[R-PVP] Politesses dans la forteresse du Jarl
#68
Revenons légèrement en arrière. Depuis la grosse colère du vieux bien des choses se sont déroulées.
Les mots « chaos ; chambard ; gros suivis de bordel ; désordre ; confusion et finalement pagaille » résument assez bien les combats qui ont eu lieu.

Je vais toute fois essayer d'y apporter la vision des choses de Léonide.

Bon, pour commencer, c'est simple, le vieux soldat n'a pas lâché d'une semelle le Jarl Broder Aaren. Alors c'est compliqué car sa cible vol dans tous les sens de la pièce pour attaquer les plus faibles et donc il faut lui courir après pour espérer ne pas le perdre.

Mais ce n'est pas tout, lorsque la lance de Léonide parvient à trouver une faille dans l'armure du Jarl, ses blessures semblent se soigner à une vitesse incommensurable. Ca, ou attirer son attention avec une aiguille à tricoter, la différence ne doit pas être énorme.

Bref, Aaren est un gros steak.

Cet état de fait n'a pas complètement échappé aux Agars et aux nains présents dans le couloir et ceux-ci ont ouvertement déclaré vouloir faire front commun.

« Espoir » se dit alors Léonide ! Peut-être que tous ceux qui sont mort pour atteindre le Jarl corrompu ne se seront pas sacrifié pour rien ? Dans son esprit les choses sont simples, soit les deux alliances continuent de se mettre sur la tronche et en définitive la majorité mourra sous les coups d'Aaren, soit ils abandonnent leurs querelles pour mettre à mort l'abomination surhumaine.

Mais, malheureusement, les choses ne sont pas si simples.

Non content d'avoir des traîtres dans leurs rangs, l'alliance elfiquo-talienne ne manque pas non plus de lâches. En effet, certains profitent d'une situation ambiguë où les Agars ont détachés leurs attentions de nos troupes en se dressant sur le chemin d'Aaren pour mettre à mort les plus faibles d'entre eux.

Brulé vifs et couvert de flèches, les nordiques essuient des pertes.

Léonide continue le combat, la confusion l'empêche de s'adresser à ses pairs qui lancent des sortilèges depuis l'arrière de leurs lignes.

Un Agar chevelu s‘avance vers Léonide, hache à la main, une lueur féroce dans les yeux.

- Bouge-toi mon brave ancêtre, ce n'est pas à ta peau que je veux ! Laisse-moi passer que j'venge mes amis !

Léonide observe la situation durant une microseconde. L'étroitesse du couloir fait que les couards dans leurs rangs profitent impunément de la protection de ceux qui affrontent Aaren pour déchaîner feu et flèches non pas sur le « démon » mais sur ceux qui l'on rejoint dans leur lutte pour annihiler ce dernier.

Rapidement, il répond à Floki.


- Je ne vous empêcherai pas de vous défendre. Mais si toi et les tiens profitez de la situation vous aussi, tu seras le premier que je tuerai.

Et il fit un pas de côté tout en continuant à se battre contre Aaren qui voletait toujours dans le couloir.

C'est aussi à ce moment que Léonide saisi quelques bride des visages de ceux qui un instant plus tôt était confortablement occupé à porter la mort dans les rangs de leurs alliés de circonstance.

Il y avait quelque chose comme une surprise intense, mêlée d'hébétude suivi bien vite par une appréhension tenace.

Oh non, Léonide n'était pas télépathe, loin de là, mais derrière ces visages il comprit.

Il comprit quoi ? Eh bien que tout à coups, un rideau d'opéra était tombé sur l'esprit de certain.

Il devinait que pour ceux-ci, il avait commis une trahison incommensurable, inqualifiable.

Tout à coups, dans leurs yeux, Léonide était devenu le traître, un vulgaire vilain d'opérette. Certains avaient ouvertement déclaré leurs flamme pour le Jarl corrompu, mais non ça c'était de la gnognote ! Rien de comparable !

Peu importe. Se dit-il. Ces lâches n'ont qu'à payer le prix de leur bêtise !

Et en matière de correction les Agars savaient y faire. Bien vite ces éléments perturbateurs furent abattus et le combat contre Aaren pu reprendre de plus belle.

Dans leurs folies ces abjects couards avaient réussi à achever un Agar parmi les troupes du nord qui avait prodigué des soins aux Taliens. N'avaient-ils donc pas la moindre trace d'honneur ? Comment avait-il pu ignorer que ceux-qui avaient combattu à ses côtés étaient de tels méprisables poltrons assoiffés de sang ?

Lui aussi avait perdu des proches lors de ces combats. Mais l'on n'honore pas le sacrifice de ceux qui sont tombés en condamnant la réussite de la mission qui leur avait réclamé de tels sacrifices !

Aaren était la seule et unique raison pour laquelle les troupes elfiques et Talienne étaient montées aussi haut dans le nord, ce n'était pas une guerre contre les Agars comme pouvaient le penser certain, mais bien un combat pour empêcher les Holdards de s'emparer d'une place forte.

Bien sûr, s'emparer de la forteresse aurait été un bel exploit à offrir aux généraux elfiques, mais c'était secondaire. Si cette forteresse était là depuis aussi longtemps c'est qu'elle ne représentait pas une menace déterminante lorsqu'elle n'était pas soumise aux « forces démoniaques ». Du moins, c'est ce que pensa le vieux soldat.

Enfin, sous les coups répétés des Nain, des Elfes, des Agars et des Taliens, le Jarl tomba. Les généraux eux même des deux armées avaient dû s'allier et rejoindre le combat pour parvenir achever ce monstre.

Léonide, essoufflé mais soulagé que le monstre ait été défait, s'adressa au général elfique.


- Et maintenant chef de guerre ? Vos ordres ?
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