Echange.
#17
La marche du Capitaine était rapide, saccadée. Il semblait souffrir à hauteur de genou car sa jambe avait de drôles de soubresauts, mais malgré tout, son pied frappait le sol en rythme.
« Eriador, vous… »
Il ne répondit pas, et fila entre les conseillers qui se retournaient autour de lui, vers lui, mais aucun ne l'arrêtera. Tout le monde savait que la Reine Silmareïn l'attendait, et on ne faisait pas attendre la Reine sylvaine.

Une dernière porte s'ouvrit, et cette fois-ci, enfin, le Chef des armées était là. Dans une armure par trois fois percées et le corps martelé ici et là – mais soigné grâce aux mains expertes des prêtresses d'Halista de Fea Aldeon, il était là, fier, le regard droit, bien que sa mission avait été un échec des plus critiques.

Il se pinça les lèvres, attendit que la Reine ne lui donne la réplique, et se permit de répondre à la question qui lui brûlait le cœur : qu'est-ce qui avait bien pu se passer ?

[Image: 90826.png]« Ma Reine, je n'ai pas de mots pour dire combien je suis navré de la situation dans laquelle se retrouve Pelethor.
La mission était plutôt bien engagée pourtant, et les discussions se tenaient simplement. Cinq émissaires et le Conseiller Malik étaient face à nous, et nous allions nous mettre d'avis sur un ordre d'échange, quand un groupuscule de renégat centaure s'est interposé et a tué devant nos propres yeux le Conseiller hélion.
Le premier sang ayant été donné, je ne vous décrirais pas les affrontements sanglants qui ont suivi – se cachant de chacun des côtés des hommes et des femmes prêts à défendre le moindre affront, ceux-là même qui ne pardonneront pas cette honteuse bavure. »


Eriador reprit son souffle, et il sortit de sa poche un petit sac qui contenait alors quelques herbes. Il le posa même sur la table, le regard peiné jusque dans le fond de l'iris.

[Image: 90826.png]« J'ai pris la peine de jeter l'anathème sur les centaures responsables de ce sinistre échec : ils ont pour nom Adrasté, Priscilla et Erymeus.
Un elfe sylvain les accompagnait ; je ne connais pas son nom, et j'ose espérer qu'il ne survivra pas à ses blessures, car cet homme a jeté plus qu'un affront aux hélions, il nous a patiné d'un caractère vil et fourbe qui n'est pas le nôtre. »


Le Chef des armées inspira profondément et posa un genou à terre, pliant la tête devant celle qui était la Gardienne de Mitriath.

[Image: 90826.png]« … Mais plus que tout, j'accepte toutes vos sentences pour avoir jeté tout Pelethor contre une guerre qui à présent me semble inévitable. Mon rôle était de protéger le peuple ; et en cela, j'ai failli. » -NDLR: la déclaration de guerre n'est pas encore parvenue aux sylvains à ce moment là.-

Humblement, Eriador attendit, ravalant sa salive.
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