La renaissance de Fondelame
#37
Après quelques instants de liesse plus ou moins de circonstance, durant lesquels quelques nouvelles chope furent vidées, Grundel, improvisé maître de cérémonie, reprit la parole sur la demande du Thain.
Naines et nains, avec votre permission.
Pardonnez-moi de couper court à vos conversations mais il se fait tard et nous avons maintenant un grave sujet à aborder.
Je laisse la parole au Thain.


Ce dernier, contrairement à ses habitudes, s'assit sur son trône.
Aussitôt des serviteurs, surgis de nulle part, amenèrent des chaises pour les plus âgés et des petits tabourets de bois et de toile pour les autres.
En quelques instants toute l'assemblée put avoir l'impression que l'atmosphère n'était plus la même.
L'heure était passée des réjouissances et des douces paroles, c'était maintenant le temps des confidences et des graves décisions.

Tout d'abord, naines et nains, mes serviteurs vont passer auprès de chacun de vous pour vous offrir une bourse d'or.
Cet or a été prélevé sur mes fonds propres, c'est une façon supplémentaire pour moi de vous remercier d'avoir risqué vos vies pour moi.
Dans les jours qui viennent j'espère offrir cette récompense à tous ceux qui auront combattu contre les assassins ayant outragé le Conseil.
En ce qui vous concerne, seigneurs des maisons naines, cette or prend une autre dimension : il est vous est offert au prorata de la taille de votre famille et est pour nous un moyen de soutenir vos maisons respectives, en reconnaissance des actes de bravoures accomplis ici même.
Maintenant que ces détails sont réglés, passons au cœur du sujet.


Le Thain maintenant s'était levé, il était visiblement soucieux, ses épais sourcils se rejoignaient au milieu de son front ridé par les ans.
Peut-être avez-vous entendu hier mon échevin prononcer ce nom, la Maison des Ombres.
C'est d'elle dont nous devons parler maintenant.
Mais avant cela, voici une lettre, que j'ai reçue aujourd'hui, tôt dans la matinée, des mains d'un nanillon incapable de me fournir la moindre information supplémentaire.

Grundel, voudriez-vous la lire à voix haute, s'il vous plait ?


Grundel s'approcha et saisit le vélin.

En commençant sa lecture, Grundel n'imaginait pas qu'il faisait le premier pas sur un chemin qui bientôt serait rendu glissant par le sang des cadavres qui allaient le joncher.
L'histoire se souviendra de ce qui va suivre grâce aux faits relatés dans le Livre des Maisons.
A la page concernée on pourra lire, en titre : La Maison des Ombres.
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