Un bandit cogne toujours deux fois
#45
Une fois le chef des contrebandiers hors d'état de nuire, j'avais moi aussi tenté de laisser une échappatoire au criminel et d'éviter un bain de sang.

Malheureusement, l'elfe décida de terminer sa vie au combat pour éviter la prison ou la corde. Il faut un sacré cran pour s'enfoncer soi-même une dague dans le cœur. Surtout dans l'état où le malheureux se trouvait.
Belle mort quand j'y pense. Mise à part le décor un peu déplorable il y a quelque chose de glorieux à mourir dans la mêlée, entouré par 12 adversaires en leur cassant le plaisir de finir le travail. Par sûr qu'on ait tous la chance de finir nos jours comme on le désir.

Maladie, accident, vieillesse. Pouah. Quelle tristesse. Mieux vaut finir comme on a vécu, la lance au poing sur ses deux jambes. Dans la plus part des cas mieux vaut simplement éviter de crever, c'est la première règle de tout vétéran, mais bon, à choisir quand même ça serait plus approprié et puis tôt ou tard il faudra bien y passer.

Une fois la dépouille fouillée par mes camarades, je m'approche de celle-ci. D'un geste je porte le corps sanglant du contrebandier sur mon épaule. Mieux vaut apporter une preuve aux gardes de la cité que la troupe de brigand des égouts ont perdu leur meneur. Ça les intéressera peut être de connaitre son visage, des fois qu'il ait des complices connus à Asteras ou ailleurs.

Heureusement, malgré une certaine carrure, l'elfe était d'un poids très relatif (surtout dépouillé de ses armes et de son armure) et je pu avancer dans les couloirs pour rejoindre mes camarades.
Quelques centaines de mètres plus loin je stoppais l'allure, un bruit familier m'avait alerté en provenance d'une artère secondaire.

Je fis quelques pas dans la direction du couloir pour mieux en cerner le timbre, chercher des mouvements dans les ombres, puis soudainement reconnu la chanson familière des combats. Des coups, des cris, le fer qui se croise. Toujours l'oreille claire le vieux Léonide.

Je posais alors l'elfe négligemment couché au sol avant qu'un éclair traverse mon esprit. Le hurlement indistinct que j'avais perçu m'était familier. Quelqu'un de rencontré récemment et qui, depuis la mêlée, était passé presque inaperçu. Une voix qui avait baragouiné quelque chose sur des cors aux pieds. Je ne sais plus.

- Les nôtres sont attaqués, PAR ICI !
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