[Scénario final] Pryd, ami ou ennemi ?
#36
La sérénade des coups reprit un temps entre les deux combattants, oscillant entre la cacophonie bruyante des métaux entrechoqués et le tranchant funeste d'un requiem. Gorbad devait affronter le savoir des plus habiles bretteurs du Concordat et des Royaumes du Nord : danse des épées des Maîtres-Lames elfiques, savoir martial des champions humains, frappe mortelle des chasseurs de mage de l'Inquisition, furie sanguinaire des berserkers agars, courroux divin des paladins… mais c'était finalement face à une expertise naine que le Conseiller trébuchait : les techniques défensives des gardiens de Karad Zirkomen. Thorgard allait bien se foutre de sa gueule s'il avait la possibilité de lui raconter un jour son duel.

La fille de Pryd rompit l'engagement, décrétant avoir remporté leur affrontement, ce qui était objectivement le cas mais hautement discutable selon les règles les plus éminentes de la mauvaise foi du Peuple des Montagnes. Le Maître-Haches avait face à lui trois choix. Le premier était de refuser la fin de leur joute au sommet et de reprendre l'assaut. Cela le mènerait à une mort aussi certaine qu'imminente qui serait contée comme une fin glorieuse si ses compagnons parvenaient à défaire le Renégat. Le deuxième était de considérer que la victoire ne serait prononcée qu'au bout de deux manches gagnantes. Il avait perdu la première manche mais il pouvait renverser la vapeur lors de la manche suivante. Cela impliquait de partir en exil, à la recherche de bretteurs d'exception pouvant l'aider à affiner ses techniques et ainsi combler l'écart de puissance avec sa némésis. Le troisième était d'accepter la main tendue de Lhuste. Cela revenait à considérer qu'au point où le conflit en était arrivé, Pryd était le moins pire des maux pour les peuples encore libres d'Ecridel. Y avait-il un risque qu'au lieu de construire une muraille pour refermer les terres d'Andoras, les Exarques décident de se venger sur les « insectes » environnants ?

Le temps était une denrée précieuse sur le champ de bataille. Gorbad n'avait malheureusement pas le temps de soupeser tous les risques et conséquences de ses options…
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