeurs diffamantes qui semblent courir chez vous sur mon peuple.
Néanmoins, si vous pouvez assurer qu'aucun centaure ne s'en prendra à un membre de la délégation pendant ce temps, je suis tout disposé à vous prêter main forte.
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