03-03-2012, 11:52:42
Pendant le rituel, le rampant n'avais pas perdu son temps. Alors que les quatre mages étaient plongés dans leur transe, en communion avec la terre, la créature de cendre avait tué Gordak. L'énergie de Hagnûr le quittait, il la sentait s'infiltrer dans les entrailles de la pierre, parcourir les parois de la mine, les renforçant magiquement. Grâce à la magie des maîtres des runes, les murs de la grotte se trouvèrent plus soudés encore que d'ordinaire. Et soudain, un immense fracas, un morceau de la voûte se décrochant et tombant juste à côté du rampant des cendres, dégageant un souffle formidable qui déstabilisa la créature et l'affecta dans son essence même. Mais il ne fallait pas se laisser déconcentrer pour autant. Les murs commencèrent à trembler, et il fallut toute la volonté et la solidarité des forces des quatre Nains pour empêcher que tout ne s'écroule.
Finalement, la mine se stabilisa. Hagnûr s'effondra. Son âme réintégra brutalement son corps. Il n'était plus le roc autour de lui, il était redevenu le Khazad. Un Khazad affaiblit, vidé d'une grande part de son énergie. Essoufflé, le gardien du Roc se redressa péniblement, la vue trouble et les gestes maladroits, comme si il se retrouvait dans un corps inconnu. Il fit quelque pas pour contempler leur oeuvre. Un immense roc était tombé exactement à l'endroit prévu. Ils avaient réussis! Mais le rampant était toujours là, bien qu'en très mauvais état. Le rouge de ses yeux redoubla d'intensité, et il bondit sur les guerriers nains chargés de le retenir le temps du rituel. Parnel, Rogral et Goïmgar. Rogral était déjà en mauvais état. Le rampant des cendres se jeta sur lui en premier.
Comprenant ce qu'il se passait, Hagnûr rassembla ses dernières forces et invoqua une série de runes pour protéger le ranger... Des runes sans effet. Par miracle, Hagnûr avait réussi toutes ses incantations malgré son état, mais cela ne suffit pas à stopper l'ardeur maléfique de la créature. Rogral s'effondra bien vite, sous le regard impuissant de son chef. Sans attendre, le rampant se précipita sur Parnel, mais à cet instant il entendit Goïmgar tenter de détruire la porte, et il se précipita, de plus en plus faible et transparent, pour accomplir sa tâche première: défendre le passage. Exténué, Hagnûr ne comprit pas très bien ce qu'il se passa alors. Une grande chaleur se dégagea subitement du sol. Le Khörg était il arrivé? Non, c'était Komodo qui envoyait sur le monstre une fine langue de lave, qui frappa le tas de cendre de plein fouet. La déflagration fut perceptible immédiatement. Toute la magie qui maintenait en cohésion les cendres qui constituaient la créature se dispersa, procurant une sensation malsaine et très désagréable aux Nains environnants.
Mais ce malaise ne dura pas. Le rampant avait disparu, renvoyé dans les limbes d'où il n'aurais jamais du sortir. Ils avaient réussis, ils avaient eu la créature invincible! Un grand jour pour le Roc, une nouvelle preuve de l'efficacité naine et du triomphe de la solidarité et de l'organisation sur la force brute. Hagnûr était à bout de force, mais rarement il n'avait été si fier et si heureux. Au fond de lui-même, il savait que cet acte héroïque serait relayé dans les chants du peuple nain. Pour la première fois, il était persuadé du potentiel de sa guilde. En continuant comme ça, il saurait se faire une place parmi les Grands, et n'aurait plus à rougir entre les Grunderson et la Confrérie des Haches...
Si ils survivaient au démon qui, inexorablement, s'approchait dans les couloirs de la mine...
"Défoncez moi cette porte!" Hurla Hagnûr, de retour à la réalité. "C'est notre seul espoir!"
Finalement, la mine se stabilisa. Hagnûr s'effondra. Son âme réintégra brutalement son corps. Il n'était plus le roc autour de lui, il était redevenu le Khazad. Un Khazad affaiblit, vidé d'une grande part de son énergie. Essoufflé, le gardien du Roc se redressa péniblement, la vue trouble et les gestes maladroits, comme si il se retrouvait dans un corps inconnu. Il fit quelque pas pour contempler leur oeuvre. Un immense roc était tombé exactement à l'endroit prévu. Ils avaient réussis! Mais le rampant était toujours là, bien qu'en très mauvais état. Le rouge de ses yeux redoubla d'intensité, et il bondit sur les guerriers nains chargés de le retenir le temps du rituel. Parnel, Rogral et Goïmgar. Rogral était déjà en mauvais état. Le rampant des cendres se jeta sur lui en premier.
Comprenant ce qu'il se passait, Hagnûr rassembla ses dernières forces et invoqua une série de runes pour protéger le ranger... Des runes sans effet. Par miracle, Hagnûr avait réussi toutes ses incantations malgré son état, mais cela ne suffit pas à stopper l'ardeur maléfique de la créature. Rogral s'effondra bien vite, sous le regard impuissant de son chef. Sans attendre, le rampant se précipita sur Parnel, mais à cet instant il entendit Goïmgar tenter de détruire la porte, et il se précipita, de plus en plus faible et transparent, pour accomplir sa tâche première: défendre le passage. Exténué, Hagnûr ne comprit pas très bien ce qu'il se passa alors. Une grande chaleur se dégagea subitement du sol. Le Khörg était il arrivé? Non, c'était Komodo qui envoyait sur le monstre une fine langue de lave, qui frappa le tas de cendre de plein fouet. La déflagration fut perceptible immédiatement. Toute la magie qui maintenait en cohésion les cendres qui constituaient la créature se dispersa, procurant une sensation malsaine et très désagréable aux Nains environnants.
Mais ce malaise ne dura pas. Le rampant avait disparu, renvoyé dans les limbes d'où il n'aurais jamais du sortir. Ils avaient réussis, ils avaient eu la créature invincible! Un grand jour pour le Roc, une nouvelle preuve de l'efficacité naine et du triomphe de la solidarité et de l'organisation sur la force brute. Hagnûr était à bout de force, mais rarement il n'avait été si fier et si heureux. Au fond de lui-même, il savait que cet acte héroïque serait relayé dans les chants du peuple nain. Pour la première fois, il était persuadé du potentiel de sa guilde. En continuant comme ça, il saurait se faire une place parmi les Grands, et n'aurait plus à rougir entre les Grunderson et la Confrérie des Haches...
Si ils survivaient au démon qui, inexorablement, s'approchait dans les couloirs de la mine...
"Défoncez moi cette porte!" Hurla Hagnûr, de retour à la réalité. "C'est notre seul espoir!"