Les pierres de pouvoir
#87
Fragorn était arrivé sur les lieux du combat au moment où le puissant Gologorosh faisait pleuvoir ses météorites sur l'armée des Elfes. Le guerrier était sidéré par un tel pouvoir. Comment une telle créature pouvait elle exister? Un être capable de faire tomber le ciel sans efforts, réduisant à néant une armée! Un grande partie de cette armée qui faisait la fierté d'Asteras et qui avait porté l'Empire des Elfes jusqu'aux bordures du monde connu avait été décimée en quelques instants.

Fragorn se sentait mal. Partout où il posait le regard, il voyait des cadavres, des blessés ou encore des visages désespérés pleurant leurs proches tombés au combat. Pas une once d'espoir dans tout ce chaos. Avant même de voir à quoi ressemblait les démons, Fragorn se retrouvait démoralisé comme jamais dans toute sa vie, simplement par ces regards emplis de détresse.

Chaque lamentation, chaque crépitement des flammes démoniaques étaient comme un entaille dans son cœur. Fragorn dégaina son épée, récita une prière brève à Fryelund, avant de s'approcher de la ligne de combat. Que pesait-il, lui, simple guerrier, là où toute une armée avait été repoussée? Avant même qu'il arrive au contact, la rumeur se propagea: l'Arpenteuse était morte. Était-ce la réalité? Ou bien l'une des ces fausses informations qui circulaient si vite au sein des combats? Fragorn ne prit même pas la peine d'y réfléchir. Il poussa un hurlement de désespoir. Il le savait à présent, ils allaient mourir. Tous. Mais il fallait se battre, au nom de tout ce pour quoi il s'était toujours battu.

Il repensa à tous ceux qu'il avait connu dernièrement. Curieusement, c'est avant tout vers les nains que sa pensée se tourna. Irkedask, Gdashkani ou encore Thraïn. Étaient-ils eux aussi pris dans le combat? Étaient-ils morts? Cela n'avait plus vraiment d'importance.

Mais alors que l'Elfe s'apprêtait à charger vers son destin et son trépas, il se mit à réfléchir. Si la force était vaine, n'y avait-il pas un autre moyen de vaincre? Fragorn cracha. Il ne voyait pas d'autres moyens. Son esprit était trop embrumé par le désespoir pour réfléchir à quoi que ce soit...
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