[R-PVP] Politesses dans la forteresse du Jarl
#80
Ces derniers temps, Hemdl empilait les boulettes tout en faisant le job (qui consistait essentiellement à courir et noter tout ce qu'il pouvait voir ou entendre sans se faire repérer, se prendre les bottes dans les tapis ou déclencher de catastrophe plus ou moins grave).
Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ?

Après que chacun ait repris son souffle dans un consensus général, la suspicion reprenait ses droits.

Bien qu'acceptant la défaite plus ou moins dignement, certains guerrières Elfes décidèrent qu'elles avaient encore des droits sur les lieux, tandis que Elfes mâles et Taliens parlaient déjà bouffe et picole avec leurs anciens ennemis.
Les occasions de se battre ne manqueraient pas, à coup sûr, mais pour le moment il s'agissait de fêter peu importait quoi, du moment que ça piquait les yeux et faisait mal à la tête.
Les hommes, petits et grands, savaient qu'il fallait se vider la tête pour être libres au combat, et leurs femmes avaient depuis longtemps renoncé à les empêcher de se ruiner la santé, voire participaient activement à la fête en les motivant intelligemment.
Il faudrait apprendre aux Elfes mâles quelques notions de bonne tenue en société qu'ils devraient travailler avec leurs femmes.

Gared mit en garde les rebelles et leur proposa de les raccompagner aux portes de sa nouvelle demeure, qui plus est avec une politesse qu'on ne lui connaissait pas, une chose rare et précieuse sur ce tas de muscles.
Et bien entendu, les Elfes hautains répondirent, comme d'habitude, qu'elles n'en feraient qu'à leur tête, ce qui semblait devoir interrompre le guerrier dans ses expériences culinaires Naines et Taliennes.
Une très mauvaise idée.
Hemdl redoutait que, comme d'habitude là aussi, le fléau du géant ne fasse pas dans la finesse, tant il semblait indépendant par rapport aux efforts diplomatiques de son maître, ne serait-ce que pour parler.

Les chefs de guerre étaient encore présents, quoi que s'ignorant royalement, aussi il n'aurait pas du avoir à prendre la parole.
Il interpella quand même les guerrières en affermissant sa prise sur ses hachettes :

Mesdames, vous avez la vie sauve, acceptez la défaite et quittez les lieux dignement.
Si vous mourrez, vous n'apprendrez rien.


Puis se tournant tour à tour vers Rygen et le général Elfe :

Seigneurs, donnez vos ordres je vous en prie, la fatigue et la faim aveuglent vos troupes, la lucidité de certains n'est pas assurée et cela pourrait dégénérer.

Il espérait que ni l'un ni l'autre ne prendrait la remarque pour lui même.
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