19-06-2011, 12:01:23
Veunain en avait plein les bottes (-de marche, et bien usées, il rêvait de ce jour où il pourrait s'offrir celles si confortable de messager et frimer lui aussi en gambadant tel un cerf majestueux), ça faisait deux bonnes semaines que leur petite troupe arpentait Ecridel à la recherche de la Table des Géants et le retour avait ça de plus pénible que l'aller qu'il manquait cruellement de l'excitation de l'aventure.
Malheureusement pour ses vieux os, une chiée d'elfes vint bientôt renverser cet état de fait.
Sur les coups de midi, après les premières passes d'arme, il prit le temps d'écrire dans son livre chéri.
Malheureusement pour ses vieux os, une chiée d'elfes vint bientôt renverser cet état de fait.
Sur les coups de midi, après les premières passes d'arme, il prit le temps d'écrire dans son livre chéri.
Citation :...De géants nous n'en avions pas croisé l'ombre d'un poil de cul et j'en fus fort aise : tout ce qui culmine à plus d'un mètre cinquante devrait être haché menu pour le diner ou le plaisir. Ainsi est faite dame nature.
Nous étions donc en train de rebrousser chemin, rêvant de tavernes kharadiennes et de leurs serveuses peu farouches lorsque nous reçûmes message de ses chers gars des la Maison Fondelame. Des fils de troncs arrivaient en masse dans nos contrées et croiseraient probablement notre route.
La suite est d'une joyeuse banalité et ne surprit personne. Je ne sais même pas qui aura lancé la première attaque (mais je suppute que ce soit eux, ils tirent loin et nous voient arriver d'encore plus) et au fond cela n'a que peu d'importance. La bataille était lancée, le sang avait coulé, nous allions encore nous fatiguer à élaguer ces mauvaises herbes.
Je ne sais pas ce qui me prit, je suppose que c'est dû à une poussée de flemme mais j'utilisai le mot de "diplomatie" auprès de mes camarades pour ne pas passer pour la plus grosse fiotte des environs, car je décidai de leur envoyer un message. Si la guerre pouvait attendre qu'on ait le ventre plein, les pieds propre et les bourses vides, ça ne serait pas un mal.
Voici copie de ce que je leur écrivis. Que mes ancêtres puissent me pardonner.
Ô toi qui lira ceci, si ton sang arrive à grimper jusqu'à ta tête, tu considéreras mes pattes de mouches au lieu de te torcher avec.
Nous avons cru comprendre que vous vous dirigiez vers nos montagnes. NOS montagnes. A nous. Et n'importe quel artichaut saurait que cette perspective nous est aussi plaisante qu'une bière éventée (mais pour les deux du fond : c'est non !).
Alors au lieu de se mettre sur la gueule -ce qu'on fera avec plaisir hein, comprenons-nous bien- je vous propose un co..com...combat...arf, vraiment, c'est pas facile à écrire,
...
un compromis.
Oui, oh, hein, ca va, me prenez pas pour une pleureuse pour autant. Et puis d'abord c'est la chose raisonnable à faire, il parait. C'est la sagesse qui parle. Me prenez pas de (plus) haut (que votre déformation ne vous l'oblige). Non mais je m'en fiche, vous pensez quoi ? Et j'ai pas à me justifier d'abord ! J'assume.
Ouais ouais...
Bref. Voilà la chose :
Vous nous filez la gamine là, avec sa laisse, sa couche, son bol d'eau et tout le tralala, et nous on l'emmène visiter nos contrées là où elle veut aller. Parce qu'il parait que c'est important pour vous comme pour nous.
Ensuite on vous la ramène, le pelage brossé et l'oeil tendre ; on est pas des bêtes, on va en prendre soin.
Et pour que vous nous chiez pas une lame d'asteras, on autorise exceptionnellement 5 (CINQ!) d'entre vous à nous accompagner s'ils veulent s'assurer qu'on la vende pas comme femme de chambre.
En attendant votre réponse, je ne peux pas promettre que ça ne continue pas à s'écharper, vous savez comment sont les jeunes.
Bien à vous,
Veunain.
Ami des petites filles de tout horizon.