Le mystère de l'Ornelune
#7
Je marchais aux côtés de l'elfe à la cape, lorsque j'entendis un craquement de branche. Je relevai la tête et m'aperçus que nous traversions un bout de forêt. De petits oiseaux au plumage ambré piaulaient et déterraient des vers du sol. Un sol recouvert d'humus et de feuilles mortes délavées. Cet environnement me réconforta. Je me sentais chez moi. Néanmoins, la nature me semblait triste ici. Ou fatiguée, peut-être. Les arbres avaient perdu, tels des fleurs qui fânent, la quasi-totalité de leurs pétales. Aussi, le ciel s'ennuageait-il un peu plus chaque seconde, ajoutant à la poésie du paysage. De fait, les lieux s'imbibaient de romantisme. Ici, nos sens et notre imagination l'emportaient sur notre raison. D'ailleurs, j'étais souvent restée béate devant la faune et la flore des forêts, que la végétation fut luxuriante ou mourante.


« Nous entrons dans une région froide », fis-je doucement, sans chercher à parler à l'elfe qui me suivait.


Au sortir de la forêt, je vis une vaste étendue de neige sur la colline. La magicienne s'était aventurée par delà le manteau blanc dans un endroit méconnu de moi. Je retirai mes bottes de marche afin de sentir la texture de la substance glacée. Malgré le nombre de mes périples, je n'avais jamais approché la neige.
Quelle drôle de sensation ce fut lorsque je posai mes pieds nus sur le duvet blanc !

J'expirai longuement pour voir se former de ma bouche un épais et tiède nuage dans le froid. Chacune de mes bouchées d'air me glaçait la gorge, et les poumons.
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