La Maison des Ombres
#20
L'oiseau suivit la lumière.
L'air devenait de plus en plus frais, il voyait même quelques insectes à contre-jour voleter à l'entrée de la caverne.
Mais il ne s'y arrêta pas, il avait une mission et des graines et du repos à l'arrivée, il lui fallait la mener à bien.

A sa patte, le tube d'une grande finesse, travail de métallurgie effectué par un maître de l'art, contenait le message qu'on lui avait confié.
Il surgit dans la yourte, se posa au sol, sautillant vers la toile ondulant lentement là où une porte avait été découpée.
Une fois à l'extérieur il reprit son vol. L'air devenait de plus en plus froid alors qu'il s'élevait dans les airs.

Les ours qui habitaient l'étang durant l'hiver étaient toujours là, l'un se baignant dans la rivière, l'autre creusant la neige à la recherche d'une nourriture quelconque.

Survolant l'orée de la forêt, la colombe incurva son vol vers le sud-est, droit vers la forteresse dont les roches plus claires tranchaient sur le granit sombre des falaises cernant la cité.
Des bipèdes grands mais certains plus grands que d'autres s'affrontaient dans une danse de sang.
Un animal qu'elle ne connaissait pas remontait le fleuve, entouré et suivi à nouveau de bipèdes s'affrontant.

Enfin elle franchit les murailles épaisses de la forteresse et se dirigea vers la haute maison au socle de pierre et au faîte de bois.
Au dernier étage, la fenêtre ronde était ouverte, elle s'y engouffra juste avant de battre puissamment des ailes afin de casser sa vitesse et se poser délicatement sur la mangeoire.
Elle contenait de l'eau pure et fraîche ainsi que des graines de diverses céréales dont l'animal raffolait.

Un nain épais, vigoureux bien que ventripotent, s'approcha alors de la colombe et la saisit avec une grande délicatesse, surprenante au vu de l'individu.
Il portait un vêtement sale, taché, puant, mais la colombe ne semblait pas y prêter attention.
Elle roucoulait avec délectation entre les mains de l'oiselier.

Ce dernier détacha le tube et déposa la colombe sur son perchoir, qu'elle retrouva à regrets.
Puis il quitta la pièce et descendit les escaliers au bas desquels se trouvait la Taverne privée des Bras d'Argent.
Il confia le tube à un des gardes, qui se leva et alla l'apporter, au rez-de-chaussée, au Capitaine Brog.

Ce dernier ouvrit le tube, saisit le parchemin étroitement enroulé sur lui-même et le parcourut du regard.

Citation :Dernier faucon mort.
Un lieutenant à combattre.
Texte du 4ème parchemin suit.
Puis le capitaine Brog se tourna vers son second :
Bien, les nouvelles sont bonnes.
Nous allons pouvoir enfoncer le clou.
Préparez-nos gens, envoyez des messagers prévenir les mercenaires engagés qu'ils se tiennent prêts.

Dès que nous aurons les 4 parchemins nous verrons ce qu'ils révèlent et nous devrions alors pouvoir localiser la cible.
Anghus sera content...


HRP : à partir de maintenant vous êtes libres de raconter la façon dont vous avez vécu les derniers événements à travers le forum. Je félicite tout le monde de la discrétion avec laquelle vous avez agi. Le RP redevient ouvert, en espérant que ce qui se trame vous inspire...
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