La cité des Nains
#3
L'entrée de la Mine

Si ses renseignements sont exacts, Melmoth croit savoir qu'il existe un ancien passage par les Mines pour rallier la cité des Nains.
Vu son état, le ranger préfère errer plusieurs jours sous terre, quitte à ne pas trouver l'accès à la cité, plutôt que de tenter l'escalade impossible. Il n'est pas pressé.
La difficulté serait de passer inaperçu à l'entrée de la mine.

Moitié se reposant, moitié s'entraînant à retrouver sa dextérité, Melmoth progresse lentement à travers les Monts de Pierre bordant le Sud de la Cité.
Arrivé en haut d'immenses falaises, des traces en contrebas indiquent un sol anciennement marqué par le passage de nombreux chariots. Il approche de son but.
A sa grande surprise, la mine semble abandonnée : devant sont entrée, un encombrement de wagons, de chariots, de caisses et de tonneaux, en plus ou moins bon état, bordent les quais ou des rails s'enfoncent dans une ouverture béante encadrée de poutres de bois imposantes.
Après plusieurs heures d'observation, il n'a relevé aucune activité : pas de Nain, aucun animal, aucun bruit, rien.

Le rôdeur vérifie son équipement et surtout que son outre est pleine, puis il approche discrètement de l'ouverture sous la montagne.
Un dernier coup d'oeil alentours et il s'enfonce dans la pénombre en prenant soin de ne marcher que sur les rails.
La lumière décline rapidement et devient nuit... il se fond dans son élément.
Doucement, ses yeux s'acclimatent à la pénombre.
De curieux champignons luminescents recouvrent les murs tels une tapisserie : il n'aura pas besoin de torche dans l'immédiat.

Sa vue se limitant à quelques dizaines de pas, le hall de la mine semble infini, la voûte se perdant loin au-dessus de lui.
De nombreux objets jonchent le sol, bois, verre, débris, os...
Aucun son ne se fait entendre, pas même le son énervant d'un goutte à goutte.
Par endroit, le sol est recouvert de dalles de pierre polies par l'usage.
Curieusement, nulle poussière ne recouvre l'endroit et le rôdeur ne décèle aucun signe d'une présence récente.

De fines veines d'or et de pierres précieuses se dessinent çà et là sur les murs.
Malgré plusieurs tentatives avec sa dague, le ranger n'arrive qu'à égratigner légèrement la pierre noire.
Il se dit que c'est décidément un travail pour les Nains et qu'il faut probablement du matériel particulier et un bon entrainement pour tirer profit de ces filons.

Reprenant sa progression, il observe à moins de vingt pas devant lui de solides portes d'un bois clair lourdement armées de fer, d'une hauteur faible au regard de leur largeur imposante.
Prudent, il s'arrête à quelques pas des marches au pied des portes.
Aucun signe ne permet de connaître l'ouvrage qu'elles gardent, pas une gravure sur le bois, pas un signe sur le fer.

Sur ses gardes, tous ses sens en éveil, le rôdeur approche doucement pour coller son oreille sur le bois...
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