27-08-2017, 22:27:52
L'humidité.
Ce fut l'humidité et la fraicheur de la terre qui surnagèrent en premier lieu sur l'océan calme qu'était l'esprit comateux de Haul.
Puis vinrent rider la surface, les perturbations arcaniques sur lesquelles se concentrait le nain. A mesure qu'il maîtrisait sa transe, le forgeterre s'enfonçait plus avant dans le ressenti qu'il pouvait avoir de son environnement. En somme, il plongea à pic dans cet océan. Il s'aventura dans des tunnels sombres, des cryptes et des recoins oniriques, et son lien à la terre se fit plus grand encore.
L'humidité, l'humidité rance et douçâtre.
A mesure que Haul s'intéressait aux énergies des feux follets et interrogeait la Terre mère sur leur histoire, l'odeur des grottes, le gout de la terre, la fraicheur des profondeurs le possédèrent et l'emplirent tout entier. Le lien terrestre du nain lui faisait ressentir tout cela mille fois plus précisément que toute l'existence du plus aguerri des mineurs de son peuple.
Mais alors que son esprit tentait de s'élancer vers les frondaisons, en quête d'une origine céleste, puis vers l'humus et les arbres accueillants de Pelethor, les mêmes sensations lui revinrent et le ramenèrent sans cesse à ce cocon ténébreux de terre humide, de poussière et d'éternité. A ces relents de renfermé, de tristesse morne.
[---]
Au dehors, les embaumeurs avaient de quoi devenir de plus en plus nerveux. Se tenant à l'écart de l'inquiétant Cercle, veillant sur leur chef méditatif et vulnérable, ceux-ci voyaient ce que Haul ne pouvait voir, et ce dernier ne semblait pas prêt de s'éveiller pour les guider.
Alors que les feux follets périphériques semblaient s'apaiser, ou à défaut retourner à un état d'attente placide, leur congénère central se mit à bourdonner encore d'avantage frénétiquement, si la chose était possible. Semblant se dilater et rétrécir, il fut évident qu'il se déplaçait dans son cercle comme un chat en cage.
Etait-il prêt à ronronner ou à chasser ?
Ce fut l'humidité et la fraicheur de la terre qui surnagèrent en premier lieu sur l'océan calme qu'était l'esprit comateux de Haul.
Puis vinrent rider la surface, les perturbations arcaniques sur lesquelles se concentrait le nain. A mesure qu'il maîtrisait sa transe, le forgeterre s'enfonçait plus avant dans le ressenti qu'il pouvait avoir de son environnement. En somme, il plongea à pic dans cet océan. Il s'aventura dans des tunnels sombres, des cryptes et des recoins oniriques, et son lien à la terre se fit plus grand encore.
L'humidité, l'humidité rance et douçâtre.
A mesure que Haul s'intéressait aux énergies des feux follets et interrogeait la Terre mère sur leur histoire, l'odeur des grottes, le gout de la terre, la fraicheur des profondeurs le possédèrent et l'emplirent tout entier. Le lien terrestre du nain lui faisait ressentir tout cela mille fois plus précisément que toute l'existence du plus aguerri des mineurs de son peuple.
Mais alors que son esprit tentait de s'élancer vers les frondaisons, en quête d'une origine céleste, puis vers l'humus et les arbres accueillants de Pelethor, les mêmes sensations lui revinrent et le ramenèrent sans cesse à ce cocon ténébreux de terre humide, de poussière et d'éternité. A ces relents de renfermé, de tristesse morne.
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Au dehors, les embaumeurs avaient de quoi devenir de plus en plus nerveux. Se tenant à l'écart de l'inquiétant Cercle, veillant sur leur chef méditatif et vulnérable, ceux-ci voyaient ce que Haul ne pouvait voir, et ce dernier ne semblait pas prêt de s'éveiller pour les guider.
Alors que les feux follets périphériques semblaient s'apaiser, ou à défaut retourner à un état d'attente placide, leur congénère central se mit à bourdonner encore d'avantage frénétiquement, si la chose était possible. Semblant se dilater et rétrécir, il fut évident qu'il se déplaçait dans son cercle comme un chat en cage.
Etait-il prêt à ronronner ou à chasser ?