[Scénario final] Pryd, ami ou ennemi ?
#98
Au pied de la barrière rocheuse, au nord du cratère d'Andoras, les holdars et les autres royaumes d'Ecridel se livraient une guerre sans merci.
D'un côté, les hommes bleus, confinés dans leur royaume s'étaient bien gardés de s'ouvrir au monde pendant des décennies convoitant l'Angil, ce métal si précieux extrait de la météorite. Ils observaient les petits peuples évoluer sur Ecridel sans jamais se mêler à eux de peur de devoir partager leurs connaissances et leur précieuse matière première. De l'autre, des peuples parfois rustiques, belliqueux et désorganisés s'étaient rejoints sans concertation le camp d'un holdar exilé avant d'envahir le royaume de ce peuple. Certains parlaient de mission de reconnaissance, avec une imposante armée.

Les hauts holdars, de combattants aguerris de milieu aisé frappaient sans relâche les troupes hétéroclites d'Ecridel et surnuméraires, qui doucement grignotaient du terrain. Les quelques guerriers et mages encore debout étaient recouverts de blessures, mais leur bravoure parfois mêlée de folie les poussaient à maintenir leur position, coûte que coûte. Le combat aurait été plus rapide si quelques elfes et taliens n'avaient pas choisi de s'opposer à celui qui tentait de regrouper sous une même bannière les envahisseurs, certes, pour des raisons peu louables, et prenaient d'assaut l'arrière garde tentant d'approcher tant bien que mal le responsable de toute cette agitation.

Ces renégats n'étaient pas les seuls à vouloir ce Pryd mort. Au milieu de cette pagaille, une ombre se frayait un chemin parmi des duels sanglants de guerriers chevronnés, des flèches fendant les airs avant de se nicher dans de la chair provoquant des hurlements, des sorts offensifs brûlant, gelant ou transformant en tout autre état peu bénéfique pour les combats. Si cet assassin mouvait avec aisance, usant de contorsions pour rester dissimulés pour atteindre sa cible sans éveiller les soupçons.

Pryd, immobile depuis quelques temps n'eut aucune réaction lorsque les deux lames de l'assassin holdar se plantèrent dans son dos, visant les points vitaux. La victime n'eut aucun sursaut de surprise ou rictus de douleur. Des deux blessures fatales, aucun goutte de sang n'apparut. A la place la silhouette se brouilla avant de disparaître laissant place à une sculpture végétale ayant subi toutes les foudres des combats, entailles, brûlures, congélations… et deux dagues « justice » et « impitoyable » plantées dans le tronc de l'arbre.

L'assassin s'était fait prendre par surprise, et cet acte manqué révélait à tous les combattants présents que Pryd s'était volatilisé, laissant une illusion duper les personnes présentes.
Répondre


Messages dans ce sujet

Atteindre :