Les folles aventures de Devian Pavus
#2
La taverne était encore relativement calme lorsque Devian prit place à l'intérieur, ses affaires reposant près de lui. Il joua un moment avec l'une des nombreuses bagues qui ornaient sa main en attendant que l'une des serveuses vienne prendre sa commande.

Une heure plus tard, son verre n'était qu'à moitié vide. L'ambiance était au divertissement. Tout autour de lui, les autres clients s'exclamaient en riant, se tapaient dans le dos, chantaient ou bien rotaient de manière plus ou moins gracieuse.

Un sourire se dessina sur les lèvres du moustachu et, attrapant son verre, il se décida à profiter de la soirée comme il l'avait prévu et vida d'une traite le reste de sa boisson. Les heures suivantes furent assez répétitives; boire, se mêler aux différents groupes présents, échanger des anecdotes, participer à des concours d'adresse ou de force, chanter, boire encore...

Le temps passa, la taverne se vida petit à petit et ne finirent par rester que ceux que l'on pouvait sans scrupules qualifier de poivrots. Devian se trouvait parmi eux, le regard vitreux et les membres engourdis par l'alcool. Il se divertissait sans bruit à l'aide d'une pièce qu'il faisait tournoyer, lorsqu'un individu encapuchonné se plaça près de lui.

"Tu sais combien de tavernes j'ai faites pour te trouver ? Dit l'homme en retirant sa capuche, dévoilant un visage légèrement plus clair que celui de Devian et beaucoup plus jeune.
-Melwin ! Toujours pas au lit ? Méchant garçon ! Répondit le sorcier, sa langue pâteuse rendant son élocution difficile.
-Très drôle, prends tes affaires on y va. Tâche de ne pas me vomir dessus, surtout. Empoignant le sac, Melwin en inspecta rapidement le contenu. Je vois que tu as au moins réussi à trouver de l'équipement... Enfin si on peut appeler cette horreur de l'équipement. J'imagine que sans la fortune des parents il est difficile de se procurer mieux. "

Se relevant péniblement, Devian prit appui sur son compagnon. L'air frais fouetta les parties exposées de son torse et de ses bras, plutôt nombreuses dans ses tenues habituelles. Après plusieurs minutes de marches, frissonnants, les deux hommes se retrouvèrent devant une petite maison. La porte une fois franchie, Devian s'étala sur la première surface plane venue, en l'occurrence le sol. Il chouina un instant de manière incompréhensible avant de se traîner pitoyablement jusqu'à un futon. Melwin s'assura que le sorcier arrive à destination avant de s'éclipser, laissant près du poivrot un grand bol, un pichet d'eau et un message griffonné rapidement. Devian ronflait doucement, de la bave coulant depuis sa bouche grande ouverte jusque sur son fin matelas. Posée dans un coin de l'unique pièce de la maisonnette, sa statuette de terre cuite semblait le juger silencieusement.
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