Voyages d'un marchand de tout et de rien
#3
En second lieu il fit un passage par une officine de la Guilde afin d'enregistrer ses intentions d'exercer une activité de commerce au sein de la cité. Il y reviendrai plus tard afin de s'acquitter des taxes.

Le préposé de la Guilde s'étonna.

« Mais ça c'est un certificat de fin d'étude d'alchimie, vous êtes sur que vous ne devriez pas plutôt demander un accès à un laboratoire plutôt qu'une autorisation pour un stand sur le bazar ? »

Tasr'Amal plissa légèrement les yeux tout en conservant un sourire impeccable.

« Non, non, il n'y a pas d'erreur. Je n'exerce pas vraiment, c'est bien d'un emplacement dont j'ai besoin. »

Le représentant n'insista pas et se contenta de finir de remplir les autorisations nécessaires. Dans tous les cas la Guilde et le Cheikh recevront leur dû, alors cela n'avait pas trop d'importance.

Apres cette démarche, il avait tout en main pour installer sa tente dans un coin du bazar.

Tasr'Amal avait acquis les bases de l'alchimie dans sa jeunesse. Mais il n'en avait jamais fait son métier principal. Un laboratoire digne de ce nom permettant une quête sérieuse et méthodique des secrets de la matière était bien trop contraignant, statique et clos pour le caractère curieux et entreprenant de ce personnage.

Mais il n'avait pas fait table rase de ces connaissances acquises par apprentissage pour autant.

Au lieu de produire, il fournissait.

Il connaissait suffisamment la rareté et l'utilité des ressources étranges consommées par la confection des potions pour partir à la recherche de ce qui manquait aux autres, mages ou savants qui eux pratiquaient l'expérimentation.

Il était devenu marchand et son stock était à la fois curieux, hétéroclite et incompréhensible au client néophyte. Mais pour un initié, il vendait de véritables trésors.

Des extraits, des essences, des poudres, et des ingrédients sous leurs formes premières.

Le bazar, toujours aussi animé que dans les souvenirs de Tasr'Amal, n'avait rien à envier au désordre du souk à l'extérieur. Moins d'animaux, c'est vrai, mais la foule humaine s'agitait comme une colonie d'insectes sociaux. Le tout était confiné dans un espace plus restreint ou chaque parcelle infime était utilisée pour exposer les marchandises.

La langue Hélion se prêtait admirablement au jeu complexe du marchandage et tout se déroulait avec la dextérité vocale de commerçants nés.

Même les enfants Hélions que Tasr'Amal eut l'occasion d'observer sur le bazar se révélaient être des hommes d'affaires retors jouant de la sous-estimation de leurs interlocuteurs.

Pour lui, le contraste avec la sérénité et la solitude offerte par le voyage et le désert était presque déstabilisante. Mais ce n'était pas la première fois qu'il se replongeait ainsi dans la tourmente d'une société humaine.

Et puis, au fond, on n'efface pas facilement le conditionnement de toute une jeunesse passée à Babylios et c'est donc avec de vieilles habitudes refaisant surfaces qu'il installa son stand et l'ouvrit au public en fin d'après-midi.

Si proche du berceau même de la discipline alchimique élevée au rang de science et riche du fruit de ses longs voyages, Tasr'Amal espérait que les affaires se révèleraient bonnes.

Dans quelques jours, si Eudamie se montrait clémente, il pourrait trouver le temps de se lancer dans la recherche de cette autre chose qui l'avait fait revenir dans la ville de son enfance.

Citation :[hrp]A partir de ce point: possibilite d'un RP ouvert a ceux qui se trouveraient a Babylios et souhaiteraient passer au stand de Tasr'Amal. Mais l'histoire continuera dans quelques temps si personne ne se manifeste.[/hrp]
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