Premières années.
#9
Lenwë bascula légèrement la tête sur le côté, intrigué. Les termes spécifiques de la langue talienne lui échappaient mais l'elfe comprenait l'idée général. Son père devait disposer d'un rang plus que correcte dans la société Talienne.
Les origines de Lenwë demeuraient plus modestes. Son père servait sous l'office de Sylléüs en tant que prêtre, tandis que sa mère servait dans la garde de la ville. Les deniers seuls de ces parents ne suffisaient pas à l'envoyer dans une académie de magie. Son don pour la magie pure et l'extrême générosité de ses pairs lui valaient l'honneur, même si Lenwë se doutait que quelques pièces d'or ont du sortir de coffres plus importants.
L'espoir d'avoir un grand mage pour servir le nord semblait presque folie. Pendant le déclin, l'empire des elfes ne comptait déjà plus qu'une dizaine d'archimage, dont le tristement célèbre Nagoth, et d'autres qui laissèrent un nom dans l'histoire, comme Merydwïn des Arcanistes et Kalina de l'Elendaë. Aujourd'hui les rangs combinés de toutes les races elfiques peine à surpasser la douzaine.

Cendre semblait chercher quelque chose en parlant avec Lenwë. La jeune mage était-elle curieuse de cette rencontre ? En tout cas, la rouquine lui demandait ouvertement s'il était seul. Seul ? Comment ? Ici à Asteras ? Les murs froids de la chambre qu'il occupait n'avaient guère assez de place que pour un. En amitié et en amour ? Ses relations semblaient inexistantes dans cette ville, et déjà à Cyrijäl, Lenwë ne passait pas beaucoup de temps avec les autres. Dans cette bibliothèque ? Lenwë était seul.
"Oui" avoua-t-il sur ton mi-gêné mi amère, face au constat de sa solitude.
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