L'ombre des neiges
#8
Rangeant une flèche non tirée dans son carquois, le rôdeur dépose son pic à ses pieds, ainsi que son arc.

Prêtresse,

Je sais que mes flèches en travers du corps de ce fauve ne m'ouvriront pas les portes de la ville, mais VOUS en avez le pouvoir !
Je vous laisserai mes armes pour preuve de ma bonne foi, du moins le temps de mon enquête.
Et je suis seul.


Lirùlin sembla réfléchir un bref instant. De toute façon ce sauvage Agar était à portée des archers...

Je prends vos armes, la ville vous est ouverte tant que vous en avez le respect.
Vos armes vous attendront devant les portes lorsque votre visite prendra fin, de quelque manière qu'il soit.


L'Agar rabbatit sa capuche et inclina légèrement la tête, silencieux, sans quitter l'Elfe des yeux.
Un autre salut à Israfel Aedarion, le magicien qui semblait perdue devant les portes de Cyrijäl à la recherche de la grande prêtresse, et il passa les portes de la ville qui s'ouvraient silencieusement devant lui.

Devant les regards médusés des quelques Elfes Blancs qui furetaient dans la ville, l'Agar se dirigea vers le splendide palais d'Alcascyr, qui ne semblait curieusement pas gardé.
Mais il n'était pas là pour visiter la ville.
Dans le palais, là aussi curieusement pas de gardes, du moins aucun de visible, comme si la Reine du Nord ne craignait nul ennemi en ses murs.

La reine était assise sur un petit tabouret bleu, splendide dans sa tunique bleu glace.
A son côté, un énorme tigre blanc, presque humain, ou plutôt presque Elfe, qui grondait sourdement.
De l'autre, le chef de sa garde rapprochée semblait-il, un Elfe Blanc très grand et très musclé, une énorme épée à deux mains dans son dos.
La Reine était bien gardée au final, et sans doute tous ses atouts n'étaient pas dévoilés ici.

Agenouillé devant elle, un jeune archer Talien semblait en admiration.

A l'entrée de l'Agar, Mélyriëlle d'Alcascyr se leva à peine, puis se rassit immédiatement, la grande prêtresse apparue comme par magie dans le dos du rôdeur.
Saluant la Reine et ses sujets, le rôdeur prit la parole :

Je viens en paix. Mes armes sont aux mains de votre grande prêtresse. J'ai un message pour vos Dieux de l'un des vôtres. Et des questions pour maintenir l'apaisement actuel entre nos peuples. Aidez-moi !

Si ces paroles auraient surpris n'importe quel Agar de la part d'un Elfe devant un Jarl, rien ne transparaissait ici, comme si ils inspectaient le rôdeur silencieusement.
Et la grande prêtresse d'ajouter comme à propos "J'ai les armes de ce curieux individu, mais ma Reine, je sens autour de lui quelque chose de... d'étrange ?"

A se demander qui allait questionner qui...
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