L'histoire à chute
#3
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Langage désagrégé

Néant.

Qu'il fait sombre. Est-ce la nuit ? Je n'ai pas vu la journée passer. Après le matin, la nuit. Et rien entre les deux. Un peu de souffrance physique, rien de plus.
Comme cela est doux de se parler à même. Soi. Soi-même... les mots semblent m'échapper, semblent se dissoudre dans ce ciel d'encre, cette toile obscure posée tout contre mes yeux. Aussi, les phrases traînent en longueur, se pavanent, se déploient, pareilles à des parchemins que l'on déroule et déroule et déroule... et dé...roule... cela roule sous moi, ce sont des billes transparentes qui ont pour dessein de me faire tomber... peut-être veulent-elles que je roule aussi.. comme une bille. Tiens, sans doute suis-je une bille. Et si je roulais ? Ces images reviennent, s'emmêlent, non, s'entrechoquent et se contredisent ; et je me revois enfant, avec ces cailloux de verre dans les mains, à genoux ou en tailleur, à jouer près des pieds des gens. Gens... gentil.. gentilhomme dont le visage est profondément marqué par la vanité. Va, va, va petit noble te perdre dans les bois. Cela est ma terre, mon royaume, là que je vis, que je bois. Sonnez le glas, amis de Fryelund, je ne fais que dormir. Point d'adieu à ce peuple que je ne connais pas, dont je méprise les qualités... Il n'existe pas, a-t-il déjà existé ?

Des arbres, dans l'obscurité je les entrevois.

Que cela souffle sur mes bras. Le vent, léger mais froid, rafraîchit ma peau fa... fati..fatiguée... guet, oui... cet immense chêne sous lequel je me trouve.. fait .. le guet. Je suis gai. Heureuse, fati... gai.. fati.. guet.. ou... peut-être que je ne le suis pas parce que .. pas à pas, dans mon rêve, je découvre.. je .. couvre.. dés.. comme il mais dix fit cil deux part lait.. jeu noeud con prend riz hein ?
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