Un endroit encore calme... et neutre.
#35
Sur les berges de la Loreline, il y avait le silence et la paix. Une douce harmonie, fragile. La tension était perceptible.
Deux grands yeux d'or méditaient en silence, dissimulés dans le vague et l'obscurité. Ils étaient loin de la scène, mais de là, le vent portait les paroles de chacun, et c'était d'autant plus des affronts que certains mots prononcés méritaient au moins la mort.
Mais les yeux d'or ne cillèrent pas. Pas une seule fois.

Les yeux clairs d'Eriador, quant à eux, s'ouvrirent comme deux grandes amandes étonnés. Ils se fixèrent sur une centaurine à la robe blanche qui venait soudainement d'arriver, la crinière au vent, criant une ineptie.
Les coups tombèrent, et le corps du Conseiller Malik retomba sur le sol dans une mare de sang, se tenant le torse sans plus rien pouvoir faire que se voir vider de son sang. Un cri perça le silence – celui de Malachim, qui venait de se déchaîner devant la mort d'un membre de l'élite de Babylios, un homme qu'il aurait protégé au péril de sa propre vie.
[Image: 90826.png]« Je ne fuirais pas sans vous tous ! » cria Eriador.
Les choses allèrent très vite, si vite que personne ne comprit vraiment ce qui se passait.

Un homme-loup passa les barrages et attaqua vivement derrière les troupes. Une centaurine intervint, en vain. Les choses dégénéraient. Ce serait bientôt un bain de sang. Un bain de sang stupide, mais un bain de sang qui venait de signer quelque chose.
Alors que Selim tentait de fuir, les yeux d'or s'allumèrent et sortir de l'ombre.

Une démarche toute féline, un sens de la répartie mais surtout – surtout – un sourire sournois fendant son visage, Israa se planta là, au milieu de tout le monde.
Son père n'était déjà plus. Le sang ayant fusé entre ses veines jusqu'au sol, il ne restait du vieil homme qu'une charpie de chair et d'os percée par quelques javelots que certains appeleraient divins, que d'autres n'appelleraient pas du tout.

L'assassine eut un petit ricanement.

[Image: 90853.gif]« Ainsi, vous montrez votre vrai visage. » Le regard du chef des armées sylvaines se fixa sur l'assassine ; le visage impassible devint soudainement pâle comme il la reconnût. « Vous montrez là qu'aucune paix n'est possible entre vos hommes-chevaux et notre peuple. J'arrive trop tard pour sauver mon père, mais je n'arrive pas trop tard pour le venger.
Ce soir, Aletheria pleurera toutes les larmes de son corps sur vos cadavres souillés ! Et je la ferais davantage pleurer quand vos maisons brûleront ! »


Ses mots étaient crachés, de haine.
Comme elle disait ces mots, une alchimiste passa derrière elle et leva la main…
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