20-11-2010, 16:52:56
2 - Petit ruisseau deviendra grand
Elle marche ainsi pendant de longues minutes, donnant un coup rageur du pied lorsqu'elle rencontre une souche de bois mort sur son chemin, pestant contre sa famille. De son père, elle n'a gardé que peu de souvenirs. Il a disparu lorsqu'elle avait un très jeune age et Ehluine n'a jamais su pourquoi. Elle ne sait pas bien si elle a une réelle mémoire de son visage ou bien si elle s'est fabriqué une mémoire de celui-ci, comme des choses que l'on croit se rappeler alors que nous les inventons intérieurement. Sa mère et son frère, Dial'malen, son aîné de dix ans, n'en ont jamais parlé avec elle.
Rien que de penser à son frère, Ehluine sent une nausée l'envahir, et elle doit s'arrêter pour la laisser passer en fermant les yeux et se ramenant à des pensées plus positives, bien qu'aucune ne vienne sur le moment. Elle se remet à marcher, et le silence alentour possède un effet apaisant sur les nerfs à vif de l'elfe. Elle diminue son allure et redevient plus réceptive à la nature autour d'elle. Elle reconnaît l'endroit, et le bruit d'eau qui coure lui signale le ruisseau qu'elle connaît bien pour y être venue maintes fois. Elle sourit en pensant à l'idée que cela lui donne.
Suivant le ruisseau dans la direction de son courant, elle arrive à la berge d'une rivière calme et serpentine. Autour de la rivière, la végétation se fait moins fournie, et l'elfe peut pleinement profiter des rayons du soleil de cette journée chaude. Difficile de penser que cet endroit se situe à peine à une heure de marche d'Asteras! Elle se rappelle être venue ici il y a quelques semaines, alors que le temps était plus froid et moins propice à ce qu'elle a en tête. Aujourd'hui, la journée est parfaite pour cela.
Elle pose son sac, son arc et son carquois sur la rive, défait ensuite dans son dos le lacet de sa tunique de cuir et la laisse glisser au sol, faisant apparaitre de petits seins ronds. Elle sait très bien que ses formes sont horribles, sa mère et son frère le lui ont suffisamment répété toute son enfance, mais il n'y a personne pour se moquer d'elle en cet endroit. Elle défait ensuite les lanières de ses bottes de cuir qu'elle laisse sur la rive de galets plats.
Elle s'approche de la rive, s'agenouille et porte ses mains remplies d'eau à son visage, puis asperge ses épaules et ses cuisses. Elle habitue son corps à la température de l'eau, il n'est jamais bon de rentrer dans l'eau d'un coup. Un vent léger la fait frissonner.
Rentrons vite dans l'eau pour ne pas avoir froid, pense t'elle. Joignant le geste à la pensée, elle pénètre dans l'eau jusqu'aux genoux, gardant difficilement l'équilibre en progressant sur les galets glissants qui couvrent le fond de la rivière. Elle s'arrose encore un peu d'eau avec ses mains, puis se jette finalement à l'eau et se laisse glisser en une longue brasse sous l'eau. Passée le premier moment, elle trouve la température bonne.
***
"Bonne à rien! Tu es une bonne à rien!"
***
Les paroles de sa mère résonnent à nouveau dans sa tête. Encore ces pensées, elle n'arrive pas à les enlever de son esprit. En quelques brasses, elle atteint l'autre rive et s'agrippe à un rocher pour reprendre son souffle. Elle n'a pas pied de ce coté de la rivière. Ehluine continue ses brasses sous marines pendant un bon moment, l'élément liquide lui donne l'impression de nettoyer autant son esprit que son corps.
Sortant de l'eau, elle trouve un rocher plat et s'allonge pour se laisser sécher au soleil, fermant les yeux, sentant la puissance des rayons du soleil à travers ses paupières. Si Ehluine est venue dans ces bois aujourd'hui, c'est avec l'espoir que cela l'aiderait à savoir ce qu'elle ferait dans son avenir. Son ami Gwendolwenn est partie il y a quelques semaines pour commencer une formation à l'école de la magie de l'air, et elle n'allait sûrement pas la revoir avant longtemps. Elle, de son coté n'a pas encore fait de choix, elle n'a jamais été très douée pour les choix. Elle sait juste qu'elle a besoin que quelque chose se passe dans sa vie.
Elle marche ainsi pendant de longues minutes, donnant un coup rageur du pied lorsqu'elle rencontre une souche de bois mort sur son chemin, pestant contre sa famille. De son père, elle n'a gardé que peu de souvenirs. Il a disparu lorsqu'elle avait un très jeune age et Ehluine n'a jamais su pourquoi. Elle ne sait pas bien si elle a une réelle mémoire de son visage ou bien si elle s'est fabriqué une mémoire de celui-ci, comme des choses que l'on croit se rappeler alors que nous les inventons intérieurement. Sa mère et son frère, Dial'malen, son aîné de dix ans, n'en ont jamais parlé avec elle.
Rien que de penser à son frère, Ehluine sent une nausée l'envahir, et elle doit s'arrêter pour la laisser passer en fermant les yeux et se ramenant à des pensées plus positives, bien qu'aucune ne vienne sur le moment. Elle se remet à marcher, et le silence alentour possède un effet apaisant sur les nerfs à vif de l'elfe. Elle diminue son allure et redevient plus réceptive à la nature autour d'elle. Elle reconnaît l'endroit, et le bruit d'eau qui coure lui signale le ruisseau qu'elle connaît bien pour y être venue maintes fois. Elle sourit en pensant à l'idée que cela lui donne.
Suivant le ruisseau dans la direction de son courant, elle arrive à la berge d'une rivière calme et serpentine. Autour de la rivière, la végétation se fait moins fournie, et l'elfe peut pleinement profiter des rayons du soleil de cette journée chaude. Difficile de penser que cet endroit se situe à peine à une heure de marche d'Asteras! Elle se rappelle être venue ici il y a quelques semaines, alors que le temps était plus froid et moins propice à ce qu'elle a en tête. Aujourd'hui, la journée est parfaite pour cela.
Elle pose son sac, son arc et son carquois sur la rive, défait ensuite dans son dos le lacet de sa tunique de cuir et la laisse glisser au sol, faisant apparaitre de petits seins ronds. Elle sait très bien que ses formes sont horribles, sa mère et son frère le lui ont suffisamment répété toute son enfance, mais il n'y a personne pour se moquer d'elle en cet endroit. Elle défait ensuite les lanières de ses bottes de cuir qu'elle laisse sur la rive de galets plats.
Elle s'approche de la rive, s'agenouille et porte ses mains remplies d'eau à son visage, puis asperge ses épaules et ses cuisses. Elle habitue son corps à la température de l'eau, il n'est jamais bon de rentrer dans l'eau d'un coup. Un vent léger la fait frissonner.
Rentrons vite dans l'eau pour ne pas avoir froid, pense t'elle. Joignant le geste à la pensée, elle pénètre dans l'eau jusqu'aux genoux, gardant difficilement l'équilibre en progressant sur les galets glissants qui couvrent le fond de la rivière. Elle s'arrose encore un peu d'eau avec ses mains, puis se jette finalement à l'eau et se laisse glisser en une longue brasse sous l'eau. Passée le premier moment, elle trouve la température bonne.
***
"Bonne à rien! Tu es une bonne à rien!"
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Les paroles de sa mère résonnent à nouveau dans sa tête. Encore ces pensées, elle n'arrive pas à les enlever de son esprit. En quelques brasses, elle atteint l'autre rive et s'agrippe à un rocher pour reprendre son souffle. Elle n'a pas pied de ce coté de la rivière. Ehluine continue ses brasses sous marines pendant un bon moment, l'élément liquide lui donne l'impression de nettoyer autant son esprit que son corps.
Sortant de l'eau, elle trouve un rocher plat et s'allonge pour se laisser sécher au soleil, fermant les yeux, sentant la puissance des rayons du soleil à travers ses paupières. Si Ehluine est venue dans ces bois aujourd'hui, c'est avec l'espoir que cela l'aiderait à savoir ce qu'elle ferait dans son avenir. Son ami Gwendolwenn est partie il y a quelques semaines pour commencer une formation à l'école de la magie de l'air, et elle n'allait sûrement pas la revoir avant longtemps. Elle, de son coté n'a pas encore fait de choix, elle n'a jamais été très douée pour les choix. Elle sait juste qu'elle a besoin que quelque chose se passe dans sa vie.