Le chant du Gerfaut
#2
L'homme avait décidément des comportements étranges, erratiques.
Le gobelin avait été tué par un homme de métal brillant, lourd et bruyant.
Son sauveur avait échangé quelques mots avec l'être de métal.
Puis il avait commencé à marcher de son pas rapide.

Souvent l'homme levait le nez au ciel, semblant chercher quelque chose, quelqu'un.
Le gerfaut se savait l'objet de ces regards. Mais il savait aussi que le regard de l'homme n'était pas assez affuté pour le distinguer si haut dans le ciel ou perdu dans la frondaison des grands arbres.

Étrangement, son sauveur avait emprunté un grand chemin de pierre, là où d'habitude il préférait la terre et l'herbe verte, encore humide de la rosée du matin.
A grands pas il se dirigeait vers les hauts murs de pierre de la cité des hommes petits.
Sur sa route il avait croisé un autre homme de son peuple, ils avaient un peu parlé, fait quelques pas ensemble et partagé un feu et un repas un soir, loin de la route, dans une percée des arbres.
Le gerfaut en avait profité pour se régaler d'une gerboise.

Le lendemain l'homme s'était remis en route.
Et le gerfaut l'avait suivi.
Son sauveur avait pénétré dans la grande cité.
Le gerfaut avait décidé de l'attendre à l'extérieur, il savait que survoler la cité présentait des risques et il ne voulait pas renouveler l'expérience de son aile blessée.

Il n'avait pas eu longtemps à attendre. L'Agar était presque aussitôt ressorti et avait repris son chemin.
Où allait-il maintenant ?
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