Douce solitude
#1
[HRP : pour faciliter la compréhension du texte - et parce que j'aime la couleur - : en gras, les paroles rapportées au style direct. en rose : les pensées du perso, sachant que la seconde nature /"conscience" du perso intervient en violet]

Contexte : Nous sommes dans l'ère du Renouveau, ce que vit mon perso sur le damier est donc antérieur à ce qu'il vit dans ce Rp. En gros je commence par le milieu (exclusivement fictif) que je vais ponctuer de passages cohérents avec ce que je fais in game sous forme de passages en arrière. )




L'ailleurs est la solitude


Tandis que la nuit tombait comme un voile de fraîcheur sur le royaume des Elfes, la brume s'élevait peu à peu de la terre riche et humide qui tapissait la forêt, lui donnant un aspect fantomatique. En son cœur, il faisait sombre... si sombre, que le moindre bruissement vous faisait sursauter. Le duvet de ma nuque se hérissait à chaque craquement, chaque soufflement. La forêt de Pelethor semblait avoir été pénétrée par une force invisible et omniprésente. De fait, les arbres se gênaient les uns les autres et luttaient pour percer le ciel de leurs cimes argentées.

« Fort heureusement, j'ai quitté Asteras, au profit d'une vie meilleure », murmurai-je, émerveillée.

C'était un spectacle de tous les jours, mais la forêt, plus particulièrement cette forêt, m'emplissait toujours les yeux d'étoiles.

Ciel, quel chahut dans cette Cité que j'ai quittée... Bien que de nature très raffinée, les elfes savent parfois se montrer très extravagants. La grande place se transforme en un véritable marché, un lieu de rencontres où chacun hurle ses idéaux. Formidable expérience humaine, mais trop bruyant pour moi.

Chaque conifère, chaque feuillu avait son odeur mais celle des sapins se démarquait largement. Aussi, diverses senteurs comme celles des baies et des fruits mûrs vous enivraient. C'est la forêt tout entière qui vous imprégnait d'un parfum de caractère. Je gonflai mes poumons de cet air si pur, savourant la brise.

Qui suis-je? Hilary. Oui, c'est évident. Hilary ewilan, la sixième du nom. Et la dernière. Rétrospection : j'étais riche et entourée. A ce jour, ma bourse est vide, et non pas que je sois devenue insociable, je vis seule. Seule. Vraiment seule? Oui, seule... et pourquoi d'ailleurs ? Regarde toi donc. Ne prends pas ce ton-ci avec moi ! Prière de m'excuser chère Hilary.. seulement, je pense que tu fuis le monde, et la réalité. Mais que dis-tu là? Je ne fuis rien du tout. Juste le bruit. Juste les ignorants et les utopistes ; je les méprise. Et les tiens ! Ton peuple ! Mon peuple... Oui, ce peuple d'elfes si impérieux, si nobles, ô combien magnifiques, ce.. Cesse ! Cesse de m'embrouiller avec tout ton lyrisme. Et toi, reconnais que tu te caches. Depuis que je suis nomade, je me fais plus discrète, en effet. Mais cela vaut mieux par les temps qui courent, n'est-ce pas?


Les rumeurs au sujet des nains parcouraient les plaines d'Andoras à la vitesse du vent. On parlait de tensions, de principes bafoués. Que fallait-il croire? Le peuple elfique était-il comme on le dépeignait? On savait tous qu'un homme avide de pouvoir avait poussé tout une armée à la conquête des autres peuples, dans le but d'imposer son autorité au-delà de nos frontières.


Mais, qui peut aujourd'hui prétendre que ce sont les elfes qui provoquent les nains en duel et non le contraire ? Ceux-ci s'avancent sur nos terres, ne cachent pas leur soif de richesse. Je suis interloquée ; l'entente n'est aucunement respectée.


Lorsque je quittai mes pensées, le ciel s'était considérablement assombri. Ma peau nacrée luisait sous la lune. On dirait une divinité, pensai-je. Le temps s'était arrêté l'instant d'une réflexion puis la vie avait repris son cours. La forêt s'animait à nouveau sous mes yeux. Des plantes parasites tel le lierre étouffaient de jeunes arbres et couraient le long des troncs.




[Image: af69567fba4e266300cd1259c3224fde_Foret-hilary.jpg]




Les quelques rayons de lune qui étaient parvenus à franchir l'épais toit d'épines et de feuilles illuminaient les branches des épicéas tout d'étoiles vêtus. On aurait dit qu'un artiste avait posé un glacis sur le vert de leurs feuilles qui désormais, au clair de lune, scintillaient comme des émeraudes.
Au milieu de cette végétation luxuriante, de petits rochers couverts de mousse par endroits se dressaient fièrement devant de minuscules pieds de champignons. Ces formes et ces couleurs de toutes parts avaient pour connotation la diversité, mais par delà la richesse des lieux régnait toutefois une étrange austérité qui se dégageait de cette impression de grandeur. Rien ne grinçait, tout au contraire s'accordait et insufflait le respect comme si la nature chantait elle-même son hymne.

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