[RP] Animation : Aiguemirail
#61
Soutenue par mon frère Dione, je pénétrai pour la seconde fois dans le camp militaire dressé à Aiguemirail. Nous marchions péniblement au milieu des tentes et des soldats avinés quand Lev nous sauta au cou sans ménagement. Ma jeune sœur nous couvrait de baisers sur les joues, tout en nous forçant à accélérer le pas. Une grande surprise nous attendait. Une attention de ce Victor pour s'excuser de son comportement à notre égard, précisa-t-elle avec enthousiasme.

Elle nous mena vers un grand baquet d'eau, installé dans un coin reculé du camp pour nous laisser une illusion d'intimité. Enchantée et joueuse, Lev cachait dans ses mains ce qui semblait être à ses yeux le plus resplendissant des trésors. Lorsqu'elle les ouvrit pour nous le montrer, je découvris un savon. Un véritable savon ! Il s'en dégageait une agréable senteur florale. Je ne pus m'empêcher de sourire de satisfaction. Un savon. Mère en possédait bien deux ou trois aux parfums de fruit, mais même elle ne les utilisait qu'en de rares occasions. Jamais nous n'avions eu le droit d'en profiter des bienfaits.

D'une moue suppliante, Lev m'invita à réchauffer l'eau de notre bain. Ce n'était pas un exercice des plus compliqués. Les mains immergés dans le bac, je tâchais d'y concentrer la chaleur de ma magie sans pour autant aller jusqu'à la combustion. Peu à peu, de la vapeur émana. La température fut alors jugée acceptable par ma sœur.

Toutes deux passèrent un temps passablement long à tremper dans l'eau, riant et éclaboussant nos frères à l'occasion. Lev s'était mise en tête de récurer jusqu'à la moindre terre incrustée dans mes ongles, de frotter chaque parcelle de ma peau de ce savon et de démêler ma chevelure blanche. Pour terminer son œuvre, elle me coiffa de deux tresses, partant chacune de mes tempes pour me couronner. Grâce aux efforts de ma Lev adorée, à défaut d'être aussi belle qu'elle, j'étais présentable.

Trop poisseuse pour que je la revêtisse une fois de plus, je laissai mon armure pour choisir dans mes quelques possessions, une chemise, taillée pour un homme, presque blanche et moins rapiécée que les autres, ainsi qu'une paire de braies d'une couleur brune.

J'étais en retard. Victor avait déjà entamé son rapport auprès la dévote. Je me faufilai le plus discrètement possible jusqu'à me placer derrière les deux Sentinelles d'Argent.
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