Vjolden, naissance d'un Ranger
#6
Vjoden était toujours sur les traces de la meute.
Le soleil était haut dans le ciel, et il y avait très peu de vent : celui lui permettrait d'approcher les loups par n'importe quel côté, ce qui était avantageux.
Néanmoins, quelque chose le taraudait en suivait ces traces, sans savoir quoi exactement, mais quelque chose ne collait pas.

Selon les traces, la meute de loups tournait autour du village, sans jamais s'en approcher.
Ce n'était pas inhabituel, car les loups évitaient de croiser des humains, sauf s'ils étaient affamés.
Mais les traces laissaient suggérer que les loups étaient dans le coin depuis plusieurs jours, et il n'y avait nul trace de carcasses, pourtant le gibier était présent.
Autre chose : à un endroit, les traces de pas s'éloignaient pour en revenir, et ce manège eu lieu plusieurs fois.
S'il continuait à suivre les traces, il ne ferait que tourner en rond, aussi bien géographiquement que mentalement, il décida donc de suivre les traces qui s'éloignaient de ce chemin de « ronde »…

Il longea les traces sur le côté, mettant une marge d'une cinquantaine de mètres, se déplaçant de fourrés en fourrés.
Il était aux aguets, se déplaçant le plus discrètement possible.
Un long filet de transpiration coulait le long de son dos, et toujours cette sensation que quelque chose clochait : son instinct lui hurlait de faire attention, voire demi-tour.
Il se sentait oppressé et avait du mal à respirer, ses mains étaient moites, ses pas moins sûrs.

Il s'arrêta quelques instants, et décida de se réfugier dans un arbre, le temps de se calmer et de reprendre le contrôle sur lui-même.

Une fois en hauteur, il fit quelques exercices de respirations.
Lentement, il reprit le contrôle de lui-même, puis il regarda dans la direction des pas.
En un instant, son être se figea : au loin, il apercevait un camp d'hommes.
Il y avait de la fumée, ainsi que des éclats de rire, et quelques aboiements.

Il décida de s'en approcher, en passant d'arbres en arbres.
Il s'arrêta quand il était assez proche pour observer le camp.
Et il sut pourquoi quelque chose le taraudait.
Il sut pourquoi son instinct lui ordonnait de s'enfuir et de ne pas s'approcher.

Les loups n'étaient pas sauvages, mais dressés, et leurs maîtres étaient une troupe de brigands...
Répondre


Messages dans ce sujet

Atteindre :