Le Raid, récits de chasse

[Morane]

Le combat avait définitivement commencé, non pas glorieuse mélée comme aurait pu l'attendre les agars mais une escarmouche des plus honteuses. Les proies se terraient dans leur terriers, sortant en masse à l'aurore, frappant et retournant se cacher.

Au matin, après une nuit de chasse, le réveil fut difficile !
Malgré un repos court et entrecoupé de réveils brutaux à chaque bruit sous la canopée du bois, ce fut le sifflement des flèches et le crépitement du feu qui sortit Morane de son hamac, bondissant sur le côté pour attraper son armure, elle n'eu que le temps de la mettre en face des flèches et des sorts qui arrivaient de tout côté.
Coincée dans son cocon de tissu, elle ne pu guère en éviter aucune, mais l'armure et le cuir agar bien éprouvé et couvert de cicatrices suffirent à la garder en vie.

Ce n'était cependant pas le cas de son perchoir, qui, tranché de partout, fini bientôt par lâcher juste au moment ou la guerrière agar finissait d'accrocher les dernières sangles de sa tenue. S'en servant comme d'une liane, l'arbalète sur le dos, la voilà déjà au sol, debout au milieu de la pluie de flèches désormais plantées dans la mousse et l'écorce, tel Thar-San, le jeune agar de la jungle Kistarian. Dommage qu'aucun peintre n'ai été là pour prendre en mémoire ce magnifique moment. On aurait presque pu en faire une légende. Ah qui sait, ce moment viendrait peut-être. La légende de l'agar sylvaine... Que voilà un nom étrange. En même temps, il était tout aussi étrange pour une agar que d'aimer autant les hauteurs sylvestres et y être aussi à l'aise.

Enfin, elle récupérerait plus tard de ses blessures, l'heure était au combat, quelque soit les ruses et les perfidies de l'adversaire, elle triompherait !

Déja, ses frères agars faisaient pleuvoir leur propres coups sur leurs proies qui prennaient la fuite, la queue entre les jambes.