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[Hilary ewilan]

Le mot de : Theophraste Belmündo
Quel été lunatique ! Il s'annonçait doux et ensoleillé mais nous sommes tous affublés de manteaux avec un grand lait chaud. La rédaction, rentrée trop tôt de vacances, vous présente donc un nouveau numéro. Une publication que nous savons fort attendue par nos lecteurs, et surtout par les participants du grand concours d'Ecriture. Vous trouverez sur cette page des informations liées au concours, notamment les résultats et les récompenses. Par ailleurs, je souhaite remercier Maho et Lyanor Devonar pour l'aide précieuse qu'ils m'ont apportée lors du jugement des textes, tant sur l'orthographe de ces derniers que sur leur esthétisme, le respect des consignes, l'imagination, la créativité et le vocabulaire des participants.

Les nouvelles du concours
Toute la rédaction félicite l'auteur du deuxième texte, un dénommé Nyxator, pour sa créativité et son originalité. Le jury composé du président du journal ainsi que des elfes Maho et Lyanor Devonar a été unanime. Des semaines se sont écoulées depuis la remise des textes par nos trois participants. Durant cette période, les membres du jury ont pu apprécier les textes proposés et débattre de leurs qualités. Ceux-ci ont distribué respectivement trois points, deux points et un point à Nyxator, Gwendolwenn et Araknelee. Le concours est basé sur un système de points issus du vote des lecteurs pour leur texte favoris. Les points accordés par le jury s'ajoutent aux résultats du vote. Nyxator totalise dix points, Gwendolwenn quatre, et Araknelee seulement trois. Tous auront une récompense. Nyxator qui a ému l'ensemble du jury recevra une plume d'or, un instrument d'écriture imprégné de mana puis recouvert de poussière d'or dont l'usage ravit déjà la rédaction du journal. Pour avoir raflé la deuxième place du podium, Gwendolwenn gagne un étonnant collier constitué d'un ruban violet et d'un médaillon sur lequel sont gravées les initiales du journal. Elle a deployé une ingéniosité telle, que chaque strophe de son poème est riche de détails dans le fond et la forme. Son gain sera transmis en mains propres à un membre de sa famille. Enfin, nous offrons à Araknelee un ravissant bracelet composé de pierres semi-précieuses aux mille couleurs pour saluer la richesse de son vocabulaire et l'encourager à écrire davantage.

Interview
FDT : Comment avez-vous pris connaissance de l'existence du concours organisé par le journal ?
Eiwaz : Eh bien, lors d'une halte dans une boutique d'Asteras mon regard s'est porté sur une affiche parlant d'un concours organisé par le Fond De Tiroir. J'ai donc décidé de m'y intéresser de plus près.

FDT : Les participants devaient écrire un texte, peu importe sa nature, sur les quatre éléments, à savoir l'Eau, la Terre, l'Air et le Feu. Quelle est votre opinion sur le choix de ce thème ?
Eiwaz : Concernant le choix du thème du concours, je pense que les quatre éléments était une idée formidable car nous savons qu'une arpenteuse parcourt les terres d'Ecridel afin de récupérer ses fragments de magie en relation directe avec l'Eau, la Terre, l'Air et le Feu.

FDT : Auriez-vous aimé participer ?
Eiwaz : Je ne sais pas si j'aurais aimé y participer car je prends plus de plaisir à lire qu'à écrire. Puis je suis plutôt sceptique à propos de mes talents d'écrivain !

FDT : Pensez-vous qu'un tel concours peut apporter une notoriété aux gagnants ?
Eiwaz : Je pense que les gagnants de ce concours peuvent réellement acquérir une notoriété surtout lorsque le public suit et apprécie leurs créations. Le concours organisé par le Fond De Tiroir peut être un véritable tremplin pour de nouveaux artistes et leur ouvrir une carrière internationale.

FDT : Avez-vous voté ? Et si cela n'est pas indiscret, à qui avez-vous attribué votre voix ?
Eiwaz : J'ai voté pour le deuxième texte. Pour moi le texte numéro deux se démarque réellement dans l'écriture et dans la passion qu'il réussit a transmettre au lecteur. Cette passion est brûlante et transpire a chaque ligne du texte.

FDT : Vous devez donc être satisfaite des résultats du concours ? La position des participants sur le podium correspond-elle à ce que vous imaginiez ?
Eiwaz : Oui. Cependant, à propos des deux autres participants mon choix s'était porté sur la " Danse des éléments " pour la deuxième place. Ce texte m'avait plus touchée que celui de Gwendolwenn.

FDT : Comment avez-vous trouvé l'organisation du concours ?
Eiwaz : L'organisation me semble tout à fait correcte. Les conditions de vote et d'inscription permettent d'organiser sereinement. C'est un bon fonctionnement pour les participants et les votants.

FDT : Si l'opportunité vous était offerte, feriez-vous partie du jury ?
Eiwaz : Bien évidemment que je souhaiterais faire partie du jury ! C'est une sorte de rêve d'enfant. Faire partie du jury prouve l'intérêt que l'on porte aux textes et montre un réel investissement de la part du juré.

FDT : Vous avez quelque chose à ajouter ?
Eiwaz : J'aimerais féliciter les trois participants du concours qui ont eu le mérite et le courage d'exposer leur texte. Ils peuvent être tous trois fiers de leur composition. Ils nous ont transporté dans leur vision et au fond de leurs textes.

La population de loups est menacée
Des membres de la guilde de la Flèche d'Argent ont été surpris près des dépouilles de deux loups des neiges. Ces animaux sauvages sont actuellement en voie de disparition, victimes de leur mauvaise réputation - notamment auprès des bergers. Des botanistes en promenade ont été témoins d'un autre abattage. Les elfes Herendil Macalaure, Melmoth et Ress Sombrebrume auraient procédé à un véritable massacre de loups alors que ces derniers rejoignaient leur habitat forestier. Il semble que la chasse au loup soit générée par un sentiment de crainte. De fait, le corps d'une jeune elfe nommée Maho avait été retrouvé couvert de morsures quelques semaines plus tôt.

Drapeau rouge
Sur la plage d'Asteras, rien ne va plus. La baignade est interdite depuis trois jours en raison de la dangerosité des eaux. Des pieuvres géantes s'échouent en nombre sur la côte et font fuir les vacanciers. Pour la sécurité des elfes, la zone littorale a été évacuée. Quelques téméraires sont tout de même venus nager.

Feuilleton littéraire : Rencontre avec le roi de Naaëmsim d'Ornelune
Durant quelques jours sa marche fut lente, souvent interrompue par une cueillette de plantes ou de baies, de fruits ou de légumes ou bien par une sieste impromptue dissimulée sous la frondaison des arbres.
Puis, arrivée à la zone des combats, étonnamment calme, elle reprit un rythme plus soutenu.
La route entre Tilador et Asteras fut une simple formalité : elle rencontra un jeune noble d'Asteras, un noble avantagé, à en juger par la qualité de son chariot.
Ce dernier était élégant, racé, léger, qualités qui étaient aussi celles des deux magnifiques alezan attelés à l'avant.
Le char n'avait que deux roues, il était profilé pour la chasse à l'arc en prairie et non pour le transport.
Mais tracté par un des chevaux armurés des écuries royales et armé de pics à chacune des roues, il pouvait faire des ravages lors d'une charge sur de l'infanterie, en temps de guerre.
Cherchant sans finesse à séduire sa sensuelle passagère, le jeune elfe afficha vainement une grimace désolée sur son visage lorsque que Naaëmsin prit congé de lui. Elle rencontra Alina, sur son chemin, avec laquelle elle échangea aimablement quelques mots.
Puis elle fit face à son but.
Elle ne s'habituait jamais, malgré les siècles écoulés, à la splendeur du Palais Royal d'Asteras, fait de flèches pointant haut vers le ciel, d'encorbellements, de sculptures, de hauts vitraux aux couleurs improbables et chatoyantes, véritable défi à l'équilibre et pourtant se dressant là depuis bien avant la naissance de l'elfe qui le contemplait.

Le courrier des lecteurs

De Louheä (La Lyre)

Cher journal,
Par ton intermédiaire, je souhaite avouer mes sentiments profonds à une personne qui les ignore.
Tout commença un soir d'été, alors que, assise sur un rondin de bois, je songeais à mon prochain délit. Les mains dans les poches, et le regard vague, je restais immobile. Soudain, un elfe, un homme à la carrure impressionnante, s'arrêta devant moi. Ou plutôt, mon regard s'arrêta sur lui. Il m'avait dérangé dans mes pensées avec le bruit que faisait son armure. Grand, une once de sympathie sur le visage, et un bout de mystère dans les yeux ; il avait tout pour me plaire. Dès lors, je ne fis que penser à ce guerrier au regard perçant. Notre rencontre était le fait de quelques minutes mais j'y pensais sans cesse. Parfois même, je rêvais de cet épéiste. Malheureusement, son visage m'apparaissait flou. Il me fallait le revoir. Alors, j'entrepris des recherches sur sa personne. Au bout d'un temps, je finis par obtenir ce que je voulais. L'endroit dans lequel il se trouvait. Je m'empressai donc d'y envoyer un parchemin. Mes lignes évoquaient une nouvelle rencontre. Quelque chose d'osé et délicieux : " Je te convie à un petit goûter dans ma cabane, tout au fond du jardin. Repaire des oisillons et des fleurs sauvages, cette demeure insolite nous accueillera au crépuscule, lorsque le ciel se déchirera entre mille couleurs tièdes. "
Sa réponse ne vint pas. A la fois furieuse et déçue, je me résolus à abandonner, mais une lettre arriva jusqu'à moi. Elle était de lui. " Voila une invitation des plus gourmandes et il me tarde de pouvoir y gouter néanmoins il serait impoli de faire languir une jeune fleur c'est pourquoi je vous prie de vouloir nourrir ma curiosité de quelques indices qui me mèneront à cette fabuleuse cahute. "
Je sautais partout. Lorsque je partais faire du shopping dans la cité, j'avais ce sourire joli et idiot qu'ont les gens fous de joie. Quelques jours passèrent et voilà que je le voyais à nouveau !

Comment lui expliquer avec mes mots d'enfant que je l'aime ? Par Fryelund, ai-je dit que je l'aime ? Mais oui !
De fait, en sa présence, sous ma poitrine, mon coeur s'agite, se révolte et bat la chamade. Lui parler est une petite romance, le voir est divin. Chacune de ses lettres était attendue avec impatience et lue avec délectation. Comment exprimer mon engouement autrement que par l'enchantement qui naît dans mes yeux ? Je frétille d'impatience à l'idée de le voir encore...