Une Nuit Flamboyante
Alors que la majorité du reste du groupe s'engouffrait dans la fissure récemment agrandie, Afiralia resta à contempler l'aigle se débattre dans sa prison chamanique.
Sa colère était en grande partie retombée, mais n'attendait qu'un retournement de situation pour se soulever à nouveau... Cependant, il n'était pas moins sûr que la druidesse puisse relancer une offensive mentale aussi soutenue.
Mais, même si elle avait été effrayée par l'oiseau dans un premier temps, elle s'en trouvait maintenant fascinée, malgré elle, et commençait même à douter qu'il puisse être un envoyé du Soleil, même si elle gardait ses soupçons premiers.
Mais plus que l'envie de le détruire, elle avait à présent envie d'en savoir plus sur lui... Cet esprit, même si violent et agressif, pouvait néanmoins posséder un savoir immense.
Qui savait ce qu'elle pourrait découvrir et apprendre de lui ?

Prenant une nouvelle fois une importante respiration, Afiralia s'approcha de la prison et, en en frôlant la surface de ses doigts, fermant les yeux et faisant le vide en elle, visualisa l'impénétrable muraille qui protégeait l'esprit de son adversaire.
Cependant, au lieu de tenter de la briser comme la première fois, elle tenta plus tôt de "tapoter" contre la paroi, comme une personne frappant à une porte pour qu'on la laisse rentrer. Cela était représenté par les allers et venues de son esprit à la périphérie de celui de l'aigle. C'était certes, exténuant, mais Afiralia espérait ainsi attirer l'attention et surtout, la curiosité de la créature, et l'obliger à commettre une erreur afin qu'elle puisse saisir une opportunité de franchir la barrière.
Même si elle tentait de ne laisser échapper d'elle ni intentions négatives et menaces, et de se faire la plus naturelle et calme possible, elle resta néanmoins prudente et prête à anticiper une contre attaque soudaine. Sa détermination devait d'ailleurs être senti par l'aigle par une certaine froideur qu'elle aurait voulu camoufler, mais elle ne pouvait ouvrir totalement son esprit au sien... du moins pas encore. ..

Mais la druidesse ne sentit qu'une colère immense, incarnée par ces coups de boutoir de l'aigle pour sortir de la prison.
Une haine sans limite.
Mais, tout occupé à tenter de se libérer, il ne sentait pas l'esprit de la druidesse.
Toute communication était donc vouée à l'échec, mais percevoir certaines émotions était bien plus aisé.
Sa haine semblait être dirigée contre les centaures qui l'avaient enfermé... mais pas uniquement. Il y avait une autre rancœur, plus vieille mais aussi, plus forte.
Des impressions étranges vinrent alors soudain à Afiralia comme un flash, avant que l'aigle ne s'aperçoive enfin de sa présence.

Elle ressentit une torture, un appel contre nature, un déracinement.
Un monde bouleversé, au centre duquel se trouvait une lumière... mais avant de pouvoir réagir en conséquence, elle fut violemment propulsée en arrière.
Sous le choc, elle trébucha, puis s'élloigna dans un trot désordonné du piège, dans un réflexe de survie.
Mais le mal était fait.
L'aigle la connaissait à présent et une fois libéré, il y avait fort à parier qu'elle serait la cible de ses attaques...
Répondre


Messages dans ce sujet

Atteindre :