Le Raid, récits de chasse

[Gared la Finesse]

Après avoir fait tournoyer son fléau pour libérer Floki et Nabuk des crocs du loup arctique, Gared essuie ses pieds tâchés de rouge dans la neige. C'est une belle journée, la tempête de la nuit dernière qui avait recouvert le pays de neige s'était calmée. Le soleil joue à cache-cache avec les nuages et la campagne miroite sous ses rayons.



Ouais, ouais, j'ai utilisé le torchon qui te sert de cape... C'est qu'il faut garder propre ses outils de travail, tu vois. Sans ça, je pourrais avoir du mal à venir à la rescousse la prochaine fois!


Voyant que Floki n'était pas convaincu par cette puissante argumentation, Gared décide de changer d'angle de défense :

Regarde là-bas, on dirait des hellébores, ça doit valoir un bon prix en ville ça!



Sans se le faire dire deux fois, Floki bondit habilement vers les fleurs, qu'il arrache du sol frénétiquement, se servant de sa pioche comme d'une bêche. Nabuk et Gared s'échangent un regard, le sourire en coin : ils commencent à connaître le larron.



Ils reprennent la route, écartant d'autres loups de leur chemin. Au moment de se restaurer de champignons trouvés récemment, Gared philosophe à voix haute :


Vous pensez que les dieux nous regardent même quand on fait des trucs pas intéressants? Comme manger ces champignons dégueux par exemple, ou bien quand on se réveille avec la gueule de bois, comme il y a deux jours parce qu'on a pris trop de bière naine?

N'empêche, les grands prêtres en ont de bonnes à rester bien au chaud et à nous vendre une vie de gloire et d'aventure. Ils auraient aussi dû nous parler de la pitance rassie, des nuits à être réveillés par les bêtes, de la racine qui me poussait dans le dos la nuit dernière...



Et puis plus pour lui même, pour le plaisir de se plaindre et d'avoir le soutien de ses compagnons de voyage :

Et puis ce marchand là, qui voulait me vendre ses épées tordues, mais quel charlatan. Je me suis fait avoir à acheter une épée rouillée une fois, c'était pas mal parce que les ennemis pouvaient attraper des sales maladies, mais c'est quand même pas pratique. Alors qu'une bonne masse de métal, ça c'est solide!
Lourd c'est bien, il disait mon P'pa. Lourd, c'est plus fiable. Si ça marche pas, on peut toujours assommer avec.