[Scénario final] Pryd, ami ou ennemi ?
Bien que les renégats et les fidèles combattaient encore dans les rues d'Isaroth, le calme était revenu à l'entrée de la cité, non loin des grilles. L'exilé et sa fille s'approchaient des troupes recrutées pour ce combat, où régnait une ambiance pacifique. Ils restèrent silencieux, scrutant les échanges des combattants enfin réunis.

Les pylônes empêchaient Pryd de lire dans les pensées ou de contrôler mentalement. Il adressa un regard entendu à sa fille : si une partie des guerriers présents l'avaient aidé dans son entreprise, l'entente n'était qu'éphémère, et volerait en éclats au moindre prétexte, peu louable soit-il. Tels de vieux compagnons se retrouvant au coin du feu, ces derniers évoquaient les souvenirs de bataille, la stratégie à adopter, et les bribes de conversation que l'holdar captait évoquaient son avenir et celui des enfants. Il fallait se contenter de déchiffrer les différents points de vue et se tenir prêt pour un assaut. L'alliance ne tenait qu'à un fil.

Pryd se retourna vers sa cité, plutôt ce qu'il en restait, et ne put cacher son amertume. Il avait tant œuvré pour expulser les exarques, incapables de reconnaître leurs torts, afin de garantir l'évolution et la pérennité de son peuple. Certes, ces objectifs étaient secondaires, son désir de vengeance avait dominé ses sentiments, mais ils étaient réels. L'inéluctable explosion des pylônes ne laisserait que ruine et désolation : il n'avait pas plus gagné cette bataille que les exarques.

Et son avenir, reposait maintenant dans les mains de ceux qu'il avait choisi d'impliquer, de gré ou de force dans son combat. Il ne pouvait user pleinement de ses capacités pour gagner cette bataille, alors qu'il avait tout calculé, prémédité. La nature humaine reste imprévisible. L'ironie de la situation lui arracha un sourire.

L'interpellation de Gorbad les tira de leur rêverie, et Lhuste fut la première à répondre, avec un sourire.


[Image: 91301.png]Soltra ? M'avez-vous suivi maître nain malgré mes... talents ? Je pourrais croire que...

Passons. Pryd ne peut contourner l'explosion de la cité : nous ne pouvons que fuir.



Ecoutant d'une oreille distraite, le chef de la guilde des ombres observait les enfants holdars, au delà des grilles. L'avenir de son peuple était là. Il fallait se reconstruire, loin de toute cette guerre, loin de toute cette convoitise, loin de l'Angil, loin d'Ecridel.

[Image: 91312.png]La cité est sur le point d'exploser. La limitation des pylônes a été levée par...



La logique des exarques était facile à interpréter : Ekhkron et Soltra avaient sûrement demandé à leurs fidèles, ou plutôt des êtres encore dotés d'une raison, d'activer les pylônes, prétextant l'annulation des pouvoirs de l'exilé. Si les responsables se trouvaient parmi eux, il ne valait pas mieux mettre de l'huile sur le feu.


[Image: 91312.png]L'absorption de toute forme de magie existante, même parcellaire, sera en partie drainée par ces pylônes et accélérera la destruction d'Isaroth.



Sa voix était plus forte qu'il ne l'avait souhaité, comme s'il voulait que les enfants, par delà le mur l'entende. Ces derniers, apeurés, suivaient docilement l'agar, cherchant à fuir cette guerre civile et ce climat d'extinction. Depuis leur sortie de ce cocon douilleux, ils avaient ouvert les yeux sur la destruction et la mort, le monde extérieur leur avait montré un visage peu reluisant.
Certains, plus réactifs, hochèrent la tête négativement ou haussèrent les épaules aux questions de la talienne. Si les exarques n'étaient plus, aucun n'osa prendre la parole sans qu'on le lui autorise.
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