11-05-2011, 18:54:12
Hilary, qui s'était éloignée un moment du cocon, fut surprise de découvrir au milieu de tous les aventuriers et du chahut, une petite fleur entièrement nue.
La fillette, dans son plus simple appareil, attirait tous les regards. Ses cheveux virevoltaient au vent et dansaient sur sa nuque comme des papillons dans un jardin.
" Presque touchante ", murmura l'elfe.
Elle observa les individus qui fixaient la créature d'apparence humaine, avec toute l'indiscrétion dont ils étaient capables, et soupira. Apparemment, quelqu'un avait offert à la fillette de quoi se vêtir, mais elle avait refusé les vêtements. Ceux-ci traînaient encore dans un mélange de terre et de poussière.
Aussi, avait-on récité quelque incantation. De fait, la petite fille flottait anormalement au dessus du sol. Celle-ci s'éloignait du groupe, dans une démarche pleine de grâce. Hilary ewilan se dit qu'un mage avait sans doute voulu soulager le corps de la minuscule enfant en lui permettant de voler. Cette intention, quoique bonne, déplaisait fortement à l'elfe. Sous prétexte que la créature était frêle et candide, certains se permettaient de pénétrer son intimité, et lui jeter des sorts. Peut-être, la belle plante était-elle désorientée, et il semblait qu'elle l'était. Le regard d'Hilary croisa celui de la fillette. Ses grands yeux fumés sans iris ne la déstabilisèrent pas, ils exprimaient simplement son incompréhension.
Alors, la paria Ewilan se fraya un chemin à travers épéistes, mages et archers, puis, à une distance respectable de l'enfant, s'arrêta. Là, elle sortit une longue branche d'if qui dépassait de son sac en cuir et mima de marcher en s'appuyant sur le bâton. Lorsqu'on lui prêta à nouveau attention, chose pour le moins étrange dont l'elfe n'avait pas l'habitude, Hilary mima à nouveau. Suite à quoi, elle déposa la branche à ses pieds, et s'éloigna.
Voler satisfaisait probablement la curieuse créature, mais lui laisser le choix, même un choix sans conséquences, était une façon de lui souhaiter la bienvenue en ces terres nacrées.
De plus, ce bâton lui serait utile, car l'effet du sortilège de lévitation se dissiperait tôt ou tard, laissant la fillette en difficulté, et en proie à la fatigue. Le cadeau que lui avait fait le mage paraissait donc être un cadeau pervers. Se déplacer dans les airs - préférence de la facilité - ne lui apprendrait rien. Hilary se plaisait à pratiquer la magie mais ses affinités avec la nature lui avait dicté d'offrir à l'enfant, comme un instinct animal, une branche. Cet objet, et elle le savait, était le plus fidèle des compagnons de voyage.
Si la fillette accepte ce bâton, elle ira au même rythme que nous, ce qui nous permettra de la suivre plus aisément, pensa Hilary.
La fillette, dans son plus simple appareil, attirait tous les regards. Ses cheveux virevoltaient au vent et dansaient sur sa nuque comme des papillons dans un jardin.
" Presque touchante ", murmura l'elfe.
Elle observa les individus qui fixaient la créature d'apparence humaine, avec toute l'indiscrétion dont ils étaient capables, et soupira. Apparemment, quelqu'un avait offert à la fillette de quoi se vêtir, mais elle avait refusé les vêtements. Ceux-ci traînaient encore dans un mélange de terre et de poussière.
Aussi, avait-on récité quelque incantation. De fait, la petite fille flottait anormalement au dessus du sol. Celle-ci s'éloignait du groupe, dans une démarche pleine de grâce. Hilary ewilan se dit qu'un mage avait sans doute voulu soulager le corps de la minuscule enfant en lui permettant de voler. Cette intention, quoique bonne, déplaisait fortement à l'elfe. Sous prétexte que la créature était frêle et candide, certains se permettaient de pénétrer son intimité, et lui jeter des sorts. Peut-être, la belle plante était-elle désorientée, et il semblait qu'elle l'était. Le regard d'Hilary croisa celui de la fillette. Ses grands yeux fumés sans iris ne la déstabilisèrent pas, ils exprimaient simplement son incompréhension.
Alors, la paria Ewilan se fraya un chemin à travers épéistes, mages et archers, puis, à une distance respectable de l'enfant, s'arrêta. Là, elle sortit une longue branche d'if qui dépassait de son sac en cuir et mima de marcher en s'appuyant sur le bâton. Lorsqu'on lui prêta à nouveau attention, chose pour le moins étrange dont l'elfe n'avait pas l'habitude, Hilary mima à nouveau. Suite à quoi, elle déposa la branche à ses pieds, et s'éloigna.
Voler satisfaisait probablement la curieuse créature, mais lui laisser le choix, même un choix sans conséquences, était une façon de lui souhaiter la bienvenue en ces terres nacrées.
De plus, ce bâton lui serait utile, car l'effet du sortilège de lévitation se dissiperait tôt ou tard, laissant la fillette en difficulté, et en proie à la fatigue. Le cadeau que lui avait fait le mage paraissait donc être un cadeau pervers. Se déplacer dans les airs - préférence de la facilité - ne lui apprendrait rien. Hilary se plaisait à pratiquer la magie mais ses affinités avec la nature lui avait dicté d'offrir à l'enfant, comme un instinct animal, une branche. Cet objet, et elle le savait, était le plus fidèle des compagnons de voyage.
Si la fillette accepte ce bâton, elle ira au même rythme que nous, ce qui nous permettra de la suivre plus aisément, pensa Hilary.