Nevermore (Plus jamais)
#1
Citation :[HRP] Ce RP a été réalisé durant le tournoi entre Quoth et moi-même, tournoi durant lequel je jouais un Homme-Bête nommé Eäril.
Ce RP a été lancé suite aux interactions entre les deux personnages sur le plateau et s'est terminé avant la fin du tournoi, et nous avons décidé d'un commun accord de vous en faire part.
Une première partie du RP reprend ce qui s'est passé In Game, cependant, à partir d'un certain moment, nous avons décidé de nous détacher du plateau pour plus de libertés.

Merci de votre compréhension et sur ce, bonne lecture ! [/HRP]
Le groupe qui s'était peu à peu amassé aux portes de Jada partait à présent vers le Nord Est, composé uniquement de jeunes Hommes-Bêtes inexpérimentés en quête d'aventure et de combat… Rien de bien original par rapport à tous les débuts d'aventure que l'on peut lire et écouter être racontées au coin du foyer.

Néanmoins, on ne pouvait prétendre ici que la joyeuse compagnie avait tout du chevaleresque et de l'héroïque qu'on avait pour habitude de s'imaginer.
Non, dans ce cas précis, ne voyez qu'une bande de bêtes sauvages et féroces, qui n'étaient dirigés à cet instant que par la soif de combat et de sang.

Car en effet, ce n'était que pour, ni plus ni moins, trancher la chair et désosser leurs chers voisins centaures qui vivaient dans cette forêt que leurs alliés à longues oreilles ont nommé Pelethor, et qui avaient pour défauts d'être un peu fanatique sur les bords, et ne pas porter dans leur cœur qu'on ne pourrait dire s'il se rapproche plus de celui d'un humain que de celui d'un cheval, leurs bons amis du désert, les Hélions… Sans oublier non plus l'infeste odeur de crottin et de crin qu'ils portaient.

Mais, ceci étant pour la majorité des membres de la bande leur première bataille, le silence et le sérieux étaient maîtres durant tout le trajet : chacun affiché l'air grave et concentré d'avant les combats… Tout sauf un.

Eäril, lui, souriait, joyeux, quasi hilare.

Voir ainsi ceux de son peuple ainsi avait pour lui quelque chose de comique… En effet, ces hommes et ces femmes ne cessaient de se convaincre depuis le départ du bien fondé et de l'importance de leur mission, tentant de dissimuler à eux même leur propre instinct sanguinaire et bestial avec les chimères de la justice et de la légitimité… Pathétique.

Lui, ne se voilait pas ainsi la face.
Il voulait tuer. Voir le sang couler. Sentir son odeur si particulière. Le goûter. En peindre ses mains et son corps...
Il assumait totalement cette cruauté qui faisait partie de lui, contrairement à ces idiots qui préféraient se mentir à eux-mêmes.
Qu'ils fassent donc, du moment qu'ils ne constituaient pas une gêne lorsqu'il aura repéré sa proie…

Malheureusement, il s'en lassa bien vite, et se mit à s'agiter d'impatience, pestant sur la lenteur du groupe et la prudence inutile qu'il tentait de prendre.

Il perdait du temps, cependant il n'était pas idiot et orgueilleux au point de croire qu'il pourrait survivre seul.
Non, il avait besoin de larbins pour attirer l'attention de l'ennemi et pouvoir potentiellement servir de rempart.
A la limite, il les autorisait à affaiblir ses proies… Mais sa générosité s'arrêtait là.
Il se gardait la mise à mort. C'était le moment le plus jouissif.

Heureusement pour lui, une distraction se présenta sous la forme d'une femme, ou plutôt, d'un corbeau…
Non, une femme.
Hum… Un corbeau ?
Un peu des deux à vrai dire.

Cette dernière chantait, d'une façon peu discrète il faut l'avouer, s'attirant les foudres des autres… Mais pas le sien.
Non, la lui regarda, amusé.
Elle le vit et se mit à l'observer à son tour.
Alors il s'arrêta et se mit à la fixer en faisant de gros yeux.
Elle s'immobilisa, perplexe.
Puis il reprit sa marche, indifférent.
Elle se lança alors à ses talons et l'interpella.

En entendant sa voix, il ne put s'empêcher de sourire : il avait trouvé comment s'occuper jusqu'à ce qu'ils tombent sur les centaures. Il était l'heure de se divertir… Et l'objet de son divertissement semblait ni plus ni moins très intéressant.

La chance semblait de son côté aujourd'hui.
Cela ne pouvait que présager le meilleur !
… Mais comment aurait-il pu savoir à cet instant précis à quel point il se trompait ?


La jeune femme aux allures d'oiseau de charogne se prêta vite au jeu… Peut-être un peu trop même ?
Elle s'avéra également d'être de la même mentalité que lui, en lui avouant tout simplement et sans excuses futiles et inconstantes qu'elle était là, comme lui, pour le seul désir et plaisir de tuer… En lui ordonnant au passage de ne pas se mettre sur son chemin.

Il allait répliquer quand un druide centaure apparu dans leur champ de vision.
A force de parler, ils n'avaient pas remarqué que leur marche vive et soutenue les avaient fait prendre une avance considérable sur les autres.
Et à présent, la première victime s'était présentée.
Une proie… Mais deux chasseurs.

Ils s'affrontèrent du regard un moment, chacun réclamant la propriété du gibier.
Il eut alors la brillante idée de lancer le défi suivant : le premier qui tuait le centaure gagnait le droit de faire ce qu'il souhaitait du cadavre, mais ce n'était pas tout, car l'aspect intéressant du pari était le suivant : le vaincu devenait l'esclave soumis du vainqueur pendant une lune entière…

Pourquoi avait-il proposé pareil pari à cet instant précis ?
Etait-ce la conséquence d'une trop grande excitation et fébrilité liées à la chasse ?
A moins qu'il aurait dû déjà y voir un signe présageant la suite ?
Il ne le savait pas.

Toujours est-il que la chaman accepta, et par son consentement et inconsciemment, lia définitivement leurs deux âmes d'un pacte vicieux et pervers.
Mais chacun l'ignorait, et ensemble, ils s'élancèrent tels un seul et même individu vers leur proie, sachant pertinemment bien que seul un pouvait triompher.

Et le gagnant final ne fut pas celui auquel, de prime abord, on aurait pu s'attendre…
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