12-06-2020, 19:02:56
Selinde secoua la tête en contemplant l'exarque difforme chanceler avant de s'écrouler. Elle affichait une mine de dégoût hautain. Ce Dovaan, qui incarnait l'élite d'un peuple n'était qu'un être sans intérêt, dépourvu du moindre charisme. Il n'existait aucune grandeur dans l'archiatre, qui aurait pu en faire un souverain avisé. Il n'était que passion et pulsion pour une activité malsaine. Dovaan n'était qu'une ruine.
Isaroth était à son image. Fissurée dans sa raison. Ébréchée dans sa dignité. Délabrée dans son âme.
Détruite dans sa chair.
Si c'était tout ce que les exarques avaient à offrir au peuple holdar, la faction rebelle menée par Pryd agissait au nom d'un idéal louable, avec des méthodes qui l'étaient, cependant, beaucoup moins. Devant une telle décadence, elle n'aurait probablement pas agi différemment. Comme Pryd, elle avait fait de sa propre sanction une force. Elle en prenant à revers les soupçons de la Haute Inquisition, lui en usant de son exil comme d'un tremplin. Comme lui, elle aurait usé de tous les moyens à sa disposition pour exterminer cette aristocratie toxique et démente, et cela même si cela signifiait de cultiver les travers et les ambitions de quelques individus capables de déstabiliser des royaumes entiers. Elle le savait, le bien de tous passait souvent par quelques compromis avec sa conscience.
A ses yeux, la traitrise ne venait pas du Renégat, mais bien des exarques qui avaient abandonné leur rôle pour s'adonner à leurs passions et pulsions malsaines délaissant la cité et le peuple dont ils avaient la charge. Bien des nobles taliens en faisaient autant, oppressant leurs sujets pour d'avantage d'or dans leurs coffres et persécutant les miséreux pour se sentir puissants. Patience, elle ferait tomber leur tête le moment voulu.
La pyromancienne soupira bruyamment. Elle n'avait rien appris dans cet affrontement et pire encore, elle n'obtiendrait jamais vengeance de ses propres mains. Dovaan n'avait été qu'un sbire passablement inutile dans cette sombre affaire. L'exarque, malgré son indéniable puissance, s'était avéré décevant. Il n'était pas responsable au contraire d'Ekhkron qui devait déjà avoir trépassé.
Peut-être devait-elle se féliciter des derniers mots de Dovaan, sous-entendant que le Jarl Aaren avait été contraint dans sa traitrise ? Mais comment sa fille aurait pu se réjouir de le savoir ainsi torturé et déshumanisé ? Comment son cœur meurtri aurait-il pu y trouver le moindre réconfort ? A vrai dire, elle se moquait bien de ses raisons, elle n'avait jamais voulu rien d'autre que son affection.
Ses yeux se posèrent plus intensément sur le crâne que l'épée d'Hector cherchait frénétiquement à transpercer. Elle haussa les épaules et fit écho aux railleries du défunt.
"Je n'ai qu'une compétence et c'est la seule qui compte réellement..."
Isaroth était à son image. Fissurée dans sa raison. Ébréchée dans sa dignité. Délabrée dans son âme.
Détruite dans sa chair.
Si c'était tout ce que les exarques avaient à offrir au peuple holdar, la faction rebelle menée par Pryd agissait au nom d'un idéal louable, avec des méthodes qui l'étaient, cependant, beaucoup moins. Devant une telle décadence, elle n'aurait probablement pas agi différemment. Comme Pryd, elle avait fait de sa propre sanction une force. Elle en prenant à revers les soupçons de la Haute Inquisition, lui en usant de son exil comme d'un tremplin. Comme lui, elle aurait usé de tous les moyens à sa disposition pour exterminer cette aristocratie toxique et démente, et cela même si cela signifiait de cultiver les travers et les ambitions de quelques individus capables de déstabiliser des royaumes entiers. Elle le savait, le bien de tous passait souvent par quelques compromis avec sa conscience.
A ses yeux, la traitrise ne venait pas du Renégat, mais bien des exarques qui avaient abandonné leur rôle pour s'adonner à leurs passions et pulsions malsaines délaissant la cité et le peuple dont ils avaient la charge. Bien des nobles taliens en faisaient autant, oppressant leurs sujets pour d'avantage d'or dans leurs coffres et persécutant les miséreux pour se sentir puissants. Patience, elle ferait tomber leur tête le moment voulu.
La pyromancienne soupira bruyamment. Elle n'avait rien appris dans cet affrontement et pire encore, elle n'obtiendrait jamais vengeance de ses propres mains. Dovaan n'avait été qu'un sbire passablement inutile dans cette sombre affaire. L'exarque, malgré son indéniable puissance, s'était avéré décevant. Il n'était pas responsable au contraire d'Ekhkron qui devait déjà avoir trépassé.
Peut-être devait-elle se féliciter des derniers mots de Dovaan, sous-entendant que le Jarl Aaren avait été contraint dans sa traitrise ? Mais comment sa fille aurait pu se réjouir de le savoir ainsi torturé et déshumanisé ? Comment son cœur meurtri aurait-il pu y trouver le moindre réconfort ? A vrai dire, elle se moquait bien de ses raisons, elle n'avait jamais voulu rien d'autre que son affection.
Ses yeux se posèrent plus intensément sur le crâne que l'épée d'Hector cherchait frénétiquement à transpercer. Elle haussa les épaules et fit écho aux railleries du défunt.
"Je n'ai qu'une compétence et c'est la seule qui compte réellement..."