25-04-2017, 13:43:23
Les grandes portes de bois s'ouvrèrent à l'annonce de Gared. Le Jarl Stirling venait d'accepter la demande des trappistes. Le petit contingent avança dans le palais du Jarl des Jarls.
Comme toutes les demeures nordiques, la lumière naturelle était presque absente. Les murs étaient épais, mêlant pierre et bois, les ouvertures dedans se faisant rares pour préserver la chaleur. De nombreux braseros illuminaient les lieux, lui donnant une douce ambiance orangée au sol, tandis que les piliers sculptés se perdaient dans les ténèbres.
L'endroit était une pièce maîtresse de l'art nordique. Tout ici était de matières brutes comme du bois, de la pierre, de la fourrure , travaillés avec le plus grand soin. Bien loin du raffinement pédant des elfes, les lieux imposaient à ses visiteurs la beauté sauvage et indomptée du peuple Agar.
En montant quelques marches cirées, les fiers trappistes arrivaient enfin dans la salle principale du palais : une grande pièce servant à la fois de salle du trône et de salle de banquet. Au centre brûlait une grande âtre, sur ses côté de grandes tables traversaient la pièce en longueur, à droite on devinait les cuisines aux bruits et aux odeurs, à gauche la lumière pâle et l'odeur acre évoquait l'alcôve d'un mystique, juste à côté un grand escalier menait aux étages supérieurs, et enfin au fond sur une esplanade d'une marche de haut se trouvait le trône du Jarl.
Stirling Fradjornson se tenait là, droit, debout et fier. Véritable incarnation du guerrier skelden, même derrière son épaisse et royale tenue, on devinait une musculature aussi développée et puissante que celle de Gared, digne de ses exploits guerriers. Le Jarl avait chassé les plus grandes bêtes de l'Ingemann et leurs trophées ornaient les murs. Tous les rivaux qui osèrent le provoquer en duel, connurent d'écrasantes défaites.
Loin d'être une brute épaisse, c'était un dirigeant ferme et autoritaire, qui menait une politique qui lui assurait la main-mise sur l'Ingemann. L'alliance avec les nains était tenue en haute estime, les elfes étaient tenus en laisse par le commerce. Il avait voyagé loin au sud, répondant favorablement à la demande du Cheikh de participer à la fête du soleil. Il rencontra également les sages du peuple de Korri, qui reconnurent en lui l'esprit féroce d'une bête.
Ce n'était qu'une fois face à lui, qu'on pouvait se rendre compte que toutes les mythes, que toutes les rumeurs, et que tous les dits, que tout pouvait être possible, tant l'homme était à la mesure de sa légende. Face à lui, on ne pouvait que se soumettre. Ou se rebeller, se battre contre son pouvoir tyrannique.
Le Jarl Stirling observait de son regard froid et implacable les arrivants. Ils venaient lui demander audience et -ironie du sort- cela concordait avec ses projets. A sa gauche, Rygen se tenait comme une sentinelle immobile. A sa droite en retrait, la devineresse Ermine attendait. Beauté aux yeux d'améthyste et aux cheveux platine usés, elle conseillait le Jarl, lui annonçait ses victoires, et lui susurrait la vérité des esprits. Elle surveillait l'Ingemann des yeux de sa grivre, grivre qui se tenait sur son épaule. Elle savait.
-"Je vous attendais" annonça le Jarl des Jarls. Il semblait presque de bonne humeur. C'était difficile de le dire avec son air austère, mais son ton n'exprimait ni colère ni énervement ni lassitude.
Une bonne étoile souriait aux Trappistes en ce moment même. Le Jarl savait pourquoi ils venaient, le jarl savait quoi leur demander, le jarl savait comment les récompenser.
-"Floki Skarsgärd, chef des Trappistes. Vous avez voyagé depuis le sud de l'Ingemann jusqu'à Björnhill pour réclamer audience et je vous accorde ce droit. Prenez donc une choppe d'hydromel sur une table, un morceau de viande et venez vous asseoir près de moi, je ne saurai tolérer que mes invités ne meurent de soif, de faim ou de fatigue dans ma demeure. Vos camarades peuvent également se servir."
Les tables se couvraient de mets depuis quelques minutes déjà, les domestiques prévenus de l'arrivée des visiteurs dressaient la table avec hâte. Ils amenaient alcools, viandes, fèves, et pains pour rassasier les guerriers qui se présentaient.
Comme toutes les demeures nordiques, la lumière naturelle était presque absente. Les murs étaient épais, mêlant pierre et bois, les ouvertures dedans se faisant rares pour préserver la chaleur. De nombreux braseros illuminaient les lieux, lui donnant une douce ambiance orangée au sol, tandis que les piliers sculptés se perdaient dans les ténèbres.
L'endroit était une pièce maîtresse de l'art nordique. Tout ici était de matières brutes comme du bois, de la pierre, de la fourrure , travaillés avec le plus grand soin. Bien loin du raffinement pédant des elfes, les lieux imposaient à ses visiteurs la beauté sauvage et indomptée du peuple Agar.
En montant quelques marches cirées, les fiers trappistes arrivaient enfin dans la salle principale du palais : une grande pièce servant à la fois de salle du trône et de salle de banquet. Au centre brûlait une grande âtre, sur ses côté de grandes tables traversaient la pièce en longueur, à droite on devinait les cuisines aux bruits et aux odeurs, à gauche la lumière pâle et l'odeur acre évoquait l'alcôve d'un mystique, juste à côté un grand escalier menait aux étages supérieurs, et enfin au fond sur une esplanade d'une marche de haut se trouvait le trône du Jarl.
Stirling Fradjornson se tenait là, droit, debout et fier. Véritable incarnation du guerrier skelden, même derrière son épaisse et royale tenue, on devinait une musculature aussi développée et puissante que celle de Gared, digne de ses exploits guerriers. Le Jarl avait chassé les plus grandes bêtes de l'Ingemann et leurs trophées ornaient les murs. Tous les rivaux qui osèrent le provoquer en duel, connurent d'écrasantes défaites.
Loin d'être une brute épaisse, c'était un dirigeant ferme et autoritaire, qui menait une politique qui lui assurait la main-mise sur l'Ingemann. L'alliance avec les nains était tenue en haute estime, les elfes étaient tenus en laisse par le commerce. Il avait voyagé loin au sud, répondant favorablement à la demande du Cheikh de participer à la fête du soleil. Il rencontra également les sages du peuple de Korri, qui reconnurent en lui l'esprit féroce d'une bête.
Ce n'était qu'une fois face à lui, qu'on pouvait se rendre compte que toutes les mythes, que toutes les rumeurs, et que tous les dits, que tout pouvait être possible, tant l'homme était à la mesure de sa légende. Face à lui, on ne pouvait que se soumettre. Ou se rebeller, se battre contre son pouvoir tyrannique.
Le Jarl Stirling observait de son regard froid et implacable les arrivants. Ils venaient lui demander audience et -ironie du sort- cela concordait avec ses projets. A sa gauche, Rygen se tenait comme une sentinelle immobile. A sa droite en retrait, la devineresse Ermine attendait. Beauté aux yeux d'améthyste et aux cheveux platine usés, elle conseillait le Jarl, lui annonçait ses victoires, et lui susurrait la vérité des esprits. Elle surveillait l'Ingemann des yeux de sa grivre, grivre qui se tenait sur son épaule. Elle savait.
![[Image: Ik2xuSr.png]](http://i.imgur.com/Ik2xuSr.png)
Une bonne étoile souriait aux Trappistes en ce moment même. Le Jarl savait pourquoi ils venaient, le jarl savait quoi leur demander, le jarl savait comment les récompenser.
![[Image: Ik2xuSr.png]](http://i.imgur.com/Ik2xuSr.png)
Les tables se couvraient de mets depuis quelques minutes déjà, les domestiques prévenus de l'arrivée des visiteurs dressaient la table avec hâte. Ils amenaient alcools, viandes, fèves, et pains pour rassasier les guerriers qui se présentaient.