[RP][PvP] Animation : Horreurs dans la nuit
#66
Les agars ne perdirent pas de temps.
Le mur de boucliers et d'armures que formaient Léonide, Dione et Dyanese ne tenu pas longtemps.

On a beau dire qu'un bon soldat se doit d'être courageux et valeureux, mais la vérité est qu'un véritable soldat sait quand il doit sauver sa peau, pour se rendre à nouveau utile plus tard. Un homme mort est inutile.

De par cela, on put bien observer les réflexes guerriers et l'expérience de Léonide.
Juste avant de succomber à l'assaut, il parvint à se dégager de justesse, pissant du sang autant qu'une barrique trouée.
Dione prit fièrement et sans une once de peur le relais... Mais la témérité, quoi qu'on dise, ne suffit pas toujours.
Sous les coups furieux du fléau d'un agar bien plus imposant que les autres, il trébucha et disparu dans la mêlée.

Ne restait plus que Dyanese.
Notre seul rempart était devenu cette gamine odieuse que j'avais vu et fait grandir au cours de ces nombreuses et fastidieuses années.
Une adolescente la tête plein de rêves et d'ambition. En armure complète et armée d'un espadon, certes. Mais une adolescente quand même.

J'eus un instant l'espoir qu'elle recule stratégiquement plutôt que de suivre le destin funeste de Dione -qui j'espère malgré les blessures et la masse d'ennemis déboulant sur lui, est toujours en vie- et, emportée par sa fierté et son désir de gloire et de reconnaissance, connaisse le même sort.
Mais comme déjà dit, ce n'est qu'une gamine.
Naïve et agaçante.
Comme redouté, mon élève se rua pour bloquer à son tour le flot impétueux agar.
Sa charge se termina dans les pectoraux d'acier du guerrier Agar ayant vaincu Dione, qui la repoussa sans effort, telle une feuille emportée par le vent ayant percuté un arbre.
Profitant du recul et de la démarche chancelante de Dyanese, l'agar avança et sorti du couloir. Mais il n'alla pas plus loin, et semblait reprendre son souffle. Une pluie de sorts et maléfices l'accueillit, ainsi que quelques assauts furtifs qui n'eurent malheureusement que guère d'effets sur lui.
Pendant ce temps, Dyanese s'était replacée, pour se faire bousculer à nouveau par une seconde montagne de chair et de muscles.
Mais cette fois-ci, -apprenant sans doute de sa précédente et récente expérience- elle récupéra bien plus vite son équilibre et pu se remettre plus rapidement en position, tentant à son tour de repousser le guerrier ennemi.
Avec moins d'effet cependant, mais cela avait néanmoins eu pour effet de stopper momentanément l'assaut.

Il y eu ainsi pendant plusieurs secondes paraissant des heures que le berseker et la chevalière se prêtèrent à ce jeu, burlesque dans la gravité de la situation.
Je dois reconnaître à mon élève sa détermination et son opiniâtreté.
Après tout, sans cela elle n'aurait jamais pu suivre mon enseignement.
Un petit soupçon de fierté s'éveilla en moi mais je ne l'avouerais bien sûr jamais, même dans 10 ans.

Le "duel" se termina par la victoire (si on peut appeler ça ainsi) de la brute nordique qui libéra définitivement le passage.
C'était le moment.

"Dyanese, recule !"
Pour une rare fois, elle m'obéit sans discuter, et battu en retraite vers le reste de nos forces qui reculaient peu à peu vers la salle -sans doute du trône- tout en assaillant les agars et nains à peine entrés dans la salle pour les ralentir.
Je recule à mon tour tout en canalisant ma mana et en observant avec attention les nouveaux entrants agars.
Je n'apporte que peu d'importance aux ennemis robustes et armurés, malgré la menace qu'ils représentent.
Soudain, je vois ce que je guettais: un bout de toge bleu commençant à dépasser du couloir.

Je donne un signal bref et concis au reste du groupe encore présent dans le couloir, espérant qu'il soit suivi.
Ce fut Selinde, dans sa rage et sa colère devant le sort de son frère, qui réagit en première et déchaîna une tempête de flammes vers le pauvre sorcier nordique.
Cependant sous le coup de l'émotion, ses incantations furent maladroites et la majorité de son attaque fut bloquée par le sorcier.
Je ne pus m'empêcher de grommeler devant cette attaque précipitée qui risquait de nous gâcher une sacrée opportunité.

Heureusement, Lynn semblait comme moi aux aguets de la moindre occasion, et avait sans doute aussi perçu mon signal.
Une volée de carreaux filèrent et se plantèrent dans le sorcier, suivi par des projectiles lumineux et enflammés de ma part.
Mais malgré qu'il soit réduit à une loque sanguinolente et fumante, l'ennemi n'était toujours pas vaincu et commençait à ramper vers l'intérieur du couloir pour s'abriter.
Heureusement, une flèche précise et direct d'Illaria mis fin à sa suite.

Sans m'attarder d'avantage, je fis demi-tour et commença à me presser vers la porte menant à ce qui semblait être l'ultime salle de la forteresse.
Dans le même temps, Selinde courait dans ma direction -ou plutôt, celle de l'agar derrière moi ayant vaincu son frère-, consumée par la haine et la peine, prête à se ruer à mains nues sur le colosse.

Je réussis à l'attraper solidement par le bras alors qu'elle passait à mon niveau, et commença à la tirer de toutes mes forces vers la salle du Jarl, tout en criant -afin de percer le chaos ambiant- avec sévérité et froideur- à la jeune étourdie:
"Arrête ça, ton sacrifice n'aura aucune utilité, tu te vengeras plus tard !"
J'ai beau être vieille, et mon corps ravagé par l'alcool et d'anciennes blessures, je garde certains restes de mon ancienne stature de championne, même si ces derniers sont quasiment invisibles aujourd'hui.
Avec force et insistance, je la traîne jusqu'à l'encadreur de l'entrée et poussa sans ménagement la sorcière chagrinée dans la salle, vers mes alliés. Sur le chemin, j'adresse un regard de reconnaissance à Lynn et Illaria qui ne tarda pas à suivre mon mouvement.
sans m'en préoccuper plus longtemps, je me retourne du haut des escaliers vers le centre de la salle, où le combat continuait.

Un semblant de front d'endiguement se forma dans la précipitation, constitué des guerriers restants qui n'étaient pas encore rentrés, dont Dyanese et Léonide, recousu presque comme un sou neuf par Fébrise.
Hélas pendant ce temps, nos pertes s'accumulèrent : Chord, Xanticor…

Aussi fort que mes cordes vocales endommagées me le permettent, je crie à l'attention des derniers restant :
« RENTREZ DANS LA SALLE, VITE »

Soudain, alors que parti mon dernier mot, une sensation d'effroi me prit et me stupéfia sur place, alors que je sentais une terrible et sombre aura sur ma gauche.
Je tourne lentement ma tête… Pour apercevoir le Jarl rénégat, notre principal ennemi, passer gracieusement à côté de moi. Deux ailes de peau lugubres dans son sillage, m'ignorant complètement.
Son visage affichait un air évident de supériorité, limite de la condescendance dans mon regard.
Il commença à descendre les escaliers et à se diriger vers la salle centrale avec une démarche royale, tout en murmurant ces mots qui terminèrent de me pétrifier de stupeur :
« Ainsi donc vous vous rendez à moi. Mhh…»

L'incompréhension m'envahie, très vite remplacée par une terreur sourde.
Que s'était-il passée à l'intérieur de la salle ?
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