Promenons nous dans les bois...
Alors que l'équipée s'avançait vers le Nord, sans grande organisation ni précaution, quelques gardes apparurent, bloquant le chemin et exigeant que les elfes présents quittent les terres centaures sans plus attendre. La tension montait, certains centaures tentant de négocier le passage de l'équipée vers la capitale.
Alors que le débat commençait à devenir animé et que les gardes refusaient toujours le passage et en étaient presque à en venir aux armes, la frêle silhouette d'Alneor s'avança. Les deux gardes parurent passablement surpris par sa présence mais après quelques instants, reprirent leur aplomb :


Salutations Tural'cäl.

Un salut des plus protocolaires accompagna ces paroles, avant que la voix claire d'Alneor, interrompant les discussions, ne déclame :

En vertu des accords établis entre Nael'Kaldora et Mitriath, je déclare une mission diplomatique, les sylvains suivants seront mon escorte.


Falnes, un des gardes regarda alors le second d'un air interrogateur, ce dernier hochant la tête d'un air dépité avant de répondre, avec un léger sarcasme :

Je n'ai effectivement pas autorité pour vous interdire le passage, à vous et à ce que vous appelez votre "escorte", mais je peux cependant obliger tous les membres de cette "mission diplomatique" à immédiatement lâcher leurs armes, à rester sur la route et à se regrouper. Nous ne partirons pas tant que ces exigences ne seront pas respectées.

Le souffle d'un cor s'éleva soudain et de façon impromptue du coeur de la forêt, tandis que dans un martèlement sourd de sabots, des centaures sortirent de la forêt.
Archers, guerriers, chamans... Tous se mirent en position de combat et commencèrent à encercler les elfes... et il en affluait encore et toujours.
Les elfes sylvains purent ainsi admirer l'efficacité de l'organisation d'une infime partie de l'armée centaure, tout en la redoutant.
Cependant, pas un coup d'épée ne fut donné, pas une flèche ne fut tirée, pas un seul sort ne fut lancé.
Il est vrai qu'une elfe se retrouva quelque peu bousculée à cause de son avancée trop importante sur le chemin menant à la capitale, mais cela se fit sans violence.
Néanmoins, la tension était montée d'un cran… Non, elle avait atteint son paroxysme. A tout moment, les combats pouvaient être engagés et le sang couler.
Soudain, les gardes déjà présents se retournèrent... Et s'inclinèrent autant que leur constitution d'hybride le permettait devant l'arrivée d'une nouvelle personne
Un autre centaure remontait par le sentier de terre battue... Un homme à la stature et la carrure imposantes, équipé d'une armure d'argent étincelant et armé d'une masse éclatante et splendide, qui conférait à son porteur une aura presque divine… L'individu semblait donc important et puissant, et cela se trouva justifié par les marques de profond respect que lui accordèrent les deux guerriers.
S'arrêtant afin d'observer attentivement la situation et la position de chacun, il écouta avec attention le rapport précis des deux gardes, le visage figé en un masque d'impassibilité... Puis, reprenant une marche posé et assuré, se dirigea vers Alneor.
S'arrêtant à quelques sabots d'elle, il lui fit une très légère révérence, puis commença d'une voix calme et posée:


-Seleron Alneor Alda Maïka.
Je suis Démoléon, capitaine de la garde de Naël'Kadora et Champion d'Aletheria, notre déesse.
Mes hommes m'ont informé des raisons de votre venue ici, et de la situation actuelle.
En effet, il est vrai que le couple royal vous accorde son autorisation de les rencontrer, et c'est à moi qu'ils ont confié la mission de vous escorter jusqu'à eux, ce dont je me chargerais avec honneur.
Cependant...


Le champion passa son regard sur les elfes présents, et ajouta avec une imperceptible grimace:
Il vous faudra réduire l'effectif de votre escorte...
Reportant son regard sur la conseillère et plongeant son regard d'acier dans le sien:
... Que cela vous plaise ou non.
Il est vrai que vous ne venez sans aucune hostilité et en toute passivité… Mais sachez que si vous êtes là, c'est d'abord parce que qu'il se déroule en ce moment vous échappe et va à l'encontre de vos intérêts.
Après tout, vous venez en ces lieux pour nous raconter votre version des faits à propos du massacre des nôtres qui a été commis dans le petit village de mon peuple, au Sud. Mais nous possédons déjà une version ce qui s'est passé, celle du bucheron que vos semblables (et Aletheria soit louée) n'ont pas réussi à abattre…
Il est donc évident que si vous vous tenez là en ce moment même, ce n'est pas pour nous expliquer ce qu'il s'est vraiment déroulé mais pour sauver vos intérêts premiers, car vous savez qu'il ne manque plus qu'une étincelle pour déclencher le conflit armé.
Vous n'êtes donc pas en position de force pour nous imposer vos conditions, et si je le souhaitait, j'exigerais que vous seule m'accompagner et vos compagnons fassent demi-tour.
Cependant, je vais vous laissez une chance de prouver votre sincérité à mon roi et à ma reine…Mais pour cela, il vous faudra faire preuve de bonne volonté, en réduisant votre groupe de moitié.
En contrepartie, je m'engage à vous guider jusqu'au peuple royal et à assurer personnellement votre sécurité.
Dans le contraire, nous nous chargerons ramènerons de force à la frontière commune à nos deux peuples, mais je ne donne pas ma parole que vous vous en sortiez tous vivants.
Sachez que la grande majorité de mon peuple est en colère contre le votre... Et je peux les comprendre, après le discours qu'ils ont pu entendre venant du rescapé du village de bûcherons.
Je ne me considérerais donc pas comme responsable de la mort d'un de vos accompagnants. J'espère m'être bien fait comprendre

A présent, choisissez conseillère, l'avenir de nos deux civilisations repose entre vos mains.


P.S. : Une bonne partie du texte est de Gal'Bar Wink
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