La renaissance de Fondelame
#1
Dans la caverne aux 1000 joyaux, illuminés par la lumière des braseros disposés tout autour de la grotte, Baram II et ses conseillers président à une assemblée réunie pour un événement peu fréquent à karad.
Aujourd'hui Karad la belle fête le retour d'une grande Maison.
Et pas n'importe laquelle.
Si la Maison Fondelame s'est illustrée par le talent de ses maitres forgerons et par celui de ses guerriers, elle a été déchue à la suite de la manifeste désobéissance de son seigneur, refusant d'obéir aux ordres du Thain.

En effet ce dernier venant de signer un traité de paix avec les elfes à la suite du siège de Karad, les armées naines auraient du refluer et soigner leurs blessés au sein de la forteresse.
Mais Skarg Fondelame, pris d'une folle colère, ne put supporter cette demie-victoire alors que sa Maison avait été pratiquement anéantie, ses forges détruites et le légendaire verrou des portes de Karad brisé.
Il continua sur sa lancée accompagné de ses meilleurs hommes. Tous furent tués, mis en pièces ou laminés par le tranchant des épées elfiques ou les longues flèches aux pointes brillantes.
Les rares survivants de la Maison Fondelame furent disgraciés par Baram II. Ce dernier ne pouvait accepter que son autorité soit remise en question, d'autant plus quand il s'agissait du respect de la signature d'un traité avec les elfes d'Asteras. La Maison fut effacée des registres, son honneur perdu, son nom honni...

Aujourd'hui, quelques années plus tard, tous les membres de la Maison déchue ont disparu, morts au combat ou plus rarement de vieillesse.
Tous sauf un, qui vient de retrouver parmi les documents relatant sa généalogie un parchemin indiquant de façon indiscutable qu'il possède du sang des Fondelame.
Après avoir effectué les démarches nécessaires auprès du Grand Conseil et rencontré certains des conseillers du Thain, Oghren Fondelame devient aujourd'hui le Seigneur de sa Maison. Par lui un chapitre est fermé et un autre s'ouvre.

Réunis autour du Thain, Ogrhen et ses compagnons sont là pour rendre son honneur perdu à l'histoire de cette grande maison.
Dans la caverne étincelante, d'autres seigneurs des grandes maisons sont visibles, accompagnés eux aussi de leurs gardes du corps.
Faisant un pas en avant, Grundel prend alors la parole :

Seigneur Fondelame, conseillers, guerriers, guerrières, nous sommes ici réunis ce soir pour témoigner de la renaissance de votre maison.
En la présence de Baram II, Thain de Karad Zirkomen, de ses conseillers et des seigneurs des Grandes Maisons ou de leur représentant, je suis heureux de présider à cette cérémonie.
Permettez-moi de donner la parole au Thain, à la suite duquel vous pourrez prononcer vos premières paroles officielles en tant que Seigneur de la Maison Fondelame.


Grundel se tourna alors vers le Thain, s'inclinant devant la plus haute autorité naine d'Ecridel.
Le Thain se leva, fit un pas en avant de son trône, entraînant à sa suite ses deux impressionnants gardes du corps, attentifs à tout mouvement suspect.

Seigneur Oghren, seigneurs de maison, conseillers, bonnes gens de Karad, moi, Baram II, Thain de la cité sous la montagne, suis heureux et honoré d'accéder à la requête d'Oghren et de ses compagnons en reconnaissant officiellement et devant vous tous, témoins séculaires, la Maison Fondelame comme une des maisons mineures de Karad Zirkomen.
En son temps cette maison a été un des plus prestigieuses de notre cité, à vous de faire le nécessaire pour qu'elle retrouve son prestige perdu.
Je connais vos intentions, je sais quelles sont vos rancœurs, certains de mes conseillers craignent que vous ne perturbiez le fragile équilibre des forces en présence en Ecridel.
D'autres pensent au contraire que la maison Fondelame renforcera efficacement la puissance du peuple nain.
Vous êtes dorénavant seuls maîtres de votre destinée.
A vous de définir quelle sera la voie de votre maison.
L'avenir nous dira....


A ce moment, surgissant de l'ombre, deux assassins portant hache sur le côté et arbalète en main visèrent le Thain et décochèrent leur carreau.
Un des gardes du corps, étonnamment rapide eu égard à sa corpulence et à sa lourde armure, s'interposa entre le tireur et sa cible, encaissant un carreau venant se loger dans une articulation de son armure de plaques.
Le second garde du corps se saisit du Thain et l'entraîna aussitôt vers la sortie de la caverne en direction de la surface, faisant comme les autres gardes présents un rempart de son corps pour protéger le Thain.
Ce faisant, il ordonna :

Occupez-vous des tueurs, nous protégeons le Thain !
Répondre


Messages dans ce sujet

Atteindre :