[Scénario final] Pryd, ami ou ennemi ?
Lorsqu'il avait quitté le campement des Royaumes du Nord, après son duel avec Lhuste, Gorbad avait pris directement la route du front où s'opposaient troupes loyalistes holdars et armée asservie de Pryd. Le nain n'avait pas spécialement envie d'aller mendier des ordres au Renégat ni de discuter avec lui. Il se contenterait de taper jusqu'à ce que la métamorphe l'emmène traquer les Exarques. De toute façon, le Maître de la Guilde des Ombres s'inviterait dans sa tête s'il avait quelque chose à lui dire. Sur le chemin, le Maître-Haches avait laissé quelques indications à ses anciens compagnons si jamais d'aventure ceux-ci souhaitaient le rejoindre dans ce choix paradoxal qu'il avait fait. Au début, personne ne vint. Il était normal que l'inimitié avec Pryd dicte la conduite des combattants venus des Relicanth. Lorsqu'il vit apparaître Thorgard, le Conseiller esquissa un sourire. Avec son garde du corps pour couvrir ses arrières, le guerrier se sentirait plus assuré sur le champ de bataille. Lorsque Thorgal apparut, le guerrier leva un sourcil interrogateur. Quand Bayork finalement traversa les lignes ennemies sans être inquiété par les soldats de Pryd, Gorbad n'y comprit plus rien. C'était bien deux personnes qu'il n'aurait jamais vu s'allier avec le Renégat. En même temps, il n'aurait pas parié sur sa propre présence de ce côté du front il y a de cela quelques heures. La situation des forces du Concordat semblait confuse. Fondamentalement, comprendre était un luxe qu'il faudrait remettre à plus tard. S'opposer à l'armée d'Andoras était un job à plein temps.

Si les masses serviles de Pryd se fracassaient inlassablement sur le rempart des soldats holdars, l'arrivée des combattants du Nord changea lentement la donne. Ne disposant pas de la mobilité procurée par les Skilithes, assurer un assaut frontal sur les fortifications ennemies était suicidaire. Le contingent armé se déporta alors tout doucement sur le flanc est où les guerriers auraient plus facilement accès aux zones de repli ennemies. Au début, chaque pas en avant entraînait trois pas en arrière tant la puissance des illusionnistes faisait vaciller les esprits de l'avant-garde agar et naine aux frontières de la folie. Les champions et gardiens holdars n'avaient aucune peine à déborder la première ligne de leurs opposants pour s'attaquer aux mages et guérisseurs composant l'arrière garde. Les archers d'Andoras étaient redoutables de précision et étaient capables de viser de multiples adversaires avec une cadence de tir effrénée. Pourtant, à force de ténacité, un mètre fut gagné au territoire ennemi. Puis un autre… Sans triomphalisme, les troupes de Karad Zirkomen et de Björnhill restaient concentrées, épaulées avec le temps par un inquisiteur elfique, un sorcier flamboyant, un grand mage et une chevalière dont les talents respectifs furent décisifs pour porter plus loin leur avancée. Le Conseiller se demandait ce que faisait sa mentor qui tardait à venir exercer sa vengeance face à l'exil forcé de sa famille. Exarque ou autre contretemps fâcheux ? Encore une fois, comprendre serait pour demain. Arracher des têtes aux créatures à la peau bleue était une occupation qui requérait son entière attention.

Lorsque la victoire commença à poindre à l'horizon, la voix autant mélodieuse qu'impérieuse de Pryd se fit entendre dans l'esprit du Maître-Haches. Il était temps de s'occuper de la capitale holdar… Il souleva sa hache à deux mains et la pointa en direction de la ville ennemie.

[Image: xidi.jpg] À Isaroth!

Le combat dans la plaine n'était au final qu'une bataille remportée dans la guerre où il s'était impliqué. Chaque pas serait à présent plus difficile à arracher que le précédent.
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