Nevermore (Plus jamais)
#50
Son sourire était fin, mais large. Comme une scie.
Aussi dévorant. Aussi écharpé.

Il ne bougeait déjà plus.
Son sourire sembla tressaillir.

Elle jetait un regard au bâton qui tenait debout par la force des choses, ou tout du moins par la volonté du corbeau accroché à son bout. Il la fixait. Il semblait satisfait.

Au fond d'elle, elle sentit.
Quelque chose n'allait pas.
Quelque chose clochait.

Elle ravala difficilement sa salive, jetant un regard à la scène.
Le troll se traînait, lent et mou, jusqu'au presque-cadavre.
Elle voyait encore le torse d'Eäril qui se soulevait, parfois, d'une respiration, d'une cadence.

Son propre ventre se serra et se tordit.
Elle sentit la bile lui noyait le fond de la gorge. L'odeur âcre de son propre vomit qui remontait, lentement… lentement…

Pourquoi ?
Non !

Elle fit un pas mais s'arrêta aussitôt, ses chevilles s'enfonçant dans la terre.

Elle écarquilla les yeux.
Quelque chose vrillait.

Pourquoi la haine se transformait en douleur ?
Pourquoi la colère devenait de la peine ?
Pourquoi encore ?

Elle pouvait le sauver !

Tu ne le sauveras pas…

Elle jeta un regard au corbeau qui semblait sourire.

Il est perdu d'avance.
Tu aurais dû le sauver avant.
Tu aurais pu le sauver avant…


Mais tu ne sais pas sauver les choses, Quoth.

Il va le tuer.
Et tu ne peux rien y faire.

Sais-tu pourquoi, Quoth ?


Elle lui jeta un regard noir, tremblante de nouveau.
Elle allait se briser.
Ou elle allait vomir.
Dans le fond, y avait-il une différence ?

Parce que c'est ça, la Nature.
Les desseins des dieux…


Le corbeau disparu et le bâton tomba sur le sol.
Elle le rattrapa et se souleva aussi rapidement que ses jambes frêles le lui permettaient.

Quand elle se retourna, ce ne fut que pour voir la masse cognait le sol, et le corps, le corps…
Etait-ce encore un corps ?

Un frisson horrible lui remonta le dos.

Ce n'était plus de la douleur.
C'était autre chose.

Elle leva la main et la plaqua sur sa bouche car quelque chose de chaud coulait.
Quand elle en écarta ses doigts, il était rouge.
Rouge de sang.
Rouge.

Rouge.

Ses yeux bleus croisèrent le regard du Troll immense.
Il la fixait, d'un air ébahit, sale. Il y avait encore du sang sur lui.
Le sang d'Eäril. Il avait osé. Il le lui avait volé ! Il le lui avait volé !

Son cœur rata un battement, et elle le sentit dur dans sa poitrine. Quelque chose venait de se casser en elle sans qu'elle ne sache quoi. Quelque chose de douloureux. D'inconstant. D'instable.
Un neutron venait de lâcher, et il venait de déclencher une guerre en son sein.

La raison avait à jamais perdu.
Il ne restait plus qu'une chose alors : la folie.

Elle se mit à courir vers le Troll, assez légère et rapide pour faire l'effet d'un corbeau qui fonce le bec en avant. Elle allait le tuer. Lui. Lui reprendre sa vie. Lui reprendre tout. Tout ce que le Troll avait osé.

Rrrend-le moââ !
Rrrend-le moâ maudis !


Comme elle disait cela, la haine renforçait son âme, et sa peau se recouvrait d'une carapace de terre, un bouclier. Le feu pourtant se voyait dans le creux de son âme.
La nature ne l'écoutait pas : la nature se pliait à sa colère.

Elle n'avait plus le choix à présent.

La chamane ne leur laisserait plus jamais le choix.

La masse se leva mais retomba lourdement sur le sol après que deux éclairs ne se soient abbatus rudement sur le haut du crâne du Troll. Un peu sonné il recula. Elle n'arrêtait pas. Chaque attaque était une catharsis. Chaque coup était une délivrance. Chaque goutte de sang était une amende.

Chaque rire un blasphème.
Et il fallait que ça dure longtemps pour qu'elle épuise son corps, qu'elle épuise tout ce qui était en elle.

Du mana jusqu'aux larmes, il fallait que tout suinte et coule hors d'elle.
Qu'elle extériorise, qu'elle chasse.

Son corps prit un coup brutal qui la fit reculer de plusieurs pas sur le dos.
Elle se releva. La douleur n'était plus que secondaire.
Superficielle. Tout n'était que superficielle.

Rend-le moi ou meurrrs !
Meurrrs !
Meurrs !


Sans baguette, sans rien. La coiffe chamanique tomba de son crâne après un coup de poing placé contre son flanc jadis douloureux. La cicatrice venait de se rouvrir.
Ou bien était-ce tout simplement une autre douleur ?

Meurrrs !
Je veux que tu meurrrs !

Je veux que tu brrrûles !
CHIEN ! CHIEN !
CHIEN !


Un serpent lumineux remonta le long du corps de la gamine, suave, alors qu'une colonne de flamme plus loin frappait le troll secoué de toute part par le vent et les assauts répétés de la jeune femme.

Un éclair vrilla de nouveau le cœur de la forêt qui n'était plus finalement qu'un chaos d'élément sans nom. Un dernier éclair qui perça le cœur du Troll et sa cuirasse brunie par la chaleur.

BRRRÛLE !

Mais il ne l'écoutait plus, foudroyé sur place. Son corps s'affaissa sur lui-même et le Troll tomba à genoux.
L'alchimie et la gravité voulurent qu'il reste droit et presque debout, mais les nouveaux coups de la gamine le firent chuter sur le côté, mort.


Le front en sueur, la respiration douloureuse, le corps écrasé par mille sentiments et mille douleurs, elle tomba entre les deux cadavres, foudroyée.

Allongée sur le sol, le squelette broyé, elle attendit de longues secondes que la nausée ne se dissipe, que le ciel ne devienne clair, que tout s'éclaircisse et qu'elle s'échappe de cet enfer, de ce vieux cauchemar.

Fatiguée, elle en eut oublié que la vie n'était pas aussi rose, pas aussi simple.
Que les choses n'écoutent pas toujours les chamanes et que les desseins qui se tracent pour chacun sont sans issus. Que l'on vit quand on doit vivre. Que l'on meurt quand on doit mourir.

Qu'il était mort ainsi.
Au moment choisi.


Elle renifla car pendant tout le temps où elle l'avait cherché, elle s'était éloignée de lui, et d'elle aussi. Que tout le temps où elle l'avait fui, il n'avait jamais été aussi proche d'elle, et de lui-même.
Que leurs deux existences étaient voués à s'autodétruire, ou à s'améliorer.

Elle tendit une main, la glissant sur l'herbe pour finalement prendre quelque chose qui ressemblait aussi à une main dans la sienne. Elle ne voulait pas ouvrir les yeux. Pas savoir ce que c'était vraiment.

Elle voulait juste que tout s'arrête.
C'était une jolie fin.

C'était parfait…



Son cœur se stoppa, quelques secondes.
Sous la fatigue.
Ou la douleur.




Il n'y avait rien dans la mort.
Ni souffrance, ni inquiétude.

Se laisser aller.



Mais penser, c'était encore vivre.
Elle se souvint qu'elle avait été en vie.
Qu'elle avait été fascinée.
Sans doute qu'elle avait aimé.

Elle se souvenait.
Alors elle n'était pas vraiment morte.







Le nouveau coup dans sa poitrine fut douloureux.
Son cœur se remettait à battre. C'était-il vraiment arrêté un jour de la tourmenter ?

Ce devait être un jeu pour lui aussi.
Comme elle le détestait…

Elle ouvrit un œil pour ne voir personne.

C'était déjà le crépuscule… Mais elle ne se souvenait plus s'il s'était passé un jour ou plusieurs jours.
Elle se souvenait juste de sentir le sang. Tellement de sang…

Elle se releva lentement, tenant sur le bout de ses doigts et jeta un regard au Troll qui à ses côtés dormait, le regard ouvert mais les yeux vitreux et déjà ailleurs. Il était déjà froid, mais c'était un cadavre frais.

De l'autre côté, ses yeux découvrirent Eäril, ou tout du moins ce qu'il en restait.
Les morceaux de chair et d'os éclatés de toute part. Ses morceaux de chair… Elle inspira profondément, retenant un sanglot qu'elle ne comprenait pas et se traîna à côté, juste à côté.

Elle tenait dans sa main sa main à lui. Quelques morceaux de phalanges brisées et sanguinolentes.
Elle la serra davantage.

Son regard était grave, profond.
Elle n'aurait pas pu dire un seul mot sans se mettre à pleurer, parce que c'était ce qui était : tout ici était triste à pleurer. Elle le haïssait. Il l'avait abandonné pour choisir la fuite. Il l'avait abandonné pour choisir la mort. Il l'avait abandonné, et il avait emmené le peu de bien qu'il restait d'elle.

Que lui restait-il à présent ?

Ne sois pas si dure, Quoth.

La voix était différente de celle du corbeau. Moins grave. Plus chantante.
Quand elle tourna les yeux, il était sur le corps du troll. Un fin limier aux poils soyeux.

Un lynx… ?

Elle se tendit légèrement, et si elle n'avait plus la force de diriger quoi que ce soit aujourd'hui, ni des esprits ni des âmes, elle se sentait au moins de lutter, encore, toujours. Comme si intérieurement, elle savait qu'elle ne pourrait pas abandonner.
Ce n'était pas son vice à elle.

Tu l'as tué.

Le lynx sembla sourire.

Tu l'as condamné.

Elle fixa le lynx, quelques longues secondes et détourna les yeux.
C'était faux. Elle n'avait rien fait. Elle n'avait rien fait…

Elle n'avait rien fait pour mériter tout ça.

Elle jeta un regard à ce qu'il restait du cadavre, sans savoir quoi faire.
Sans oser faire quoi que ce soit non plus.

Elle se reposa sur le flanc, les yeux fatigués, le corps las.
Fatiguée.

Ses doigts se coulèrent dans la chaire, elle sentit l'odeur de son sang remplir ses poumons.

Mon pèrrre m'a racontée l'histoârrre d'un homme.
C'est… l'histoârrre d'un homme qui s'est noyé dans les eaux frrroâdes de l'océan aprrès avoârrr perrrdu quelqu'un qu'il aimait. Il s'agit de l'histoârrre de l'homme qui est morrrt deux fois …
Je ne sais plus comment elle commence.
Je sais maintenant comme elle finit…


Quoth se redressa lentement, jetant un regard au cadavre.
Silence.

Que diable allait-elle faire à présent ?

Elle resta là, de longues secondes, à réfléchir, à l'observer.
Elle ne le reverrait plus jamais.
Estalia allait le lui voler, elle aussi.

Elle fronça les sourcils à cette idée que le monde entier ne cessait jamais de lui voler les choses qui lui appartenaient. Comme si elle n'avait pas le droit d'avoir.
De savoir, d'être…

Seulement le droit de souffrir.

Quoth enfonça ses doigts dans les résidus de chair et de sang. C'était encore poisseux.
Mais presque froid maintenant.

Les larmes lui brûlèrent les yeux et elle se mit à pleurer, de nouveaux.
Elle n'avait jamais autant pleuré qu'aujourd'hui, que ces jours auprès de lui.

Il lui semblait avoir perdu non pas un ami, non pas un amant – Eäril n'était rien de tout cela.
Eäril était tellement plus. Il était infini et intemporel. Il était son chaos et son ordre.
Son maître et son esclave. Ses yeux et sa bouche. Il était… Il était…

Mort.

Elle baissa les yeux, essuyant du revers de sa manche les larmes qui pleuvaient sur ses yeux, cherchant un instant quelque chose sur le sol. Où étaient-ils ?

Elle renifla en attirant vers elle ce qui restait de son visage. Quelques morceaux d'os, et des yeux, des billes. Elle eut un petit rire, perdu, dévasté, alors qu'elle arrachait des orbites qui ne tenaient plus rien les globes, les faisant rouler dans le creux de sa main.

Ne fais pas ça, Quoth…
Ne fais pas ça.
Tu vas le regretter.


La jeune femme jeta un œil au lynx et au corbeau.
Ils étaient encore là, l'observaient comme deux remparts.

Son visage se déforma sous la colère :

Comment osez-vous encorrre me donner des orrrrdres ?
Qui êtes-vous pourrr me dire ce que je doââ fairrre ?


Le corbac jeta un regard au félin, reculant docilement. Sa maîtresse n'avait jamais eu de hargne qu'après le Goupil. En mourant, Eäril avait cassé la machine, et elle était entièrement détraquée. Un petit robot sans plus de rouages, un neutron libre. Un neutron instable.

Je fais ce que je veux.
Je fais ce que je veux…


Elle ravala difficilement sa salive pour finalement prendre entre les lèvres les deux yeux vitreux. Elle fronça les sourcils et ses dents s'enfoncèrent dans la matière aussi élastique qu'amère. La sclérotique ne lâcha pas. Résistante, elle ne voulut céder aux dents de l'agresseur. Elle força, la sclère se déchira, libérant la gélatine pâteuse et noire qu'était le corps vitré de l'œil. Elle eut un haut le cœur mais au fond de son âme, cela ne la dérangeait pas véritablement.
Elle avala la substance sans un mot, et ses doigts rattrapèrent des bouts de chair qui traînaient, ici et là. Elle leva les doigts, amena à ses lèvres sanguinolentes de plus en plus de viande, de plus en plus de lambeaux de ce qu'avait été Eäril, de ce qu'avait été son idéal et qui ne serait plus.

Elle ne le laisserait pas à Estalia.
Son âme sera à elle, avec elle, pour toujours.
Parce qu'il était à elle, et à personne d'autre.

Ni Estalia, ni Hallista n'y feraient quoi que ce soit.

Quoth continua ainsi, de longues secondes, de longues minutes. Boulimique ?
Elle n'avait pas mangé depuis des jours, tout du moins c'était l'impression que lui donnait la faim. La faim qui la tiraillait.

L'aspect gras et gélatineux de la cervelle n'y changea rien.
Le sang sur son menton et tâchant sa robe non plus.
Le flasque de son foie.
Le rugueux de ses poumons.
Sa rate. Ses reins.

Elle agrippa ses cotes, tira dessus mais sans force, elle n'arriva pas à les briser.
Elle jeta un regard triste sur le restant.
Triste.

Elle inspira profondément et ses doigts remontèrent, dégageant des poumons attaqués par ses dents un peu plus tôt le cœur endormi. Elle tira dessus. Il résista. Les artères tenaient encore malgré tout. Elle tira plus fort. Les vaisseaux cassèrent.

Le cœur était sec. Le sang avait coagulé tout autour.
Elle jeta un regard au Lynx, mais il avait disparu.
Le corbeau, seul, restait, à l'observer, en silence, l'air morne.

Tu es complètement folle.
Il ne trouvera jamais le repos.


Elle eut un petit rire, et haussa les épaules.

Il le trrrouvera.
Avec moâ.

Quand je serrrais morrrte.
En attendant…


Elle jeta un regard au cœur qu'elle tenait entre ses griffes.

Il rrrestera avec moâ.

Le sourire fier de la gamine n'indiquait rien de bon.
Peut-être était-elle finalement vraiment folle…

Il l'observa faire son drôle de rituel, à savoir attraper le bâton pour se relever.
Son corps était lourd. Elle avait sans doute trop mangé.

Elle se pencha en avant, quelques secondes, mais un bruit la fit sursauter.
Dans son dos.

Elle releva le nez, et croisa le regard de Hobbes qui se tenait là.

Elle le fixa, et recula d'un pas. Ses jambes étaient encore faibles, aussi elle tomba en arrière. Hobbes fit un pas mais elle hurla, jetant sur lui un regard sombre.

Non ! Ne me touche pas ! Ne me touche pas !
Tu n'as pas le drrroââ ! Ne me touche pas !


Hobbes se pencha et l'attrapa comme elle était plus légère qu'une plume, d'une seule main, ou presque. Elle le frappa au visage mais il la secoua si violemment que son cœur rata un battement. Son ventre se serra pour ne rien relâcher.

Il lui jeta un regard sévère, silencieux quelques longues secondes.

Tu es stupide, gamine.
On te cherche depuis une semaine, et toi, qu'est-ce que tu fais … ?


Il jeta un regard au pauvre homme qui était étendu sur le sol, le ventre ouvert, la chair tantôt rongée tantôt en bouillis.
Un troll et deux gobelins. Il gronda.

Tu es stupide…
Goupil ne va pas être très content d'apprendre la nouvelle.


Il n'a qu'à pas êtrrre content, pesta-t-elle, dissimulant dans son haut le cœur sec, il n'est jamais content…

On va rentrer au camp…

Quoth le repoussa brutalement, Hobbes reculant de quelques secondes, abasourdi.
Elle se releva, rattrapant le bâton, fixant Hobbes du coin de l'œil.

Ne me touche plus jamais…
Ou je t'arrrrrache les yeux et les dévorrrre…


Hobbes la fixa, sifflant.

Qu'as-tu fait ?

Elle recula, reniflant. Mais elle n'avait plus de larmes.
Elle n'en aurait plus jamais, pour personne.
Plus maintenant.

Tu te rends compte que ça fait dix jours que plus personne ne t'a vu ?
Heureusement que les Ours t'ont vu aux frontières !
On a dit de toi que tu étais partit vers la Sorlin !
Imagine si tu étais morte !
Imagine !


Quoth fixa Hobbes, surprise. Ses yeux brillèrent, et elle éclata d'un rire, d'un rire sourd, dingue. Un peu fou aussi. Elle recula, se tenant le ventre, mais quelque chose lui brouillait l'estomac.

Je rrreviendrrrais demain, Hobbes.
Vivante.

Je dois finirrr, d'aborrrd…


Le loup l'attrape par l'épaule mais elle se débattit aussitôt.

Non !
Non ! Lâche-moi !


Elle se sentit décoller du sol et se mit à hurler, de rage, de haine.
Quelque chose n'allait plus dans son crâne.
Le loup le savait.
Et allait y remédier.

Elle tendait ses mains vers cet homme, ce cadavre.
A elle. A elle. Elle poussa un cri bestial, furieuse.

Laissez-le-moi ! Laissez-le moi, encore un peu !
Hooooobbes ! Lâââch-


Un coup sur le crâne et la Corbic retombait mollement dans les bras du totem canin.

Hobbes jeta un regard aux quelques cadavres et grimaça.
C'était sale et ça sentait mauvais ici.

Il soupira et finalement s'en alla. Ses pas s'éloignèrent.
Laissant derrière lui un passé, ouvrant un futur à celle qui survécut...





Fin.



Un grand merci à Opale pour ce formidable RP qui, en plus d'être inattendu, a été pour moi une véritable bénédiction, un véritable plaisir et tout le reste niais de remerciement. J'te haïs mon poulet !
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