Le camping fatidique.
#7
Quand Balruhf se réveilla, la nuit était tombée, noire et silencieuse. Il avait mal à la tête.

Un hululement de chouette, quelque part au dessus de sa tête.
« C'est bon la chouette farcie, se dit Balruhf. Surtout avec des morilles. »
Qu'est-ce qu'il avait mal au crâne…



Mais que faisait-il, aussi, dans une forêt en pleine nuit, déjà ?
Penser lui faisait mal. Il s'assit. C'était pire.
Une légère brise se leva. Ça faisait du bien.

Alors qu'il reprenait douloureusement ses esprits, Balruhf remarqua que les nuages se dissipaient et qu'à travers les arbres, la lune éclairait les environs d'une lueur blafarde.

Il aperçut Balyth, et se souvint vaguement des événements. Ce n'est qu'avec l'esprit comme embrouillé dans un halo confus qu'il s'approcha laborieusement de son père. Il n'avait pas bougé.
Toujours pas un mot; toujours pas un geste… toujours pas un souffle.


Sans comprendre trop ce qu'il faisait, il retourna au camp, et saisit machinalement une saucisse froide qu'il commença à grignoter.
Il fut intrigué par une masse blanche qui gisait singulièrement à côté de lui; il s'approcha.
C'était le corps de Baltrud, imbibé par son propre sang qui reflétait les rayons de la faible lune. Plusieurs flèches avaient crevé son ventre de part en part, et on voyait des morceaux de tripe ressortir à leur extrémité.

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