[R-PVP] Politesses dans la forteresse du Jarl
#85
Léonide était resté auprès du chef de guerre.

Durant les instants où celui-ci conversait avec Rygen, deux Agars s'étaient approchés de lui pour lui adresser la parole. Tout d'abord un jeune homme qui avait été de ceux à user de la glace pour défaire leur ligne de bouclier et qui s'adressait à lui amicalement en lui tendant la main.

Léonide posa un regard sévère sur la poignée de main qui se dressait face à lui. Il n'y répondit pas.


- Je suis le Chevalier Léonide Di Scudira et il y a trop d'homme et de femme à enterrer que pour s'accoler de la sorte. Un jour, peut-être, nous fraterniserons, mais pas par-dessus des corps sans vie des victimes du jour.

Il s'apprêta à partir, puis hésitant et se retourna enfin vers Einar.

- Sachez que j'apprécie que les vôtres aient mis un terme à ce bain de sang inutile. La force des hommes n'est pas seulement dans l'ardeur qu'ils démontrent dans les combats, mais également lorsqu'ils s'abstiennent de se comporter comme des enfants apeurés.

- Cependant, bien que cette victoire sur Aaren est mémorable, elle n'est pas dépourvue de taches qui viennent assombrir cet exploit et ce dans un camp comme dans l'autre. Lorsque, plus tard, vous vous rappellerez de cette histoire, n'oubliez pas que vous avez été les premiers à prendre nos troupes à revers lorsque nous avons engagé les félons. La faiblesse, la corruption et le déshonneur ne sont pas affaire de race ou de nation, ce sont des démons contre lesquels nous devons lutter chacun et chaque jour.

- Quel est votre nom jeune homme ? Que je sache avec qui j'ai combattu l'engeance des Holdars.

Ensuite Yarik s'était approché de lui pour discrètement lui porter quelques mots à l'oreille. Il lui répondit sans baisser la voix.

- Je suis en paix avec les choix que j'ai faits aujourd'hui et je ne compte pas m'offrir sans lutte à ceux pourraient venir me demander des comptes. C'est un privilège rare que vous me faite en me proposant votre aide, Agar. Mais à moins que nous ne rencontrions à nouveau des ennemis communs, je ne peux l'accepter. Je dois maintenant quitter les lieux, j'ai des défunts à rapatrier à Yris et un rapport à rédiger.

Il rangea sa longue pique pour réadopter sa lance courte et son bouclier. Puis, sobrement, rajouta :

- Adieu.

Au même instant, le chef de guerre s'adressa à lui pour lui répondre et il suivit ce dernier en adoptant machinalement les usages d'escortes militaires que l'on offre aux officiers.
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