Le chant du Gerfaut
#3
L'Agar faisait son chemin.
Marchant de son grand pas vers le couchant, il avait quitté la grande cité des petits hommes.
C'est alors qu'il avait croisé le chemin des gobelins.
Agressifs, hargneux, sauvages et sans pitié, ils avaient attaqué l'homme et l'avaient laissé mort.
Le vol du gerfaut était alors devenu lent et triste, porté par les vents du désespoir et les courants de la solitude.
Où était-il ?
Où était son maître ?
Où était celui, il le savait maintenant, qu'il avait choisi, celui qu'il avait décidé de ne jamais quitté ?
Le gerfaut, tout conscient qu'il était, cervelle d'oiseau à l'intelligence rare, entité instinctive dont le cœur avait une tête et dont la tête avait un cœur, n'acceptait pas la mort de l'homme.

Prenant la direction du nord, en direction de la cité des Agars, il avait décidé de la vie et son regard perçant parcourait alors le paysage à la recherche de celui dont il savait que la mort ne l'avait pas accueilli en son sein.

Il ne lui fallut que quelques heures pour retrouver la piste que son cœur et sa tête lui indiquaient d"un commun accord.
Là encore le sang éclatait sur la neige blanche.
Le prédateur aux griffes tranchantes et au feulement agressif venait d'attaquer son humain.
Le gerfaut à nouveau risquait de le voir mourir, pourrait-il cette fois-ci revenir aussi facilement du royaume des morts ?

Il piqua alors vers d'autres guerriers, indiquant de ses ailes et de son bec la direction du Galbrou, espérant que ce dernier obtiendrait l'aide qu'il cherchait de tout son être à lui apporter...
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