18-11-2011, 12:48:56
Deux semaines après la lettre de son père, Galiena comprit ses intentions. Une missive royale avait éclairci la situation : l'adultère de son père avait été dévoilée au grand jour....
Ranger Galiena Dael'Nabar, fille de Delderia Dael'Nabar,
Nous vous convoquons au jugement du capitaine Alderon Revan. Votre présence est obligatoire au procès dans trois lunes à Asteras.
La juge Idril Leith
Son père cherchait donc à se racheter, afin de sauver sa situation, et peut-être sa vie.... Il avait tenté de supprimer la seule preuve de son infamie - en vain - et maintenant que son affaire avait éclaté au grand jour, il avait retourné sa veste. Quelle hypocrisie ! Sa mère était morte pour épargner sa tête ! Galiena réclamait justice, Mère Nature lui accorderait. Elle allait se rendre à Asteras, en dépit de son malaise envers ses semblables.
Le voyage se fit sans encombre. Habituée à vivre dans de grands espaces verts, la vue de personnes entassées dans les rues de la capitale accentua son désir de fuir ses congénères. Tiraillée entre la volonté de rendre justice et son mal être, elle vagabondait dans les ruelles regorgeant d'étals, de mendiants recroquevillés, de nobles pédants ou de coursiers bousculant les gens du peuple. Tant d'activités, de situations rocambolesques, comparées au calme de la forêt ! Elle regrettait sa venue. Pourtant au fond d'elle, l'amour de sa mère la poussait à continuer.
Le plan joint à la lettre, dessiné à la hâte, lui permit de retrouver, non sans mal, le lieu du jugement. Les gardes à l'entrée la laissèrent entrée lorsqu'elle brandit la missive.
Nous sommes réunis, ici, pour le jugement du capitaine Alderon Revan. Faites entrer l'accusé.
La juge Idril Leith, fit un geste de la main. Deux gardes disparurent. L'anxétié de Galiena augmenta. Elle allait voir son père, pour la première fois. L'ambiance de la pièce était lourde. Plusieurs hommes armés entouraient le peu de personnes présentes. La juge était assise derrière un pupitre, et deux autres personnes était debout à quelques pas de la ranger, face à la personne faisant loi. La première, une femme âgée dont toute compassion semblait avoir disparu de son regard, et la seconde était une jeune fille au regard embué de larmes. Elles avaient un air de famille.
La tension de Galiena était à son comble lorsque les hommes armés revinrent avec un homme enchainé. Elle s'attendait à voir un homme fier, imbu de sa personne, soigné. La déception fut grande, son apparence était négligée sous le poids de ses fautes : cheveux poivre et sel mal taillés, une barbe naissante... Même ses habits reflétaient son amertume, usés par le temps et rappelant une gloire passée. Derrière ce visage fatigué, Galiena reconnut qu'elle avait ses yeux et ses pommettes. Cet homme squelettique était bien son père.
Ranger Galiena Dael'Nabar, fille de Delderia Dael'Nabar,
Nous vous convoquons au jugement du capitaine Alderon Revan. Votre présence est obligatoire au procès dans trois lunes à Asteras.
La juge Idril Leith
Son père cherchait donc à se racheter, afin de sauver sa situation, et peut-être sa vie.... Il avait tenté de supprimer la seule preuve de son infamie - en vain - et maintenant que son affaire avait éclaté au grand jour, il avait retourné sa veste. Quelle hypocrisie ! Sa mère était morte pour épargner sa tête ! Galiena réclamait justice, Mère Nature lui accorderait. Elle allait se rendre à Asteras, en dépit de son malaise envers ses semblables.
Le voyage se fit sans encombre. Habituée à vivre dans de grands espaces verts, la vue de personnes entassées dans les rues de la capitale accentua son désir de fuir ses congénères. Tiraillée entre la volonté de rendre justice et son mal être, elle vagabondait dans les ruelles regorgeant d'étals, de mendiants recroquevillés, de nobles pédants ou de coursiers bousculant les gens du peuple. Tant d'activités, de situations rocambolesques, comparées au calme de la forêt ! Elle regrettait sa venue. Pourtant au fond d'elle, l'amour de sa mère la poussait à continuer.
Le plan joint à la lettre, dessiné à la hâte, lui permit de retrouver, non sans mal, le lieu du jugement. Les gardes à l'entrée la laissèrent entrée lorsqu'elle brandit la missive.
Nous sommes réunis, ici, pour le jugement du capitaine Alderon Revan. Faites entrer l'accusé.
La juge Idril Leith, fit un geste de la main. Deux gardes disparurent. L'anxétié de Galiena augmenta. Elle allait voir son père, pour la première fois. L'ambiance de la pièce était lourde. Plusieurs hommes armés entouraient le peu de personnes présentes. La juge était assise derrière un pupitre, et deux autres personnes était debout à quelques pas de la ranger, face à la personne faisant loi. La première, une femme âgée dont toute compassion semblait avoir disparu de son regard, et la seconde était une jeune fille au regard embué de larmes. Elles avaient un air de famille.
La tension de Galiena était à son comble lorsque les hommes armés revinrent avec un homme enchainé. Elle s'attendait à voir un homme fier, imbu de sa personne, soigné. La déception fut grande, son apparence était négligée sous le poids de ses fautes : cheveux poivre et sel mal taillés, une barbe naissante... Même ses habits reflétaient son amertume, usés par le temps et rappelant une gloire passée. Derrière ce visage fatigué, Galiena reconnut qu'elle avait ses yeux et ses pommettes. Cet homme squelettique était bien son père.