Histoire d'une elfe "ermite"
#3
Les neuf elfes s'élancèrent vers la forêt, puis se séparèrent, chacun choisissant sa direction. Galiena les regarda une dernière fois : certains avaient peur des dangers de la forêt et avançaient prudemment, d'autres, curieux, marchaient rapidement tout en observant l'environnement, et les derniers, téméraires, couraient pour prouver leur courage. Quelques instants plus tard, elle se remit en marche.

Elle se retrouva rapidement seule, entourée d'une végétation luxuriante. La lumière du soleil tentait désespérément de se frayer un chemin à travers le feuillage des arbres centenaires. Même sombre, la forêt regorgeait d'activité à tous les étages : des oiseaux virevoltaient entre les branches, des insectes pullulaient sur le sol à la recherche de quelques excréments. Certains buissons frissonnaient, cachant sûrement lapins, renards ou autres mammifères. La flore défendait aussi sa place, au pieds des plus grands, un kaléidoscope de couleurs offrait au regard des images surprenantes et apaisantes. Galiena lâcha un soupir, elle se sentait chez elle.

Elle entreprit de rechercher un endroit où passer la nuit, proche d'un cours d'eau pour se désaltérer ou pour un brin de toilette. Sa quête ne fut pas longue, Tonton Ours lui avait prodigué de bons conseils. Deux arbres enlacés tel des amants formaient à la base un abri naturel, facilement défendable contre tout intrus, rampant, marchant ou volant. Elle aménagea sommairement son futur logis avant de se mettre en recherche de fruits et de graines. Elle repéra des traces d'animaux comestibles, des bons endroits pour poser des pièges. Heureuse, elle appréciait ces petits moments, loin de ses semblables.

Pourtant, sa mère était toujours en prison sans droit de visite. Galiena se souvenait d'elle souriante, compatissante, amante, alors qu'avait-elle fait pour mériter ce sort ? Tant de questions demeuraient sans réponse... Elle avait tenté de glaner par elle-même des informations sur le passé de sa mère. En vain, le charisme et la sociabilité lui faisaient défaut. Tournant le problème dans tout les sens, la seule solution restait l'armée. Les deux semaines dans la nature n'étaient qu'une formalité pour obtenir le titre de ranger. Du moins, c'est ce qu'elle pensait.
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