Un bandit cogne toujours deux fois
#21
Son mal de crâne ne passait pas, et même devenait de plus en plus pesant. Il l'avait d'abord mis sur le compte des odeurs pestilentielles qui lui montaient au cerveau, mais Martin Bêcheur commençait maintenant à suspecter une présence de poison dans la dernière flèche qu'il avait reçue, voire un début d'infection de ses plaies. Cette dernière hypothèse le terrifiait, il se rappelait d'un de ses jeunes camarades d'enfance, qui après avoir été mordu par un rat, avait dû être amputé de la moitié de son corps après qu'une gangrène gazeuse se fut développée à vitesse foudroyante.

Il attrapa une torche dans son sac et demanda à l'un des pyromanciens présents de l'allumer. Il approcha la flamme de sa dernière blessure, le plus près possible, afin d'une part de neutraliser l'éventuel poison au cas où celui soit thermolabile, et d'autre part d'assurer une désinfection superficielle. Puis il appliqua un bandage propre.

Le soin accompli, son regard fut attiré par des inscriptions sur le mur. Il commença à les déchiffrer : « Tinùviel et Aranwë pour la vie», plus loin « Voronwë si tu lis ce message, je t'aime, Niniel ». Tout excité à l'idée de découvrir éventuellement son nom, Martin continua sa lecture. Qui sait, peut-être allait-il découvrir qu'une femme l'aimait en secret ? (il ne doutait pas que de nombreuses femmes n'osaient l'aborder, de peur de ne pas être assez bien pour lui).

Un des aventuriers du groupe le surprit et l'interpella :

- « Et Le Bêcheur, tu vas nous aider à trouver le tireur au lieu de lire les cochonneries sur les murs !

- Euh, mais c'est pas du tout ce que vous croyez, euh… j'essaie simplement de trouver un plan secret ou tout autre indice !... »
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