03-02-2012, 00:43:04
Enfin capable de galoper de nouveau, même douloureusement, Khal se sentait revivre, sa destination était proche. Il reformulait ses mots dans sa tête, son exposé devait être clair et concis. Au moins, il pouvait se remémorer son aventure sans se sentir mal à l'aise maintenant.
Franchissant les portes du palais, avec une assurance étonnante de sa part, il avait définitivement laissé ses démons derrière lui...
Les visions de la grotte le hantait de façon trop profonde pour qu'il puisse y penser ne serait-ce qu'un peu sans se mettre à frissonner, lorsqu'il était arrivé en ville. La couleur de l'herbe familière, les contours des huttes qu'il avait pour la plupart aidé à réparer de ci de là de nombreuse fois ainsi que le chant de quelques oiseau, l'avaient grandement apaisé. Bien sûr, dans son état, sa première destination ne fut autre que le temple pour réclamer des soins. On lui demanda de passer la nuit dans une part du temple réservée pour les malades et les blessés, assez grande puisqu'elle devait servir en cas de guerre ou d'épidémie. Ses cauchemars, emplis de visions oppressantes et angoissantes ne lui accordèrent nul repos pour sa première nuit. Sentant tour à tour ses pattes violemment aspirées par les eaux, sa poitrine écrasée par une masse sombre et infiniment lourde, maintes fois réveillé, la nuit semblait sans fin. Se réveillant en sursaut une fois de plus, il se décida à sortir du temple. La déesse eu surement pitié de lui à ce moment là, pour lui accorder un si beau clair de lune. Le vent était tombé. Il ressentait presque les rayons de l'astre sur son pelage comme ceux du soleil, sauf qu'ils ne l'agressaient pas eux. Douceur, volupté, c'était une caresse pleine d'affection et de tendresse, le réconfort dont son esprit avait besoin pour retrouver la paix.
En repartant du temple, il était allé rendre hommage à la déesse dans les jardins au Sud-Ouest de la ville. Ils avaient également marchandé avec ardeur les denrées qu'il avait récolté tout au long de son périple. Fer, gentianes, saumon, argent... Les marchandises variées contaient à l'acheteur l'odyssée de leur, futur, ex-propriétaire. Les achats furent plus rapide que les ventes, Khal n'était expert ni en vêtement (surtout magique) ni en bijoux (même si il reconnaissait la qualité des matières premières), et il n'argumentait que sur ce qu'il connaissait bien.
Des nouvelles de ces compagnons lui étaient parvenues. Déjà une nouvelle expédition l'attendait, mais pas très loin du village apparemment. Il avait croisé le loup au temple, la prêtresse savait déjà les détails de leur expédition, le palais devait en avoir eu vent. Il se sentit pourtant le devoir d'aller conter leur aventure de vive voix, si ce n'est s'assurer que cela avait été bien fait, il s'élança au galop vers le nord du village.
La décoration était sobre. Impressionnante pour son œil aguerri d'apprenti forgeron, il reconnaissait la qualité du travail, des petites finitions, mais cela ne sautait pas aux yeux. Pour les profanes les choses ternes et sans éclats étaient souvent assimilées aux choses sans valeur, ce qui était loin de refléter la vérité. De nombreux objets étaient en bois, et Khal soupçonnait qu'il fut impossible de trouver un arbre dans leur foret arborant les mêmes circonvolutions brunes, marrons parfois noires, qui donnaient tout son charme à l'objet.
Le prince était au milieux du hall, il le salua, et poursuivit sa route jusqu'au trône. Il s'arrêta à quelques mètres, à une distance juste suffisante pour que sa parole soit bien audible puis il fit une telle révérence qu'il put poser les mains par terre si il avait voulu. Et il commença son récit, en priant pour que son roi et sa reine ne lui tienne pas rigueur de ses défaillances dans la grotte...
Franchissant les portes du palais, avec une assurance étonnante de sa part, il avait définitivement laissé ses démons derrière lui...
Les visions de la grotte le hantait de façon trop profonde pour qu'il puisse y penser ne serait-ce qu'un peu sans se mettre à frissonner, lorsqu'il était arrivé en ville. La couleur de l'herbe familière, les contours des huttes qu'il avait pour la plupart aidé à réparer de ci de là de nombreuse fois ainsi que le chant de quelques oiseau, l'avaient grandement apaisé. Bien sûr, dans son état, sa première destination ne fut autre que le temple pour réclamer des soins. On lui demanda de passer la nuit dans une part du temple réservée pour les malades et les blessés, assez grande puisqu'elle devait servir en cas de guerre ou d'épidémie. Ses cauchemars, emplis de visions oppressantes et angoissantes ne lui accordèrent nul repos pour sa première nuit. Sentant tour à tour ses pattes violemment aspirées par les eaux, sa poitrine écrasée par une masse sombre et infiniment lourde, maintes fois réveillé, la nuit semblait sans fin. Se réveillant en sursaut une fois de plus, il se décida à sortir du temple. La déesse eu surement pitié de lui à ce moment là, pour lui accorder un si beau clair de lune. Le vent était tombé. Il ressentait presque les rayons de l'astre sur son pelage comme ceux du soleil, sauf qu'ils ne l'agressaient pas eux. Douceur, volupté, c'était une caresse pleine d'affection et de tendresse, le réconfort dont son esprit avait besoin pour retrouver la paix.
En repartant du temple, il était allé rendre hommage à la déesse dans les jardins au Sud-Ouest de la ville. Ils avaient également marchandé avec ardeur les denrées qu'il avait récolté tout au long de son périple. Fer, gentianes, saumon, argent... Les marchandises variées contaient à l'acheteur l'odyssée de leur, futur, ex-propriétaire. Les achats furent plus rapide que les ventes, Khal n'était expert ni en vêtement (surtout magique) ni en bijoux (même si il reconnaissait la qualité des matières premières), et il n'argumentait que sur ce qu'il connaissait bien.
Des nouvelles de ces compagnons lui étaient parvenues. Déjà une nouvelle expédition l'attendait, mais pas très loin du village apparemment. Il avait croisé le loup au temple, la prêtresse savait déjà les détails de leur expédition, le palais devait en avoir eu vent. Il se sentit pourtant le devoir d'aller conter leur aventure de vive voix, si ce n'est s'assurer que cela avait été bien fait, il s'élança au galop vers le nord du village.
La décoration était sobre. Impressionnante pour son œil aguerri d'apprenti forgeron, il reconnaissait la qualité du travail, des petites finitions, mais cela ne sautait pas aux yeux. Pour les profanes les choses ternes et sans éclats étaient souvent assimilées aux choses sans valeur, ce qui était loin de refléter la vérité. De nombreux objets étaient en bois, et Khal soupçonnait qu'il fut impossible de trouver un arbre dans leur foret arborant les mêmes circonvolutions brunes, marrons parfois noires, qui donnaient tout son charme à l'objet.
Le prince était au milieux du hall, il le salua, et poursuivit sa route jusqu'au trône. Il s'arrêta à quelques mètres, à une distance juste suffisante pour que sa parole soit bien audible puis il fit une telle révérence qu'il put poser les mains par terre si il avait voulu. Et il commença son récit, en priant pour que son roi et sa reine ne lui tienne pas rigueur de ses défaillances dans la grotte...