27-01-2017, 00:41:29
« D'après toi, à combien s'élève la tête d'un jarl corrompu par les holdars ? »
« Tu ne peux pas t'en empêcher... Tu ne peux pas lâcher un peu ce livre ? »
Elle le fixa, et sentit ses épaules plus lourdes qu'elles n'auraient dû l'être. Un petit air triste s'installa alors même que Cendre n'était pas ce genre de jeune femme fragile. Bien loin de là. Il fallait la force d'un brasier pour s'opposer à son propre père, à ce père Nurmeth et paladin à la fois. Une figure d'autorité qu'elle n'avait pas hésité à rejeter de toutes ses forces, sur laquelle elle avait craché tout le venin dont elle était capable.
Un jour peut-être son venin s'épuiserait. En attendant ce jour béni, la vipère restait loin du domaine familial. Aussi loin que c'était nécessaire.
« Et si je lâche ce livre, qu'est-ce que tu penses que je peux faire ? Je veux dire, Victor... » Elle fronça les sourcils, piquée au vif. « Tu ne t'inquiètes jamais des choses. T'es là, et tu ne penses à rien. Comme si le monde tournait autour de toi sans t'atteindre... »
C'était un reproche, un véritable reproche sur le ton le plus dédaigneux du monde. Elle en avait beaucoup sur le cœur, mais ce qu'elle avait surtout sur son myocarde, c'était le fait de ne pas savoir.
Elle était terrifiée à l'idée de ne pas savoir ce qui était en train de se dérouler là-bas.
Sur cette pensée elle plongea son nez entre les pages griffonnées du livre épais.
« Ça occupe mon esprit. Ça me permet de ne pas penser à ceux qui vont mourir, et à qui survivra. »
Ça me permet de ne pas avoir peur...
Elle grogna quand le pauvre serveur contourna leur table pour aller servir un autre client.
Depuis la mort de sa mère, Cendre avait changé. Quelque chose en elle s'était fissurée. Une muraille infranchissable laissait à présent voir le jour. Ce n'était pas le fléau de Gared qui l'avait cassé, c'était autre chose.
« Je suis pas un guerrier, moi. Si je reste trop longtemps sans réfléchir, j'ai des migraines. »
« Tu ne peux pas t'en empêcher... Tu ne peux pas lâcher un peu ce livre ? »
Elle le fixa, et sentit ses épaules plus lourdes qu'elles n'auraient dû l'être. Un petit air triste s'installa alors même que Cendre n'était pas ce genre de jeune femme fragile. Bien loin de là. Il fallait la force d'un brasier pour s'opposer à son propre père, à ce père Nurmeth et paladin à la fois. Une figure d'autorité qu'elle n'avait pas hésité à rejeter de toutes ses forces, sur laquelle elle avait craché tout le venin dont elle était capable.
Un jour peut-être son venin s'épuiserait. En attendant ce jour béni, la vipère restait loin du domaine familial. Aussi loin que c'était nécessaire.
« Et si je lâche ce livre, qu'est-ce que tu penses que je peux faire ? Je veux dire, Victor... » Elle fronça les sourcils, piquée au vif. « Tu ne t'inquiètes jamais des choses. T'es là, et tu ne penses à rien. Comme si le monde tournait autour de toi sans t'atteindre... »
C'était un reproche, un véritable reproche sur le ton le plus dédaigneux du monde. Elle en avait beaucoup sur le cœur, mais ce qu'elle avait surtout sur son myocarde, c'était le fait de ne pas savoir.
Elle était terrifiée à l'idée de ne pas savoir ce qui était en train de se dérouler là-bas.
Sur cette pensée elle plongea son nez entre les pages griffonnées du livre épais.
« Ça occupe mon esprit. Ça me permet de ne pas penser à ceux qui vont mourir, et à qui survivra. »
Ça me permet de ne pas avoir peur...
Elle grogna quand le pauvre serveur contourna leur table pour aller servir un autre client.
Depuis la mort de sa mère, Cendre avait changé. Quelque chose en elle s'était fissurée. Une muraille infranchissable laissait à présent voir le jour. Ce n'était pas le fléau de Gared qui l'avait cassé, c'était autre chose.
« Je suis pas un guerrier, moi. Si je reste trop longtemps sans réfléchir, j'ai des migraines. »