28-06-2011, 12:06:55
À son grand regret, Lyanor assista aux attaques de plusieurs Elfes sur Morka Délabré, une Naine qui était restée pour s'assurer que personne ne dépasserai la limite fixée par la trêve. La khazalide s'était farouchement défendue, mais avait fini par succomber aux sorts d'un mage, et ce malgré les sorts de protection que Lyanor avait dressé autour d'elle.
Il ne l'avait pas fait de gaieté de coeur. Il n'aimait pas les Nains. Ces petits êtres avaient massacré trop des siens aux cours des années pour qu'il puisse encore éprouver de la compassion pour eux.
Mais une trêve avait été entendue avec les Nains, et violer ce pacte aurait entraîné des conséquences non seulement pour eux-même mais aussi pour l'Arpenteuse et la délégation Elfe qui l'accompagnait en territoire Nain.
De plus, leurs gouvernements respectifs prônaient la paix. Mais plus le temps passait, plus Lyanor commençait à croire qu'il était le seul dans tout Écridel qui se souciait encore de ce que disaient les autorités. Les Nains et les Elfes ne cessaient de se quereller, de s'insulter, de s'attaquer et de se tuer. Le moindre prétexte était sujet à massacres. Et si les Nains ne méritaient pas le pardon, les Elfes idiots qui entraient dans ce cycle sans fin de carnages n'en étaient pas dignes non plus.
Cependant, on ne pouvait pas décemment juger tous les Nains de la même manière. Il existait des exceptions chez les Elfes, des personnes intelligentes qui refusaient de verser le sang sans motif valable. Il n'y avait aucune raison qu'il n'en existât pas chez le petit peuple.
Il avait lancé ses protections en pensant à l'Arpenteuse. Il fallait qu'elle revienne saine et sauve, et si il fallait protéger une Naine pour cela, il le ferait. Mais il espérait aussi que son geste aurait une plus grande portée. Il nourrissait l'espoir qu'avec cet acte, certains Nains se rendraient compte que tous les Elfes n'étaient pas des traîtres prompts à verser le sang.
Cependant, cette chimère s'estompa rapidement quand la Naine disparu au pays des rêves.
S'en suivit une longue discussion avec Setth, l'assassin de la guerrière des montagnes. Lyanor l'informa de la trêve et des conséquences que les actes du meurtrier pourraient avoir sur l'Arpenteuse et son escorte.
Mais l'Elfe avança de bons arguments. Finalement, tous deux nourrissaient la même rancoeur envers les Nains. La seule différence entre eux était que le mage laissait libre court à sa fureur, alors que Lyanor la réfrénait au nom de l'Arpenteuse, de la Prêtresse Fildor et des décrets royaux.
Alors que Setth s'éloignait, Lyanor retourna dans son abris de fortune et s'assit pensivement. Il commençait à douter.
Il ne savait pas vraiment qui avait raison ou tort dans ce conflit. Il ignorait qui avait versé le premier sang. Il savait simplement que le sang allait continuer à couler, encore et encore, jusqu'à ce qu'un des deux peuples soit définitivement anéanti. Car, tant qu'il y aura des gens désireux de vengeance, la guerre continuera. Ce conflit n'était même que cela : un cycle ininterrompu de basses vengeances pour des actes passés, chaque meurtre servant de prétexte pour le suivant.
Lyanor était en proie au doute, il ne savait plus si ses convictions étaient les bonnes, si il avait raison de rester passif alors que ses semblables versaient le sang des Nains et le leurs. Tourmenté, il posa le regard sur son anneau. Les souvenirs que cet objet fit ressurgir dans sa mémoire apaisèrent aussitôt le mage. Le coeur raffermit, il leva les yeux vers l'est, une flamme de détermination dansait au fond de ses pupilles.
Il n'avait pas le droit de douter. Pas maintenant. Il lui fallait rester là et respecter la trêve, pour le bien de l'Arpenteuse. Si le doute l'assaillait encore une fois de retour à Astéras, alors il irait demander conseil à la seule personne capable de lui apporter une réponse et de rétablir la paix dans son esprit accablé.
En attendant cet instant, il se devait d'accomplir son devoir et d'attendre le retour de Dame Asteïryë. Même si son âme était troublée, il ne pouvait pas abandonner la mission que lui avait confié la Grande Prêtresse Fildor.
Il ne l'avait pas fait de gaieté de coeur. Il n'aimait pas les Nains. Ces petits êtres avaient massacré trop des siens aux cours des années pour qu'il puisse encore éprouver de la compassion pour eux.
Mais une trêve avait été entendue avec les Nains, et violer ce pacte aurait entraîné des conséquences non seulement pour eux-même mais aussi pour l'Arpenteuse et la délégation Elfe qui l'accompagnait en territoire Nain.
De plus, leurs gouvernements respectifs prônaient la paix. Mais plus le temps passait, plus Lyanor commençait à croire qu'il était le seul dans tout Écridel qui se souciait encore de ce que disaient les autorités. Les Nains et les Elfes ne cessaient de se quereller, de s'insulter, de s'attaquer et de se tuer. Le moindre prétexte était sujet à massacres. Et si les Nains ne méritaient pas le pardon, les Elfes idiots qui entraient dans ce cycle sans fin de carnages n'en étaient pas dignes non plus.
Cependant, on ne pouvait pas décemment juger tous les Nains de la même manière. Il existait des exceptions chez les Elfes, des personnes intelligentes qui refusaient de verser le sang sans motif valable. Il n'y avait aucune raison qu'il n'en existât pas chez le petit peuple.
Il avait lancé ses protections en pensant à l'Arpenteuse. Il fallait qu'elle revienne saine et sauve, et si il fallait protéger une Naine pour cela, il le ferait. Mais il espérait aussi que son geste aurait une plus grande portée. Il nourrissait l'espoir qu'avec cet acte, certains Nains se rendraient compte que tous les Elfes n'étaient pas des traîtres prompts à verser le sang.
Cependant, cette chimère s'estompa rapidement quand la Naine disparu au pays des rêves.
S'en suivit une longue discussion avec Setth, l'assassin de la guerrière des montagnes. Lyanor l'informa de la trêve et des conséquences que les actes du meurtrier pourraient avoir sur l'Arpenteuse et son escorte.
Mais l'Elfe avança de bons arguments. Finalement, tous deux nourrissaient la même rancoeur envers les Nains. La seule différence entre eux était que le mage laissait libre court à sa fureur, alors que Lyanor la réfrénait au nom de l'Arpenteuse, de la Prêtresse Fildor et des décrets royaux.
Alors que Setth s'éloignait, Lyanor retourna dans son abris de fortune et s'assit pensivement. Il commençait à douter.
Il ne savait pas vraiment qui avait raison ou tort dans ce conflit. Il ignorait qui avait versé le premier sang. Il savait simplement que le sang allait continuer à couler, encore et encore, jusqu'à ce qu'un des deux peuples soit définitivement anéanti. Car, tant qu'il y aura des gens désireux de vengeance, la guerre continuera. Ce conflit n'était même que cela : un cycle ininterrompu de basses vengeances pour des actes passés, chaque meurtre servant de prétexte pour le suivant.
Lyanor était en proie au doute, il ne savait plus si ses convictions étaient les bonnes, si il avait raison de rester passif alors que ses semblables versaient le sang des Nains et le leurs. Tourmenté, il posa le regard sur son anneau. Les souvenirs que cet objet fit ressurgir dans sa mémoire apaisèrent aussitôt le mage. Le coeur raffermit, il leva les yeux vers l'est, une flamme de détermination dansait au fond de ses pupilles.
Il n'avait pas le droit de douter. Pas maintenant. Il lui fallait rester là et respecter la trêve, pour le bien de l'Arpenteuse. Si le doute l'assaillait encore une fois de retour à Astéras, alors il irait demander conseil à la seule personne capable de lui apporter une réponse et de rétablir la paix dans son esprit accablé.
En attendant cet instant, il se devait d'accomplir son devoir et d'attendre le retour de Dame Asteïryë. Même si son âme était troublée, il ne pouvait pas abandonner la mission que lui avait confié la Grande Prêtresse Fildor.